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Titre Modernisation et masculinisation du réseau semencier. Le cas de la filière haricot à Idjwi, en RD Congo
Auteur Alice Jandrain, Christine Frison
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 84, octobre 2022 Les nouvelles normativités transformatrices des systèmes semenciers
Rubrique / Thématique
Dossier : Les nouvelles normativités transformatrices des systèmes semenciers
Résumé L'agriculture, comme de nombreux métiers, est une activité genrée. En RD Congo, l'agriculture productive est généralement l'apanage des hommes et l'agriculture vivrière, celle des femmes. La sélection et la conservation des semences fait l'objet de cette même répartition. Ainsi, les femmes sélectionnent, sèment, récoltent, et conservent des semences des cultures vivrières. Toutefois, face à de nombreux chocs contextuels, de plus en plus de paysannes ne sont plus en mesure de conserver leurs semences d'une saison à une autre. Elles se dirigent alors vers des acteurs extérieurs pour s'en procurer. Certains de ceux-ci produisent des semences selon la règlementation semencière congolaise. Celle-ci se fonde sur des normes internationales, héritées de la colonisation et des sciences modernes. Or, la logique de cette réglementation est productiviste, ce qui favorise le développement d'un secteur semencier porté par le genre masculin. Et sa dynamique exogène ignore les savoirs ancestraux des paysans, et plus spécifiquement, des paysannes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Agriculture, like many occupations, is a gendered activity. In the DR Congo, productive agriculture is generally the attribution of men and food-producing agriculture of women. Seed selection and conservation is subject to the same gendered distribution, whereby women select, sow, harvest, and save seeds for food crops. However, faced with numerous contextual shocks, more and more women farmers are no longer able to save their seeds from one season to the next. Therefore, they turn to external actors to obtain seed, that are generally produced according to Congolese seed regulations. These are based on international standards, inherited from colonisation and modern science. However, the logic of this regulation is productivist, favouring the development of a seed sector driven by the male gender. Moreover, its exogenous dynamics ignore the ancestral knowledge of peasants, and more specifically, of women peasants.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/droitcultures/8621