Contenu du sommaire : Dynamiques migratoires en Asie orientale

Revue Revue Européenne des Migrations Internationales Mir@bel
Numéro Vol. 16, no 1, 2000
Titre du numéro Dynamiques migratoires en Asie orientale
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Dynamiques migratoires en Asie orientale Coordination

    • Éditorial - Yves Charbit, Laurence Husson p. 7-9 accès libre
    • Les migrations internationales en Asie - Yves Charbit, Laurence Husson, Ernst Spaan p. 11-35 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article décrit le contexte, les principales tendances et le système des migrations internationales entre les pays d'Asie. Les principaux flux sont identifiés et si possible quantifiés. En raison de la déficience des données sur les migrations internationales, une partie de l'article est consacrée à une discussion de leur mesure. À côté des migrations massives, tant légales que clandestines entre pays en développement du Sud et pays industrialisés du Nord, il existe des flux migratoires significatifs entre les pays d'Asie du Sud et du Sud-Est. Ils ont été successivement liés aux processus de décolonisation, au développement rapide des pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient, à l'émergence des Dragons de l'Asie du Sud-Est et à la crise financière qui a frappé l'Asie en 1997. Ils se caractérisent par un nombre croissant de femmes, d'enfants, de migrants clandestins et de réfugiés. L'exode des cerveaux, l'immigration clandestine et le trafic des femmes et des enfants en vue de leur exploitation sont devenus des problèmes sérieux dans plusieurs pays d'Asie.
      This paper provides a basic portrayal of the general background, main trends and Systems in international migration between the developing countries in Asia. The main flows are pointed out and, where possible, estimates of the number of people involved are given. As the data on international migration are deficient, a section is devoted to a discussion of the measurement of international migration by Asian countries. Next to the massive legal and illegal migration from the underdeveloped countries of the south to the industrialized countries of the north, there are significant migration flows between the developing countries in Asia. Chronologically, these migration flows are related to the process of decolonization, the rapid development of the oil-producing states in the Middle East, the Gulf War, the emergence of the Southeast Asian Tiger economies and the Asian financial crisis. In terms of composition, contemporary migration flows in Asia are characterized by an increasing number of women and children, greater numbers of clandestine migrants and more refugees. Brain-drain, illegal migration and trafficking of women and children have become significant problems for many countries in Asia.
    • La politique migratoire au Japon : un dilemne non tranché - Yves Charbit, Laurence Husson, Massanori Hanada, Catherine Quiminal p. 37-63 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Contrairement à ce qui s'est passé dans les pays occidentaux, le développement économique du Japon n'a pas nécessité le recours à une main-d'œuvre étrangère non qualifiée, mobile, bon marché et ce malgré la pression qui pouvait s'exercer à ses portes. Néanmoins, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, s'ouvre un débat sur l'opportunité d'ouvrir le pays à une migration de travail. Cet article, à partir d'enquêtes menées au Japon, respectivement en 1992 puis en 1995, tente de mettre en évidence d'une part les enjeux de ce débat pour la société japonaise, d'autre part la signification et les limites de la politique migratoire retenue. Dans la mesure où la politique migratoire du Japon nous semble étroitement liée au système de travail, nous avons estimé nécessaire dans un premier temps d'en rappeler quelques unes des caractéristiques essentielles. Nous nous interrogeons ensuite sur le sens à donner aux différentes catégories d'étrangers retenues dans la Loi d'immigration de 1990, sur l'efficacité des distinctions établies, notamment celle entre légaux et illégaux. La politique migratoire du Japon répond à une double préoccupation : préserver « l'harmonie nationale » tout en renforçant l'influence internationale du pays et concilier son système de travail auquel est attribuée sa compétitivité internationale dans le domaine économique et la demande de main-d'œuvre de la part de secteurs en expansion. La Loi d'immigration de 1990 autorise, de manière prudente et contrôlée, la venue de travailleurs hautement qualifiés, mais, malgré cette volonté affichée, les effectifs restent faibles, limités aux cadres étrangers susceptibles de contribuer à l'adaptation des entreprises au marché international. Par ailleurs, cette même loi multiplie les catégories donnant droit à des emplois de courte durée, étudiants, collégiens, stagiaires, Nikkeijin, entraîneuses. Mais elle interdit l'embauche d'étrangers à des postes non qualifiés, ignorant délibérément la présence des « travailleurs illégaux » plus nombreux que ceux qui disposent d'un statut. Ne s'agit-il pas d'une politique attentiste, la moins coûteuse dans l'immédiat, permettant de temporiser par rapport aux problèmes de fond auxquels est aujourd'hui confrontée la société japonaise : nouvelle organisation du travail, nouveau consensus national ?
