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Montréal est, pour le Québec, la capitale culturelle et économique des francophones et le pôle d'attraction des immigrants, l'endroit où se concentre une population anglophone importante. Depuis vingt ans, la ville de Montréal a vécu plusieurs changements dans le paysage urbain, dans la croissance démographique et dans la composition ethnique. L'article aborde les principales caractéristiques de la croissance urbaine par un bref rappel historique et une description de la croissance démographique. Ensuite, nous discutons de l'évolution du paysage urbain, de la « revitalisation » urbaine en insistant sur les impacts de la rénovation résidentielle. Puis, nous analysons la composition ethnique, la ségrégation résidentielle, le problème linguistique et la vivacité culturelle/sociale de certains groupes ethniques.

La concentration de la population dans les villes et l'extension spatiale de celles-ci modifie les formes de l'agriculture dans les « aires métropolitaines », autrement dit de l'agriculture péri-urbaine. L'auteur observe son évolution depuis quinze ans autour des villes canadiennes. Cette évolution résulte de contradictions entre les tendances destructives et les effets stimulants. De toute manière, il faut prendre en considération des formes nouvelles d'occupation du sol péri-urbain.

Avec retard mais précipitation, l'urbanisation dévore l'espace rural dans les pays en voie de développement. La croissance de l'agglomération monstre de Mexico est exemplaire : 2,2 millions d'habitants en 1950, plus de 13 millions en 1980 plus de 20 millions aujourd'hui. Le changement des formes d'occupation des sols est d'autant plus grand qu'il s'agit, en dehors du centre-ville, d'une ville plate, forte consommatrice d'espace. Le district fédéral, avec 10 millions d'habitants, ne dépasse pas une densité de 6 000 hab./km², la marge urbaine sur le territoire de l'État de Mexico ne supporte que 2 000 hab./km². Il en résulte une énorme consommation d'espace agricole et d'espace vert. En même temps, la population agricole disparaît et passe en majorité au secteur tertiaire non qualifié.

De nos jours, la géographie de Reclus est présentée comme une géopolitique révolutionnaire. Pareille lecture apparaît incomplète, pleine de préjugés. Comprise dans sa totalité, c'est-à-dire sans négliger les écrits dits littéraires, la géographie de Reclus se dévoile comme une poétique du paysage ; poétique complexe qui inclut de très nombreux thèmes issus du romantisme, et qui se marie à des visées didactiques et scientifiques.