Contenu du sommaire : Varia

Revue Archives de philosophie Mir@bel
Numéro tome 66, no 4, octobre 2003
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Habermas et la question de la vérité - Luc Langlois p. 563-583 accès libre avec résumé
    Ce travail porte sur la conception révisée de la vérité développée par Habermas dans Wahrheit und Rechtfertigung (1999). L'auteur avance que le concept pragmatiste de la vérité et le « réalisme faible » défendus par Habermas peuvent ? malgré les réticences de celui-ci ? être compris comme une visée (faillibiliste) d'adéquation entre nos interprétations et l'inconditionnalité du monde objectif.
  • Sommes-nous encore intéressés à l'émancipation ? : Pour une lecture critique des principes normatifs de l'É tat de droit démocratique chez Habermas - Yves Cusset p. 585-602 accès libre avec résumé
    On pourrait croire que le thème de l'émancipation a disparu de la Théorie Critique dans sa version la plus récente, en particulier chez Habermas. Mais on devrait plutôt dire que l'intérêt à l'émancipation, notion que Habermas avait dans un premier temps reprise à Max Horkheimer, a émigré dans l'immanence de l'État de droit démocratique. Jusqu'où la reconstruction habermassienne de l'État de droit permet-elle tout à la fois de revitaliser et de conférer un sens nouveau aux visées pratiques, sociales et politiques, émancipatrices ? Telle est la question qui nous retiendra.
  • La vocation pédagogique de l'histoire chez Kant et son horizon cosmopolitique - Marceline Morais p. 603-633 accès libre avec résumé
    Cet article plaide en faveur de l'unité de la philosophie kantienne de l'histoire qui apparaît trop souvent scindée en deux lectures antagonistes : l'une qui fait de l'histoire le lieu du développement continu de la disposition morale de l'homme, l'autre qui ne perçoit au contraire dans l'histoire qu'un progrès politique et juridique. Notre intention sera alors de présenter l'histoire comme le lieu où s'effectue chez Kant la réconciliation entre la moralité et la politique. Nous verrons à cet égard que la position intermédiaire qu'occupe l'histoire lui confère par rapport au développement de l'espèce humaine une dimension pédagogique indéniable. A travers l'établissement d'un État de droit, l'histoire favoriserait donc l'émergence d'une culture de l'autonomie et de la liberté, préparant l'homme à réaliser sa tâche morale qui consiste dans l'accomplissement d'une communauté éthique du genre humain.
  • De Kant à Foucault : Réorientation de la critique - Nicolas Kompridis p. 635-648 accès libre avec résumé
    S'il est une chose qu'ont en partage les diverses tendances de la philosophie européenne après Kant, c'est bien l'idée de la philosophie comme critique : tout à la fois comme critique de la raison, critique de la modernité et critique de la philosophie. L'histoire de la philosophie européenne post-kantienne ou, pour utiliser le terme devenu usuel, de la philosophie continentale, peut être comprise d'abord et avant tout comme l'histoire des différentes tentatives de mettre en ?uvre cette idée. Malheureusement, cette conception de la philosophie a abouti à une impasse, à une crise qui est imputable à la tendance répandue à interpréter son sens de manière très étroite et, somme toute, autodestructrice. L'article représente une réponse à cette crise.
  • La dialectique de la fortune et de la virtù chez Machiavel - André Rélang p. 649-662 accès libre avec résumé
    L'auteur s'efforce de montrer que les notions de fortune et de virtù ouvrent une relation dialectique qui, de prime abord, semble bousculer la cohérence de cette nouvelle science politique centrée sur l'action efficace que Machiavel entendait créer. L'idée de fortune ne rend-t-elle pas caduque toute sagesse politique en consacrant le règne de l'irrationalisme ? Par ailleurs, au sein de cet univers de mutabilité, le concept de virtù peut-il tenir les promesses que lui prête Machiavel ? L'auteur pense que oui.
  • Nicolai Hartmann et Georg Lukács : Une alliance féconde - Nicolas Tertulian p. 663-698 accès libre avec résumé
    La rencontre entre la philosophie de Lukács et la pensée ontologique de Nicolai Hartmann est un sujet rarement abordé dans l'historiographie philosophique. Le contact avec les grands travaux ontologiques de Hartmann a joué pourtant un rôle décisif dansla genèse de l'Ontologie de l'être social, l'ouvrage qui a couronné le long parcours intellectuel et politique de Lukács. Le texte se propose d'éclaircir l'affinité profonde qui se fait jour entre deux pensées que tout semblait séparer. Hartmann cultivait la philosophia perennis, élevée au-dessus des contingences socio-historiques, Lukács, philosophe engagé dans les batailles du siècle, bâtissait une ?uvre saturée de pensée marxienne. Il existe néanmoins de significatifs traits d'union : la critique de la phénoménologie de Husserl, la critique des courants néo-positivistes et surtout de fortes réserves à l'égard de Heidegger.
  • Comptes rendus - p. 699-711 accès libre
  • Bulletin de Bibliographie Spinoziste XXV : Revue critique des études spinozistes pour l'année 2002 - p. 715-745 accès libre