      Contrary to what happened in Western countries, Japanese economic development did not require low-qualified, mobile and inexpensive foreign labour, in spite of the pressure put on Japan. Nevertheless, in the late 1980's and early 1990's, a debate began regarding the possibility of opening the country to labour-based migration. This article, based on studies carried out in Japan in 1992 and in 1995 respectively, attempts to bring to light the implications of this debate for Japanese society on the one hand, and on the other hand, the signification and the limits of the migration policy adopted. To the extent that Japan's migration policy seems to be tightly linked to the labour System, we found it necessary to first point out some of its essential characteristics. Next we examine the meaning that can be given to the different categories of foreigners outlined in the 1990 Immigration Law and the effectiveness of the established distinctions, particularly the distinction between legal and illegal immigrants. Migration policy in Japan appeals to a double political preoccupation ; preserving « national harmony » while reinforcing Japan's international and economic influence, and reconciling Japan's labour System, to which the country owes its international competitiveness, with the demand for labour from the expanding economic sectors. The 1990 Immigration Law authorises, in a prudent and controlled fashion, the arrivai of highly-qualified workers. However, in spite of this show of willingness the number (of new arrivals in this category) remains low, limited to foreign executives who can contribute to the adaptation of companies to the international market. Moreover, this same law multiplies the different categories of foreigners, opening migration to include short-term employment, students and scholars, interns, Nikkeijin, and hostesses. But it prohibits the hiring of foreigners to low-qualified jobs, deliberately ignoring the presence of « illegal workers » whose numbers are greater than those with official status. Is this actually a stalling tactic, less costly in the short term, allowing to delay in dealing with the fundamental questions that Japanese society is facing today : a new organisation of labour, a new national consensus ?
    • La criminalisation de l'étranger au Japon. Le nouveau visage de la discrimination à l'ère de l'internationalisation - Yves Charbit, Laurence Husson, Éric Seizelet p. 65-95 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le Japon doit faire face depuis le milieu des années 1980 à une accélération et à une diversification des flux migratoires. Cette situation, inédite, pour un pays qui a longtemps cultivé le mythe de son « unicité » ethnique, linguistique et sociale comme fondement de la prospérité et de la stabilité, pose, en termes nouveaux, non seulement la question de l'intégration des étrangers dans la société japonaise, mais aussi celle de la sécurité et de l'adaptation du système répressif à de nouvelles formes de criminalité. Les services de l'Agence nationale de police instrumentalisent les statistiques pénales pour attester l'idée d'un développement exponentiel de la criminalité étrangère dans l'archipel et appeler à un renforcement de la lutte contre irréguliers et clandestins. Se faisant, ils contribuent à diffuser une image dévalorisée de l'étranger susceptible de renforcer, dans l'opinion publique, les réflexes de stigmatisation et de discrimination..
      Since the mid-80s, Japan has to cope with a new situation provoked by both the speeding-up and the diversification of migratatory floods. Not only does this evolution question the myth of a racial, linguistic and social uniqueness as a fundamental explication for the country's prosperity and stability, but it challenges also the capacity of the Japanese society to integrate foreign communities while preserving a high degree of security by urging a general adjustment of the police system to the development of new forms of criminality. The National Police Agency is using penal statistics to attest the trend of an exponential increase of foreign criminality and to legitimate sterner crack down policies on illegals and overstayers. But concurrently this attitude leads to diffuse a depreciated image of foreigners likely to stir up suspicion and discrimination attitudes among the public.
    • Migrations internationales entre l'Est de l'Indonésie et l'Est de la Malaisie. Tendances récentes - Yves Charbit, Laurence Husson, Graeme Hugo p. 97-126 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article examine l'une des plus importantes migrations de travail intra-asiatiques. Elle est particulièrement significative dans la mesure où elle est largement clandestine. A partir d'études de village dans les régions d'origine, l'article retrace l'histoire de ces migrations, mais l'essentiel est consacré à l'analyse de la situation contemporaine. Les migrations de travail mesurées entre l'Indonésie et la Malaisie ont considérablement augmenté au cours des dernières années, mais elles ne sont que la face émergée de l'iceberg, puisque les migrations clandestines se sont aussi largement accrues en nombre et sont devenues plus complexes. Une composante majeure est le flux en provenance des petites îles de la Sonde orientale vers la Malaisie de l'Est, qui forme un sous-système distinct. La crise financière récente n'a pas réduit le flux, en raison d'une pression encore plus forte au départ et de la segmentation du marché du travail dans les zones d'arrivée. Les causes du mouvement et ses caractéristiques sont analysées : les emplois occupés sont plus diversifiés, et les femmes de plus en plus nombreuses à migrer.
