Contenu de l'article

Titre Émanciper les récits, ériger un musée d'art moderne en postcolonie ? Ancrages du musée d'art moderne d'Alger
Auteur Émilie Goudal
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 34, 2022 Tous les musées du monde
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 112-129
Résumé Le projet de musée d'art moderne d'Alger (Mama), né au lendemain de l'indépendance, dans le sillage du premier Festival culturel panafricain d'Alger et du don solidaire de plusieurs artistes internationaux d'une collection d'œuvres d'art moderne, n'a abouti à sa construction qu'en 2007. Premier musée algérien comme maghrébin dédié à l'art moderne et fondé hors gouvernance coloniale, le Mama semble, par la référence explicite au MoMA de New York, vouloir inscrire la capitale algérienne dans une cartographie internationale plus inclusive des lieux d'exposition institutionnels de la création artistique contemporaine. Vitrine de la création locale, régionale, continentale tout autant qu'internationale, le Mama incarne-t-il un musée de rupture, ou bien de négociation, avec une certaine définition hégémonique de la modernité artistique ? Alors qu'il est aujourd'hui en activité depuis plus de dix ans et qu'il a enrichi ses collections à travers de nouveaux dons, l'analyse des expositions et publications produites par le Mama nous permet d'interroger, depuis la postcolonie, une possible émancipation des récits artistiques, voire la modernité négociée au musée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The project of the Museum of Modern Art of Algiers (Mama), born the day after the independence, in the wake of the first Pan-African Cultural Festival of Algiers and through the donation of a collection of modern art works from several international artists, was only established in 2007. The first Algerian and North-African museum that was dedicated to modern art and that was founded outside of colonial governance, Mama, through its explicit reference to MoMA in New York, seems to put the Algerian capital on an international map that is more inclusive of institutional exhibitions of contemporary artistic creation. As a display of local, regional, continental, as well as international designs, does Mama represent the breaking of ties or, on the contrary, the compromise with a certain hegemonic definition of artistic modernity? Active for more than ten years and having expanded its collections through new donations, the analysis of exhibitions and publications made by Mama allows us to question, since the post-colonial era, a possible emancipation of artistic accounts, even the idea of modernity at the museum.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/gradhiva/6494