Contenu du sommaire : Dépenses sociales et démocratie

Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales Mir@bel
Numéro vol. 62, no 6, décembre 2007
Titre du numéro Dépenses sociales et démocratie
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Les leçons de la biologie

    • « Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses... » : La mort et la sculpture du vivant - Jean-Claude Ameisen p. 1253-1283 accès libre avec résumé
      Les nouvelles avancées de la biologie invitent à penser le vivant comme un ensemble permanent de métamorphoses. Cette conférence montre que des mécanismes comme celui de la mort cellulaire programmée, ou « suicide cellulaire », par lesquels sont sculptées les formes du vivant, conduisent à reconsidérer notre conception de la vie et de la mort, à distance à la fois de la tentation anthropomorphique et de la sociobiologie. C'est alors toute la complexité du vivant, de l'organisation cellulaire aux formes du social, qui est à repenser, à la lumière des nouveaux savoirs biologiques et médicaux.
  • Confins d'empire

    • Pouvoir et noblesse dans l'empire moghol : Perspectives du règne de Jah?ng?r (1605-1627) - Corinne Lefèvre p. 1287-1312 accès libre avec résumé
      S'inspirant des perspectives récemment ouvertes par les historiens des empires occidentaux, cet article examine à nouveaux frais les rapports entre autorité centrale et élites militaroadministratives dans l'empire moghol du premier quart du XVIIe siècle ? une période relativement négligée par l'historiographie dominante. La parole est, pour ce faire, donnée à une série de textes se rattachant au genre de la littérature sub-impériale et rarement convoqués dans cette optique. L'analyse de ce corpus ? centrée sur les rhétoriques légitimantes et les pratiques politiques « interstitielles » qui y affleurent ? permet d'éclairer la façon dont la noblesse réagit (tant du point de vue idéologique que pragmatique) à la pression croissante du modèle impérial et de réévaluer la question centre/périphérie dans sa dimension régionale.
    • Provincialiser l'empire : Chypre et la Méditerranée ottomane au XIXe siècle - Marc Aymes p. 1313-1344 accès libre avec résumé
      D'un côté, l'immense ensemble appelé empire ottoman; de l'autre, infime en comparaison, la localité de Chypre. À l'intersection entre la panoramique globalité venue du « centre » et la singularité irréductible du « savoir local », la province est proposée ici comme outil de compréhension de la géométrie variable du monde ottoman. Provincialiser l'empire vise à éviter l'univocité des paradigmes dichotomiques (où s'opposent, par exemple, centre et périphérie), pour mieux appréhender les flux non congruents qu'il enchevêtre. Ainsi se dessinent les profils démultipliés de personnages qui peuvent être considérés comme autant de figures de l'Ottoman de province.
  • Berlin, capitale musicale

    • Bach à Berlin en 1829 : une « redécouverte » ? - Patrice Veit p. 1347-1386 accès libre avec résumé
      En 1829 à Berlin est rejouée une ?uvre qui n'avait plus été entendue depuis la mort de son auteur : la Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach. Cette audition acquiert une dimension historique, considérée dès cette époque comme l'acte de naissance de la « redécouverte » de Bach et de sa musique, et fait entrer du même coup la capitale prussienne dans l'histoire de la musique occidentale. À partir d'une démarche d'histoire urbaine et culturelle, cet article se propose d'étudier cet événement en reconstruisant notamment les sociabilités musicales berlinoises, en interrogeant le caractère de la référence à Bach au début du XIXe siècle, en examinant les conditions de l'?uvre et de son exécution ainsi que son interprétation cent ans environ après sa première représentation.
    • L'économie des dépenses sociales dans le temps et l'espace - Gilles Postel-Vinay p. 1389-1404 accès libre avec résumé
      Dans un livre marquant ? Growing public ? Peter Lindert propose d'analyser les dépenses publiques de redistribution en examinant l'économie politique des mesures prises dans un large éventail de pays au cours des trois derniers siècles. L'ambition est de rendre compte de l'histoire des politiques sociales, du rythme de leur développement, de leurs variations d'un pays à l'autre et des effets qu'elles ont eus. Par l'éclairage nouveau qu'il apporte sur l'histoire de cet ensemble de transferts ? des dépenses d'assistance aux pauvres ou d'éducation jusqu'aux formes actuelles de sécurité sociale ?, le livre appelle au débat. Comme l'auteur a construit son enquête sur un modèle dont il dégage les éléments à partir de l'examen minutieux des expériences divergentes des pays d'Europe de l'ouest depuis le XVIIIe siècle, une façon de mettre à l'épreuve sa démarche consiste à se demander si ses conclusions sont tributaires des limites spatiales et temporelles qu'il a retenues. C'est ce que tentent ici R. Bin Wong et Gilles Postel-Vinay. L'un déplace l'analyse vers d'autres espaces ? en l'occurrence la Chine ? l'autre revient sur les expériences européennes soit en les situant dans une durée plus longue soit en faisant varier l'échelle de l'analyse pour se situer au niveau le plus décentralisé auquel sont prises les décisions. Peter Lindert répond à l'un et l'autre.
  • Dépenses sociales et démocratie

