Contenu de l'article

Titre “An pettie tanes, Ie parle milleur”: Speaking Foreign Languages in Shakespeare's `ibHenry V`/ib (1600; 1623)
Auteur Laetitia Sansonetti
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro vol. 73, no 4, octobre-décembre 2020
Page 472-492
Résumé Cet article s'intéresse au multilinguisme et à la traduction dans les premières éditions de Henry V, en particulier à la dimension orale des dialogues, destinés à être prononcés à voix haute, afin d'analyser le rôle joué par la langue dans la représentation de l'anglicité. Étudiées à la lumière des déclarations méta-théâtrales qui émaillent la pièce, les scènes de communication multilingue mettent à l'épreuve les compétences linguistiques des personnages, mais aussi des acteurs, du public, des lecteurs, selon une méthode didactique qui utilise la traduction pour enseigner les langues étrangères. Le multilinguisme exacerbe les identités nationales fondées sur la communauté linguistique, tout autant qu'il les brouille. Les mots et discours en français, dans le cadre d'une alternance codique ou d'actes traductifs, mettent en relief la nature hybride de la langue anglaise elle-même. La pièce donne à la fois une représentation stéréotypée de la France par le biais de clichés linguistiques et un point de vue extérieur sur ce qui fait l'anglicité.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This essay discusses multilingualism and translation in early editions of Henry V, focusing on how speech is printed to be read aloud, in order to shed light on the role played by language in the representation of Englishness in the play. Linking meta-theatrical addresses and scenes of multilingual communication, it shows that language skills—the characters', the actors', the audience's, the readers'—are tested according to a didactic method that relies on translation to teach foreign languages. Multilingualism in Henry V both exacerbates and blurs national identities relying on language commonality. By featuring words and speeches in French, in instances of code-switching and in acts of translation, the play enhances the mixed nature of the English language itself. It both creates a stereotypical representation of France through the use of linguistic clichés and provides an external viewpoint on what makes Englishness.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_734_0472 (accès réservé)