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Titre Comparaisons internationales des durées du travail.
Auteur Mireille Bruyère
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 82, juillet 2002 Revue de l'OFCE n°82
Rubrique / Thématique
Convergences en histoire économique - Commerce et globalisation
Page 117-163
Résumé Les comparaisons internationales du contenu en emploi de la croissance et plus particulièrement de la productivité du travail au niveau macroéconomique font l'objet de nombreux débats. Pourtant, ces comparaisons soulèvent de nombreux problèmes méthodologiques. Le manque d'homogénéité des bases de données entre les pays et les problèmes de ruptures statistiques dans le cadre d'un même pays constituent un obstacle aux études comparatives et dynamiques. La multiplicité des sources et leur non-concordance sont également source de confusion. Ces problèmes se retrouvent au niveau des données les plus simples, telles que l'emploi et la durée du travail. Cet article se propose de montrer qu'une analyse systématique des sources statistiques et des méthodes permet d'identifier une grande partie des biais dont souffrent les comparaisons internationales de productivité horaire, tout particulièrement pour ce qui concerne la mesure de la durée du travail. Il tente également de réduire l'hétérogénéité des mesures du volume de travail, en proposant une évaluation de la durée de travail basée sur des concepts et une méthodologie aussi proches que possible. Enfin, il porte un regard critique sur l'indicateur de mesure de la durée effective du travail qu'il propose, en le confrontant à d'autres sources et en le replaçant dans le cadre des régulations nationales relatives au temps de travail. La comparaison concerne huit grands pays industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) et se concentre essentiellement sur la mesure de la durée du travail des salariés. La période couverte porte sur les années 1983-1998, mais des tendances sur plus longue période (1970-1998) sont également dégagées. Si l'indicateur proposé modifie de manière assez substantielle certains niveaux de durée du travail, il ne bouleverse pas les hiérarchies habituellement utilisées. Au-delà des nombreuses réserves et imperfections de la démarche adoptée, son intérêt majeur est de déboucher sur des comparaisons internationales des durées annuelles effectives du travail certes fragiles, mais plus homogènes, d'insister sur le rôle joué par les modes de régulations nationaux dans la détermination de la durée du travail, mais aussi de mettre en évidence une divergence croissante entre perception individuelle et collective de la durée du travail, dans un contexte de mutation des modes d'organisation du travail.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Macro-economic international comparisons of labour productivity raise many methodological problems, among which the lack of homogeneity in the measure of the number of hours worked. An assessment of the accuracy of working time series commonly used is proposed for eight OECD countries (United States, Japan, Germany, France, Italy, United Kingdom, Spain, the Netherlands). Analysing methods and available sources allows to identify a great part of the problems encountered. Estimates of annual hours worked and of hourly productivity based on common sources and concepts are proposed. The estimates lead in some cases to substantial revisions of the level of working times. The confrontation with national working time regulations confirms the results. The main advantage of this methodology is to propose homogenous international comparisons of the annual average hours worked per worker.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_082_0117