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Titre Un temps pour tester, un temps pour mourir : du testament oral au testament public dans les campagnes foréziennes de la fin du Moyen Age
Auteur M.-Th. Lorcin
Mir@bel Revue Revue historique
Numéro no 607, juillet-septembre 1998
Résumé Testaments solennels et testaments nuncupatifs oraux forment entre 1296 et 1380 presque le tiers des textes enregistrés par la cour comtale du Forez. Les deux fournissent une date butoir à l'éventuelle survie du testateur, qui dans 76 % des cas meurt dans l'année. Le nuncupatif donne aux témoins un rôle déterminant et ne disparut jamais des campagnes, ressurgissant à chaque épidémie. Le testament « public », apparu dès 1320, progressa rapidement aux dépens des deux autres, grâce au prestige de l'acte écrit, au nombre croissant des notaires et aux efforts de l'administration comtale. Cette procédure diffuse le droit savant aux dépens de la coutume en même temps qu'elle augmente la liberté du testateur qui, au lieu de s'exprimer devant parents et amis rassemblés, parle devant le notaire et sept témoins réduits à un rôle passif. Trois procédures testamentaires en un siècle et demi : c'est là un phénomène socio-culturel qu'il faudrait tenter d'expliquer (fin XIIIe- milieu XVe).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_G1998_607N3_0489