Contenu du sommaire : Mouvements sociaux

Revue Problèmes d'Amérique Latine Mir@bel
Numéro No 81, été 2011
Titre du numéro Mouvements sociaux
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  • Dossier

    • Mouvements sociaux
      - Marco Antonio Estrada Saavedra
      • Les mouvements sociaux en Amérique latine : par-délà l'opposition de l'acteur et du système - Marco Antonio Estrada Saavedra p. 7 accès libre avec indexation
      • Hier c'était pour la terre, aujourd'hui pour la liberté. Processus et configurations du Front des peuples pour la défense de la terre (FPDT) de San Salvador Atenco - Carla B. Zamora Lomelí p. 11 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        Historiquement, les relations entre l'État mexicain et certains acteurs collectifs parties prenantes de mouvements sociaux conduisent à la mise en place d'un écheveau de tensions et de conflits qui se déroulent à la fois sur la scène politique et en marge de celle-ci. Cet article prend pour objet d'étude un groupe social organisé qui, s'estimant exclu de la distribution des ressources économiques, politiques et sociales, se lance dans des actions revendicatives qui pèsent en retour sur son mode d'organisation et d'action. San Salvador Atenco a ainsi été le lieu d'apparition de différents acteurs collectifs dont le plus important a été le Front des peuples pour la défense de la terre (FPDT), une organisation qui a eu recours à de multiples répertoires d'action collective et qui a su utiliser au mieux les structures d'opportunité politique pour défier à de multiples niveaux (fédéral, étatique et municipal) le système politique. Deux moments ont été particulièrement importants dans la genèse de cette organisation : en 2001, la lutte contre la construction du nouvel aéroport international de la ville de Mexico sur les terres ejidales d'Atenco ; en 2006, la répression à l'encontre de cette organisation et de ses partisans. Ce travail se centre sur l'analyse du surgissement de cet acteur collectif et des modalités de sa confrontation à l'État afin de comprendre comment ces épisodes ont pris un caractère sans précédent.
        From a historical perspective, relationships between the Mexican State and some grassroots movement actively involved in social movements lead to the set up of a tangle of tensions and conflicts that take place both on the political scene and on its fringes. This article studies an organized social group that, considering itself as alienated from the distribution of economic, political and social resources, has demands that affect how it is organized and how it acts. Thus, San Salvador Atenco has been the place where various grassroots movements appeared, the most important one being the Community Front in Defence of Land, an organization that resorted to many repertoires of collective contention and was able to make the best use possible of the political opportunity structures to challenge on several levels (federal, state and local levels) the political system. Two moments have been particularly important throughout this organization's genesis: in 2001 the fight against the construction of the new Mexico City international airport on the ejidal land of Atenco;s in 2006 the repression against this organization and its followers. This work focuses on the analysis of this grassroots movement's sudden appearance and the terms of it confrontation to the State in order to understand how those events took a new dimension.
      • La participation des organismes civils dans le conflit de Oaxaca en 2006 - Silvia Bolos p. 33 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        L'objectif de cet article est d'étudier un des acteurs mobilisés à l'occasion du conflit survenu dans l'État de Oaxaca (Mexique) en 2006, conflit qui a conduit à la création d'un nouvel acteur, l'Assemblée populaire des peuples du Oaxaca (APPO) et a fait de celui-ci l'acteur central de ce processus. On s'intérresse plus particulièrement à certaines composantes de ce mouvement, les organismes civils regroupés en un espace civil : le Consortium pour le dialogue parlementaire et l'équité Oaxaca, le Centre de soutien au mouvement populaire du Oaxaca (CAMPO), le Service pour une éducation alternative (EDUCA). Pour quelles raisons se mobilise-t-on ? À quelles activités protestataires participe-t-on ? Dans quels lieux agit-on ? Quel rôle a eu l'espace civil pour les organisations réunies en son sein ? Quelles ont été les relations entre les différents acteurs formant l'APPO ? Quelles ont été les tensions, les divergences entre les objectifs et les formes d'actions des organismes civils ? Autant de questions auxquelles on entend répondre en partant des témoignages des acteurs.
