Contenu du sommaire : Mesurer le bien-être et la soutenabilité

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 145, février 2016
Titre du numéro Mesurer le bien-être et la soutenabilité
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Introduction. Le bien-être en trois dimensions - Eloi Laurent p. 5-9 accès libre
  • Partie 1. Mesurer le bien-être territorial en France

    • Au-delà du PIB, en-deçà du PIB : Mesurer le bien-être territorial dans l'OCDE - Monica Brezzi, Luiz de Mello, Eloi Laurent p. 11-32 accès libre avec résumé
      Nous proposons dans cet article les premiers résultats d'un nouvel agenda à la fois de recherche et de politique publique « Au-delà du PIB, en-deçà du PIB », qui consiste à mesurer le bien-être pour l'améliorer là où il est vécu : au niveau territorial. Après avoir exposé les raisons principales qui justifient cet agenda, nous présentons la méthodologie et les données du projet « Comment va la vie dans votre région ? » mené dans le cadre de l'OCDE sur le sujet. Nous concluons sur les enjeux et les perspectives à venir de nos travaux, au plan politique, analytique et empirique en insistant sur la question de la résilience territoriale.
    • La qualité de vie dans les territoires français - Robert Reynard p. 33-48 accès libre avec résumé
      Les travaux réalisés par l'Insee en 2014 sur les indicateurs territoriaux de qualité de vie couvrent un nombre important de dimensions, qui concernent à la fois les conditions socio-économiques et les aspects plus qualitatifs de la vie quotidienne. Les indicateurs fournissent des mesures finement localisées et permettent ainsi de mieux comprendre les facteurs de différenciation des territoires.Une typologie met en évidence huit grands types de territoires au plan national, qui se distinguent à la fois par les conditions de vie de leurs habitants (emploi, revenus, santé, éducation, etc.) et par les aménités que les territoires offrent à leur population (cadre de vie, accès aux services, transports, etc.). La nouvelle représentation de la France qui en résulte constitue une aide précieuse à la décision pour ceux qui ont en charge les politiques visant l'égalité des territoires.
    • Diagnostics de qualité de vie : Prendre en compte les préférences des populations - Kim Antunez, Louise Haran, Vivien Roussez p. 49-62 accès libre avec résumé
      Le rapport de la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social (Stiglitz et al., 2009) a remis au centre des préoccupations de la statistique publique nationale les notions de bien-être et de qualité de vie. C'est dans ce courant, visant à redéfinir ce qui fait la richesse d'un pays, que s'inscrit le quatrième rapport de l'Observatoire des territoires intitulé « Qualité de vie, habitants, territoires ». Plusieurs indicateurs, proposés à des échelles géographiques adaptées, permettent de rendre compte du caractère multidimensionnel de la qualité de vie. Pour aller plus loin, des typologies de territoires explorent le lien entre les aménités variées des cadres de vie et les aspirations diverses des populations qui y résident afin de souligner les déséquilibres et les leviers d'action publique mobilisables pour les réduire.
    • La mesure du bien-être territorial : Travailler sur ou avec les territoires ? - Florence Jany-Catrice p. 63-90 accès libre avec résumé
      Cet article revient sur la multiplication des indicateurs de bien-être territorial tant en France qu'au niveau international. Un flou inhérent aux concepts subsiste dans la sémantique mobilisée (s'agit-il de qualité de vie, de bien-être, individuel ou collectif ?), et se traduit par une grande hétérogénéité des méthodes déployées pour en fournir des mesures. La portée des indicateurs retenus dépend du fait que les acteurs qui les élaborent travaillent sur les territoires ou avec eux. Dans ce dernier cas, le territoire devient un acteur central dans l'élaboration d'une vision partagée des richesses.
  • Partie 2. Quels indicateurs pour l'économie circulaire ?

    • Vers une économie authentiquement circulaire : Réflexions sur les fondements d'un indicateur de circularité - Christian Arnsperger, Dominique Bourg p. 91-125 accès libre avec résumé
      À quelle aune mesurer les progrès d'une économie, voire de l'humanité tout entière, en direction d'une économie plus circulaire ? À quels aspects, quels enjeux, quelles problématiques nos indicateurs devraient-ils être sensibles afin de saisir les tendances de circularisation à l'œuvre dans nos économies et également afin de pouvoir critiquer d'éventuelles incomplétudes, voire certaines hypocrisies, dans la façon qu'ont certains de vouloir mesurer la circularité au seul niveau micro d'entreprises ou de secteurs ? L'objectif du présent article n'est pas de construire un indicateur ou un « tableau de bord » d'indicateurs. Nous entendons nous situer à un plus grand niveau d'abstraction et de généralité afin de mettre en évidence certains des principaux aspects, enjeux et questionnements que les concepteurs d'un tel indicateur, s'il devait un jour être bâti au plan formel et technique, devraient, selon nous, prendre en compte.
    • Les indicateurs de l'économie circulaire en chine - Vincent Aurez, Laurent Georgeault p. 127-160 accès libre avec résumé
      La Chine a développé une politique intégrée d'économie circulaire ayant pour objectif d'assurer la transition vers un modèle sobre en ressources et bas carbone. Cette politique prend appui sur des outils d'évaluation qui, bien qu'encore insuffisants, se distinguent par leur caractère systémique et multidimensionnel. Ces instruments sont à bien des égards uniques et constituent un apport original au champ des indicateurs de soutenabilité.
    • Mesurer l'économie circulaire à l'échelle territoriale : Une analyse systémique de la gestion des matières organiques à Bruxelles - Stephan Kampelmann p. 161-184 accès libre avec résumé
      L'économie circulaire connaît un engouement réel et apparaît comme une approche prometteuse pour rompre avec les flux linéaires qui commencent par l'extraction d'une ressource et finissent par la création d'un déchet. Mobilisant la théorie des systèmes socio-écologiques et différents indicateurs d'impact, cet article souligne l'existence de trajectoires alternatives vers la circularisation de l'économie et montre que ces alternatives ne sont pas neutres quant à leurs conséquences économiques, sociales et environnementales. La mesure de ces conséquences, pour le cas des flux des matières organiques dans la métropole bruxelloise, permet de faire ressortir deux trajectoires potentielles : celle d'une « troisième révolution industrielle », avec une prolongation de la logique de croissance économique basée sur l'accumulation de capital et une expansion quantitative, et celle d'une « post-croissance », créatrice d'une nouvelle organisation polycentrique du travail et d'un développement qualitatif moins intensif en capital.