Contenu du sommaire : La mondialisation sans boussole
Revue | L'Economie politique |
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Numéro | no 77, janvier 2018 |
Titre du numéro | La mondialisation sans boussole |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Le monde à l'envers - Sandra Moatti p. 5-7
- Démondialisation et gouvernance internationale - Harold James p. 8-22 Les attaques contre la mondialisation viennent aujourd'hui principalement des pays qui ont construit l'ordre international durant la seconde moitié du XXe siècle. Face à cette remise en cause, la nouvelle organisation du monde esquissée par la Chine soulève d'autres problèmes. Dans ce contexte, comment ressusciter une gouvernance mondiale ?
- Une régulation à la traîne de la finance globale - Gunther Capelle-Blancard, Jézabel Couppey-Soubeyran p. 23-39 Les activités bancaires et financières ont acquis ces dernières décennies une dimension globale et une importance systémique auxquelles la régulation ne s'est pas ajustée. Celle-ci reste entravée par des Etats qui défendent jalousement leurs champions nationaux, par le pouvoir des lobbies et par la persistance de vastes zones d'ombre.
- Peut-on réguler les grandes entreprises numériques ? - Nicolas Colin p. 40-55 L'idée que les Etats seraient dépassés par l'économie numérique renforce les appels à la "régulation". Une préoccupation qui s'exprime principalement en Europe, où dominent les géants du Net américains. Plutôt que de régulation, l'Europe a besoin d'une politique industrielle capable de faire grandir ses propres entreprises.
- Les écueils de la politique commerciale européenne - Mathilde Dupré p. 56-70 Les accords commerciaux négociés par l'UE suscitent une hostilité croissante : échappant au cadre multilatéral, ils portent sur des domaines toujours plus larges, tout en faisant primer le droit commercial sur les règles sociales et environnementales. Et souffrent toujours d'un manque de contrôle démocratique.
- La Chine dominera-t-elle la troisième mondialisation ? - Jean-Raphaël Chaponnière p. 71-84 Le gouvernement chinois se pose désormais en défenseur de la mondialisation. Qualifiée d'"usine du monde" dans les années 2000, aujourd'hui investisseur de plus en plus actif à l'étranger, où s'arrêtera la Chine ? Le projet des nouvelles routes de la soie démontre que Pékin a une vision de très long terme de l'organisation du monde.
- L'Afrique doit jouer la carte de la régionalisation - Pierre Jacquemot p. 85-99 Toujours marginalisées dans le commerce mondial et les chaînes de valeur globales, victimes de leurs richesses naturelles, les économies africaines doivent miser sur la diversification de leurs activités et sur l'intégration spatiale. L'approche territoriale paraît la plus prometteuse pour stimuler un développement endogène du continent.
- Smith, la « main invisible » et le libre-échange - Francisco Vergara p. 101-112 Dans la Richesse des nations, l'expression "main invisible" ne désigne pas le mécanisme des prix mais des instincts et penchants naturels. Parmi eux, celui que les économistes contemporains appellent le "home bias" explique la préférence pour l'industrie nationale. Un penchant supposé tempérer les effets du libre-échange.