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Titre Une géographie du travail en pointillé ? Quelques points de repère historiques sur les approches du travail et des travailleurs et travailleuses en France
Auteur Fabrice Ripoll
Mir@bel Revue Carnets de géographes
Numéro no 17, 2023 Géographies du travail
Rubrique / Thématique
Carnets de débats
Résumé Cette contribution propose quelques points de repère sur les travaux de géographie française (sinon francophone) qui ont pu porter de façon explicite et centrale sur la question du travail. Le constat est alors facilement posé que la géographie du travail ne s'est jamais constituée en spécialité clairement identifiée. Cela dit, le travail a été investi de loin en loin par un certain nombre de chercheurs et de chercheuses qui se revendiquent souvent de la « géographie sociale » : du tournant symbolique que constitue sans doute la thèse de Renée Rochefort (1961) à l'affirmation collective de la « géographie sociale » au début des années 1980 autour d'Armand Frémont et Robert Hérin, en passant par quelques essais de Pierre George, Claude Raffestin ou encore Joël Pailhé. Le travail y est analysé tantôt comme activité productive au sens large, rapport à la nature notamment, productrice de paysages ; tantôt comme rapport social, d'exploitation et de domination, enjeu de luttes impliquant les travailleurs comme acteur collectif voire mouvement social, force syndicale et politique ; en passant par le travail comme produit d'une division technique et sociale, donnant naissance à une diversité de catégories ou groupes socio-professionnels spatialement différenciées à toutes les échelles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This contribution offers a few pointers to the work of French (if not Francophone) geographers who have focused explicitly and centrally on the question of work. It is easy to see that the geography of labour has never been seen as a clearly identified research field. That said, work has been studied from time to time by a number of researchers who have often identified themselves under the collective label of “social geographers”: from the symbolic turning point represented by Renée Rochefort's thesis (1961) to the collective affirmation of "social geography" in the early 1980s around Armand Frémont and Robert Hérin, via a number of essays by Pierre George, Claude Raffestin and Joël Pailhé. Work is analyzed as a productive activity in the broadest sense of the term, particularly in relation to nature, and as a producer of landscapes; and as a social relationship of exploitation and domination, at stake in struggles involving workers as a collective actor or even a social movement, union and political force; not forgetting work as the product of a technical and social division, that gives rise to a diversity of spatially differentiated socio-professional categories or groups at all scales.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/cdg/9778