Contenu de l'article

Titre Soigner les communs négatifs en temps de pandémie
Auteur Alexandre Monnin
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 93, hiver 2023 Communs négatifs
Rubrique / Thématique
Majeure - Communs négatifs
Page 122-126
Résumé Cet article revient sur la pandémie de Covid et, s'inspirant de textes et concepts inscrits dans la mouvance de l'auto-défense sanitaire, défend l'assimilation de la perspective des communs négatifs avec un communisme du désastre ou du soin. La pandémie interroge selon nous l'exposition des travailleur-euses à un risque léthal du fait de la contrainte de subsister en travaillant pour des organisations. À l'instar du propos d'Yves Citton dans ce même numéro, cet état de fait invite à imaginer d'autres modèles de protection sociales adaptés à une économie du soin des communs négatif. Revenant sur la pandémie, à partir du concept de « diagonalisme » proposé par William Callison et Quinn Slobodian, il apparaît que c'est le défaut d'une telle économie qui contribua à pousser des foules de free-lances à se radicaliser sur YouTube ou Twitter, sur un mode conspiritualistes, alors que les cadres pouvaient télétravailler via Zoom ou Teams. Une économie de l'incurie s'est ainsi substitué à une économie du soin.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article looks back at the Covid pandemic and, drawing on texts and concepts from the health self-defense movement, defends the assimilation of the negative commons perspective with a communism of disaster or care. In our view, the pandemic raises the question of workers' exposure to a lethal risk as a result of the constraint of subsisting by working for organizations. As Yves Citton points out in this issue, this state of affairs invites us to imagine other models of social protection adapted to an economy of care for the negative commons. Looking back at the pandemic, using the concept of “diagonalism” proposed by William Callison and Quinn Slobodian, we see that it was the shortcomings of such an economy that helped drive crowds of freelancers to radicalize themselves on YouTube or Twitter, in a conspiritualist mode, while executives could telework via Zoom or Teams. An economy of neglect has thus replaced an economy of care.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_093_0122 (accès réservé)