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Titre La « douce science » des coups : La boxe comme paradigme d'une sociologie de la domination
Auteur Jérôme Beauchez
Mir@bel Revue Revue Française de Sociologie
Numéro vol. 58, no 1, 2017
Rubrique / Thématique
Note critique
Page 97-120
Mots-clés (géographie)Chicago Etats Unis
Mots-clés (matière)enquête histoire Noirs sociologie sport sport de compétition violence
Résumé La boxe, ou la « douce science » des coups (« sweet science » en anglais), est loin de représenter un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. De plus en plus nombreux, leurs travaux constituent autant d'analyses où s'affrontent non seulement des corps, mais aussi différentes conceptions de l'enquête et du rapport des chercheurs à leurs terrains. En les parcourant un à un, cet article retrace l'histoire d'un objet sociologique dont les contours restaient à définir. Il montre que, au-delà de leurs différences, les manières de comprendre ou d'expliquer la condition de boxeur sont toutes traversées par une question centrale : celle de la domination. Tandis qu'elle est au principe des combats livrés sur le ring, les chercheurs en perçoivent les expressions à l'intersection du « genre », de la « classe » et de la « race ». Aussi ne manquent-ils pas de voir, dans les scènes pugilistiques, diverses représentations des luttes que livrent les subalternes contre les forces d'exclusion tendant à les maintenir dans des positions socialement dominées.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The “sweet science” of bruising. Boxing as a paradigm of a sociology of domination Boxing, or the “sweet science” of bruising, is far from being a minor subject for sociologists and ethnographers. The increasing numbers of studies of this topic constitute a range of approaches in which not only bodies but also different conceptions of investigation and of the relationship of researchers to their fields confront each other. Looking at each of these in turn, this article traces the history of a sociological subject matter whose outlines are still to be defined. It shows that, above and beyond their differences, the ways of understanding or explaining the situation of the boxer are all concerned with a central question, that of domination. While this is in principle about fighting in the ring, researchers see its expressions as being at the intersections of “gender,” “class” and “race.” As a result they see pugilism as a theatre where various representations of the struggles of subordinate individuals against the forces of exclusion that tend to maintain them in socially dominated positions are being staged.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFS_581_0097