Contenu de l'article

Titre Un indigénisme sans indiens ? L'Institut indigéniste interaméricain au prisme des organisations internationales
Auteur Élisabeth Cunin
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 95, 2020 Relire l'indigénisme aujourd'hui. Sources, pratiques, acteurs
Rubrique / Thématique
Dossier. Relire l'indigénisme aujourd'hui. Sources, pratiques, acteurs
Page 185-206
Résumé Au tournant des années 1940-1950, l'indigénisme latino-américain a joué un rôle central dans la réflexion des agences internationales sur l'élaboration de politiques différentialistes destinées aux populations indiennes. Luis Rodríguez-Piñero et Todd Shepard mettent alors en avant l'influence du Mexique sur l'OIT et l'Unesco, en particulier autour de la notion d'« intégration ». Sans remettre en cause une telle continuité, cet article insiste également sur les décalages, réinterprétations, incompréhensions entre l'Institut indigéniste interaméricain (III), l'OIT et l'Unesco. En s'appropriant les propositions de l'Institut, les agences internationales transforment les deux figures centrales de l'indigénisme (l'« indien » et l'« anthropologue ») en acteurs globalisés et relocalisables dans d'autres contextes (le « sous-développé » et l'« expert »). La question de la relation entre droits et différences, entre développement et discrimination, au cœur de l'indigénisme, demeure alors irrésolue.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the 1940s and 1950s, Latin American indigenism played a central role in the thinking of international agencies to elaborate policies for indigenous populations. Luis Rodríguez-Piñero y Todd Shepard have highlighted the influence of Mexico on ILO and UNESCO, particularly around the concept of “integration”. Without questioning such continuity, this article also insists on the discrepancies, reinterpretations, and misunderstandings between the Inter-American Indian Institute, ILO and UNESCO. By appropriating the proposals of the Inter-American Indian Institute, international agencies transform the two central figures of indigenism (the “indigenous” and the “anthropologist”) into globalized actors, relocatable in other contexts (the “underdeveloped” and the “expert”). The question of the relationship between rights and difference, between development and discrimination, at the heart of indigenism, remains unresolved.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cal/12198