      This paper examines one of the must substantial labour migration flows between countries in Asia. It is of particular significance since it predominantly involves movements which are undocumented. Based on village studies in the areas of origin, the history of the movement is traced although the bulk of attention is focused on the contemporary situation. The paper demonstrates that official labour migration from Indonesia to Malaysia has increased substantially in recent years but it is only the tip of the iceberg of all movement since undocumented migration has also increased in scale and complexity. A major element in the Indonesia-Malaysia movement is the flow from East Nusatenggara to East Malaysia which forms a distinct sub-system and is examined in the paper. It is argued the onset of the recent financial crisis has not led to a diminution of the flow due to increased pressures to migrate and segmentation of labour markets for migrant workers at the destination. The causes of the movement are summarised and the evolving characteristics of the movement analysed. Over time the movement has not only increased in scale but became more complex with more women becoming involved and migrant workers entering a wider range of occupations.
    • La migration circulaire transnationale de travail au Nord-Est de Bornéo - Yves Charbit, Laurence Husson, Reed L. Wadley p. 127-149 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La migration circulaire de main-d'œuvre chez les Iban de Ouest Kalimantan en Indonésie est historiquement liée aux pratiques indigènes de chasseurs de têtes, à leur engagement précoce dans la collecte des produits forestiers commerciaux et aux valeurs qui sous-tendent ces activités. Cependant, à cause de leur localisation à cheval sur la frontière entre la partie indonésienne et la partie malaysienne de Bornéo, ces Iban occupent une position marginale dans les deux pays. De plus, du fait des liens sociaux et culturels existant entre les communautés iban de part et d'autre de la frontière et de la relative faiblesse de l'économie indonésienne, la circulation de main-d'œuvre, à la recherche de travail salarié est surtout transnationale, vers le Bornéo malaysien et Brunei. Cet article décrit les antécédents historiques de la migration circulaire de main-d'œuvre iban, son caractère transnational, le travail des hommes qui s'y adonnent et les conséquences de cette migration pour la société iban.
      Circular labour migration among the Iban of West Kalimantan, Indonesia has historical links to indigenous practices of headhunting, early market involvement with forest product collection, and Iban values that have fuelled these activities. Yet because of their location on the border between Indonesian and Malaysian Borneo, these Iban occupy a marginal position in both countries. Additionally, given their strong social and cultural ties across the border and the weaker Indonesian economy, labour circulation is largely transnational, to jobs in Malaysian Borneo and Brunei. This article describes the historical antecedents of current Iban circular labour migration, the transnational nature of Iban labour circulation, the work experience of men who engage in it, and its domestic consequences.
    • D'une rive à l'autre : les migrations entre l'Indonésie et la Malaisie dans le détroit de Malacca - Yves Charbit, Laurence Husson, Nathalie Fau p. 151-181 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le détroit de Malacca est non seulement le principal passage entre l'Océan Indien et la Mer de Chine mais aussi une mer intérieure entre Sumatra (Indonésie) et la péninsule malaise (Malaisie). Les deux rives du détroit ont toujours entretenu des flux d'échanges intenses. Une étude diachronique permet de montrer les changements de modalités et de significations des flux de population. Trois périodes se distinguent nettement. La première correspond à l'époque précoloniale et coloniale où la mobilité est intense : le monde malais est un espace sans frontière linéaire où les migrations continuelles sont la règle ; les puissances coloniales encouragent ces déplacements afin d'attirer à Sumatra et en péninsule malaise la main-d'œuvre nécessaire à la poursuite du développement économique de ces espaces sous-peuplés. La seconde est celle des constructions nationales au lendemain des indépendances et d'un repli sur L'État-nation limitant les flux migratoires qui se poursuivent néanmoins mais dans l'illégalité. La Côte Est de Sumatra n'est plus désormais un foyer de départ des migrants mais un espace de transit des migrations entre l'Indonésie et la Malaisie. La dernière période est celle de l'intégration des pays riverains du détroit dans le système de mondialisation : la mobilité des capitaux tend à remplacer, ou du moins à freiner, celle des populations. Cette nouvelle stratégie prend la forme de zones de coopérations transfrontalières qui réunissent à nouveau les deux rives en réorganisant l'espace en fonction du coût et de la qualification de la main-d'œuvre. Une réorganisation de l'espace fondée sur la division internationale du travail s'effectue ainsi à une échelle micro-régionale.