        The purpose of this article is to study one of the actors mobilized during the Oaxaca's conflict in 2006 (Mexico), conflict that lead to the creation of a new actor, the Popular Assembly of the People of Oaxaca (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca, APPO) and turned it into the main actor of this process. We focus more precisely on some of the components of this movement, the civilian organizations aggregated in a civil area : the Oaxaca Consortium for Parliamentary Dialogue and Equity, the Centre to Support the Popular Movement in Oaxaca (Centro de Apoyo al Movimiento Popular Oaxaqueño, CAMPO), the Services for an Alternative Education (Servicios para una Educación Alternativa, EDUCA). What are the reasons to rally the mobilization ? To which protest one takes part ? Where does the riots take place ? What was the civil area role for the meetings taking place within ? What were the relations between the different members of APPO ? What were the tensions, the differences to settle between the objectives and courses of actions of the civilian organizations ? So many questions we expect to answer from the testimonies of the actors themselves.
      • Le droit au territoire des communautés noires : mobilisation sociale et formation de l'Etat dans le Pacifique colombien (1993-2005) - Marta Isabel Domínguez Mejía p. 59 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        La Constitution colombienne entrée en vigueur en 1991 reconnaît des droit territoriaux spéciaux aux communautés ethniques. Pour les Afro-descendants, cela signifie la titularisation collective des terres qu'ils occupent, principalement dans les zones rurales du Pacifique. Cet article analyse les effets de la titularisation, tant pour le « mouvement des communautés noires », que pour la consolidation d'un nouvel ordre étatique dans le Pacifique colombien. L'article analyse le processus de titularisation en mettant en évidence la multiplicité des acteurs qui interviennent et la façon dont se tissent des relations entre les fonctionnaires de l'État, les techniciens, les activistes afro-colombiens et les communautés rurales. Tout particulièrement, dans la municipalité de Buenaventura, la titularisation collective des terres engage les populations rurales à se définir en termes ethniques, en donnant la priorité dans leurs discours et leurs mobilisations à leur langue reconnue par les lois et les politiques de l'État. La titularisation collective rend plus claire la carte du Pacifique pour l'État. L'accomplissement des procédures de titularisation de la part des communautés permet de référencier géographiquement le territoire, la population et les ressources, en réduisant notablement les ambiguïtés générées par les multiples régimes de propriétés et d'occupation des sols qui existaient dans cette région avant la titularisation.
        In Colombia, the 1991 constitution recognizes special territorial rights for ethnically defined communities. For Afro-Colombians this meant the collective titling of the land they had long occupied, primarily in the rural areas of the pacific coast. The following article analyses the effects of collective titling for the “Black Communities Movement” and for the consolidation of a new State order in the Colombian Pacific. The article analyses the collective land titling files and records, finding evidence of multiple actors that intervene in this process, building intricate relations between state officials, technicians, Afro-Colombian activists and rural communities. With a special emphasis on the locality of Buenaventura, the article argues that collective titling of land stimulated rural populations to define themselves ethnically, and prioritize, in discourse and mobilizations, the language of ethnicity endorsed by the State. Collective titling also “cleared up” the map of the pacific region in the eyes of the State. The black communities' compliance with land titling procedures facilitated the geo-referencing of territories, populations and resources, widely reducing the ambiguities that previously existed with overlapping property and occupation regimes.
      • Du stigmate à la consigne. Une analyse du mouvement GLBT en Equateur - Sofía Argüello Pazmiño p. 83 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        L'émergence d'une diversité de collectifs GLBT en Équateur est articulée aux transformations politiques et institutionnelles de ces deux dernières décennies. C'est d'abord en réaction aux crimes, arrestations et tortures homophobes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 que naissent les premières expériences collectives à l'initiative d'hommes gays et transsexuels. La dépénalisation de l'homosexualité en 1997 puis la convocation de l'Assemblée constituante de 1998 ont ensuite permis aux acteurs collectifs de placer leur agenda sur le calendrier des réformes, cette ouverture politique entraînant dans un troisième temps la multiplication et la diversification des organisations GLBT. La participation politique des homosexuels a ensuite gagné en visibilité lors des élections de 2007. Les discussions politiques sur le corps et la sexualité se sont finalement imposées dans le débat public lors de la convocation de l'Assemblée constituante de 2008.
        The emergence of a diversity of LGBT collectives is linked to the political and institutional transformations of the past two decades. It is first in reaction to the homophobic crimes, arrests and tortures of the late 80's and beginning of 90's that the firsts collective experiences initiate by gay and transsexual men blossomed. The end of homosexuality criminalization in 1997 and then the Constituent Assembly convened in 1998 subsequently allowed the collectives actors to place their agenda on the reforms schedule, this political opening leading finally to the multiplication and diversification of the LGBT organizations. The homosexuals' political participation then gained in visibility during the 2007 elections. The political discussion on body and sexuality finally stand out in public debates when the 2008 Constituent Assembly was convened.
  • Varia