Contenu de l'article

Titre Rapports ville-campagne : une petite ville du Nord-Est du Brésil
Auteur Michel Foucher
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 382-383, 1970
Rubrique / Thématique
Séance du 7 novembre 1970
 Colloque sur le rôle des villes dans la formation des régions en Amérique Latine
Page 193-201
Résumé Résumé. Le municipe de Solanea est situé au contact de l'escarpement atlantique (le Brejo) au climat humide, aux sols profonds et du Sertao déjà plus sec avec sa végétation épineuse : la caatinga. En 1900 une centaine d'hommes fondent la « vila » de Moreno et son marché hebdomadaire. L'agglomération croît rapidement grâce au dynamisme de l'agriculture et au marché. L'économie agricole repose sur des cultures vivrières (tels le manioc, le haricot et le maïs) et sur des cultures spéculatives (le café jusqu'en 1920 puis à partir de 1940 l'agave, le tabac, l'arboriculture et le coton). En 1966 la ville de Solanea compte 6.238 habitants. L'immigration exceptionnelle entre 1940 et 1960 (3.000 personnes) est fournie par le Brejo. Elle concerne d'abord des paysans sans terres qui attendent tout de la ville et d'abord du travail, puis les moyens propriétaires fonciers qui trouvent en ville confort, éducation et services ; enfin les «fazendeiros » (environ dix familles) qui en plus des services pourront exercer le pouvoir politique local. L'émigration commence depuis 1960 à surpasser l'immigration. Faute de trouver à s'employer les jeunes des familles les plus misérables partent définitivement vers les grands centres : Rio, Sao Paulo et Brasilia. Née de la croissance agricole et de son marché qui redistribue le surplus de la production de la petite propriété, Solanea n'est que l'image de son milieu rural. Elle dépend tant de lui qu'elle n'est pas capable de résoudre les problèmes de la plupart de ses migrants.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1970_num_47_382_7868