    • Les politiques de dépenses sociales avant ou sans démocratie - R. Bin Wong p. 1405-1416 accès libre avec résumé
      Dans un livre marquant ? Growing public ? Peter Lindert propose d'analyser les dépenses publiques de redistribution en examinant l'économie politique des mesures prises dans un large éventail de pays au cours des trois derniers siècles. L'ambition est de rendre compte de l'histoire des politiques sociales, du rythme de leur développement, de leurs variations d'un pays à l'autre et des effets qu'elles ont eus. Par l'éclairage nouveau qu'il apporte sur l'histoire de cet ensemble de transferts ? des dépenses d'assistance aux pauvres ou d'éducation jusqu'aux formes actuelles de sécurité sociale ?, le livre appelle au débat. Comme l'auteur a construit son enquête sur un modèle dont il dégage les éléments à partir de l'examen minutieux des expériences divergentes des pays d'Europe de l'ouest depuis le XVIIIe siècle, une façon de mettre à l'épreuve sa démarche consiste à se demander si ses conclusions sont tributaires des limites spatiales et temporelles qu'il a retenues. C'est ce que tentent ici R. Bin Wong et Gilles Postel-Vinay. L'un déplace l'analyse vers d'autres espaces ? en l'occurrence la Chine ? l'autre revient sur les expériences européennes soit en les situant dans une durée plus longue soit en faisant varier l'échelle de l'analyse pour se situer au niveau le plus décentralisé auquel sont prises les décisions. Peter Lindert répond à l'un et l'autre.
    • De bonnes idées en quête de nombres : Réponse à Gilles Postel-Vinay et R. Bin Wong - Peter H. Lindert p. 1417-1423 accès libre avec résumé
      Dans un livre marquant ? Growing public ? Peter Lindert propose d'analyser les dépenses publiques de redistribution en examinant l'économie politique des mesures prises dans un large éventail de pays au cours des trois derniers siècles. L'ambition est de rendre compte de l'histoire des politiques sociales, du rythme de leur développement, de leurs variations d'un pays à l'autre et des effets qu'elles ont eus. Par l'éclairage nouveau qu'il apporte sur l'histoire de cet ensemble de transferts ? des dépenses d'assistance aux pauvres ou d'éducation jusqu'aux formes actuelles de sécurité sociale ?, le livre appelle au débat. Comme l'auteur a construit son enquête sur un modèle dont il dégage les éléments à partir de l'examen minutieux des expériences divergentes des pays d'Europe de l'ouest depuis le XVIIIe siècle, une façon de mettre à l'épreuve sa démarche consiste à se demander si ses conclusions sont tributaires des limites spatiales et temporelles qu'il a retenues. C'est ce que tentent ici R. Bin Wong et Gilles Postel-Vinay. L'un déplace l'analyse vers d'autres espaces ? en l'occurrence la Chine ? l'autre revient sur les expériences européennes soit en les situant dans une durée plus longue soit en faisant varier l'échelle de l'analyse pour se situer au niveau le plus décentralisé auquel sont prises les décisions. Peter Lindert répond à l'un et l'autre.
  • COMPTES RENDUS