      The straights of Malacca are not only the main passage between the Indian Ocean and the China Sea, they are also an interior sea between Sumatra (Indonesia) and the Malysia peninsula (Malaysia). Both shores always maintained intense reciprocated flows. A diachronic investigation reveals the changing patterns and the significance of the migratory flows. Three periods clearly appear. The first one corresponds to the precolonial and colonial eras when mobility was intense. The Malaysian world was a borderless space where constant migrations took place. Colonial powers encouraged these movements in order to bring into Sumatra and the Malaysian peninsula the labour force needed to sustain economic development in these underpopulated regions. The second period is that of nation building following independance, and the closing of borders aimed at limiting immigration, which nevertheless continued illegally. The East coast of Sumatra is no longer the heart of a zone of departure, but a transitory zone between Malaysia and Indonesia. The last period witnessees the integration of the countries bordering on the straights into the global economy : capital mobilty tends to replace or at least to slow down human migration. This new strategy takes the form of transborder cooperation, which again unites both shores, but reorganizes space according to labour costs and qualifications, based on the international division of labour. This reorganisation thus takes place at a microregional level.
    • La diaspora vietnamienne : retour et intégration au Vietnam - Yves Charbit, Laurence Husson, Dang Phong p. 183-205 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Avant 1975, un petit nombre de Vietnamiens vivaient dans quelques pays étrangers. Depuis la réunification du pays, leur nombre a dépassé deux millions et pour la première fois, ces communautés constituent au Vietnam un « problème ». Cet article exprime un point de vue personnel sur la question de la diaspora vietnamienne. L'auteur se fonde sur sa propre expérience pour décrire les changements qui se sont produits dans les relations entre le gouvernement et le peuple du Vietnam d'une part, et la diaspora d'autre part. La politisation de ces relations, qui résulte d'un conflit idéologique, a conduit à des malentendus et à des antagonismes réciproques, et à la marginalisation des Vietnamiens d'outre-mer par rapport à la vie dans leur pays d'origine. En même temps, les relations économiques qui se sont développées entre les deux communautés ont eu un impact majeur sur la libéralisation du pays et son développement après 1975. Ce n'est qu'avec le temps et l'établissement de nouvelles relations fondées sur une compréhension mutuelle que la situation a pu se normaliser au cours des années récentes, de telle sorte que la question des Vietnamiens d'outre-mer a cessé d'être un problème.
      Before 1975, small numbers of Vietnamese people lived in a few countries around the world. After the country's reunification, this population grew to over two million and within Vietnam the existence of these communities constituted, for the first time, an « issue ». This article is a personal perspective of the history of the « overseas Vietnamese issue ». The author draws on his own experience and "insider" perceptions to chart the evolving relationships between the government and people of Vietnam and the overseas Vietnamese. He argues that the politicisation of these relationships, a result of ideological conflict, led to misunderstandings and antagonism on both sides and the marginalisation of overseas Vietnamese from the life of their country of origin. At the same time, economic relationships developed between people in Vietnam and overseas had a major impact on the country's liberalisation and development after 1975. Only the passing of time and the establishment of new relationships, based on experience and mutual comprehension, has allowed a normalisation of the situation in recent years. With the parting of the ways, and both sides' acceptance of that, has corne a new understanding of the overseas Vietnamese issue. And with that understanding, it is ceasing to be an « issue ».
    • Singapour : le grand retour de l'immigration - Yves Charbit, Laurence Husson, Jean-Louis Margolin p. 207-220 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'île-État de Singapour est une vieille terre d'immigration : cas unique en Asie, sa population en est presque entièrement issue. Néanmoins, des années trente aux années quatre-vingt, le pays se fit de moins en moins accueillant aux étrangers, et développa le projet d'une « immigration zéro ». La faiblesse de la dynamique démographique associée à une croissance économique forte ont, depuis 10 ans, renversé la tendance, et aujourd'hui plus du quart des actifs sont étrangers, avec une présence notable dans tous les secteurs et à tous les niveaux. La précarité et la marginalité sociale des moins qualifiés d'entre eux restent préoccupante, mais l'intégration semble être désormais l'option de L'État comme des citoyens. L'idée même se banalise d'une société multinationale, largement ouverte sur l'extérieur.
      The Singapore city-state has since long been an abode for immigrants : almost all the population has foreign ancestors. However, from the 30's till the 80's, the country made foreigners less and less welcome, and tried to push a « zero immigration » policy. The simultaneous decline of demography and buoyancy of economy have led during the last decade to a complete reversal of that attitude : today more than one on four is a foreigner among the employed population, in all sectors and at all levels. The less qualified among the immigrants remain in a highly precarious and sometimes destitute situation ; nevertheless, at present, integration seems to be the masterword for government as well as for the indigenous population. Both are getting used, willy-nilly, to the idea of a multinational, widely open society.
  • Notes de recherche

  • Chronique scientifique

  • Notes de lecture

  • Livres reçus - p. 267-268 accès libre
  • Notes aux auteurs - p. 269 accès libre