Contenu du sommaire : Photographies contestataires, usages contestés

Revue Cahiers d'études africaines Mir@bel
Numéro no 230, 2018/2
Titre du numéro Photographies contestataires, usages contestés
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Images à rebours : relire les histoires officielles - Érika Nimis, Marian Nur Goni p. 283-300 accès libre
  • études & essais

    • Photographies de Samori Touré : de la carte postale coloniale aux pochettes de vinyles : Le devenir d'une icône - Elara Bertho p. 301-322 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À partir d'un important travail d'archives, nous proposons de retracer les parcours et usages des photographies de Samori Touré lors de sa capture, en croisant les différents acteurs qui l'ont accompagné : Henri Gaden, Henri Gouraud, et le capitaine Tamburini entre autres. Le fameux portrait au Coran, parmi ces différentes séries de clichés de 1898 et 1899, a connu un vif succès populaire dès l'époque coloniale, via des cartes postales, des reproductions en illustrés ou dans des magazines. Ce cliché se retrouve également dans des mémoires ou souvenirs d'officiers. À l'indépendance, Sékou Touré, qui se revendique d'une filiation symbolique de Samori Touré, fait un usage extrêmement important de ce portrait, tout en inversant la lecture : ce n'est plus une prise de guerre mais la célébration d'un père de la nouvelle patrie, mort en martyr et en exil en 1900, dont il s'agit de magnifier la mémoire (par la musique ou encore la statuaire).


      ‪Abstract

      Based on significant archival research, we analyze the circulations and uses of colonial photographs of Samori Touré shortly after his capture. We retrace the various officers who escorted him and those who took pictures of him: Henri Gaden, Henri Gouraud, Captain Tamburini, among others. In particular, the famous portrait with the Koran was a tremendous success during the colonial period and was frequently reproduced on postcards or in illustrated magazines. This picture was also reproduced in memoirs of French officers. After the independence, Sékou Touré who claimed that Samori was his ancestor, widely used the image. The meaning of Samori's portrait in this postcolonial context was inverted: no longer a victim or a captive of the colonial French army, but a founding father of the newborn nation who died a martyr in exile in 1900. The picture was used to magnify his memory, on record covers or in statues.‪

    • Searching for the Origin(al) : On the Photographic Portrait of the Mouride Sufi Saint Amadou Bamba - Giulia Paoletti p. 323-348 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪Résumé Cet article propose une archéologie de l'une des images les plus populaires et les plus largement reproduites au Sénégal et à travers sa diaspora: le portrait d'Amadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie soufie mouride. Considéré comme une puissante source de baraka ou de bénédiction, ce portrait en noir et blanc peut être repéré pratiquement partout dans les espaces mourides de Touba à New York, de Dakar à Pékin. Malgré son omniprésence physique, la genèse de cette photographie reste mystérieuse. S'appuyant sur deux années de recherche d'archives et de terrain au Sénégal, cet article vise à recadrer la signification de cette image iconique en focalisant sur les récits de ses origines. Ce portrait, pris entre 1914 et 1916 pour illustrer les Études sur l'Islam au Sénégal de Paul Marty publié en 1917, fut l'un parmi de nombreux autres recueillis par l'administration coloniale dans le cadre de la surveillance et de la documentation de l'activité des dirigeants musulmans sénégalais. En s'efforçant de contourner une vision foucaldienne de la photographie, qui révèle les mécanismes de contrôle tout en rendant l'« Autre » muet, cet article prend en considération les récits des disciples mourides sur l'histoire de cette image. L'analyse de ces sources essentielles va à l'encontre des interprétations monolithiques de ce portrait comme étant une image de surveillance, et met en évidence l'instabilité du langage photographique, même lorsque le colonisateur est derrière la caméra.‪

      Abstract
      This article offers an archaeology of one of the most popular and widely reproduced images across Senegal and its diaspora: the portrait of Amadou Bamba (1853-1927), founder of the Mouride Sufi Brotherhood. Seen as a powerful source of baraka or blessing, the black and white portrait can be spotted virtually everywhere in Mouride spaces from Touba to New York, from Dakar to Beijing. Despite its physical ubiquity, the photograph's genesis remains shrouded in mystery. Building on two years of archival and field research in Senegal, this article seeks to reframe the significance of this iconic image by focusing on narratives of its origins. Taken between 1914 and 1916 to illustrate Paul Marty's 1917 Études sur L'Islam au Sénégal
      , this portrait was one, among many others, that the colonial administration collected in an effort to monitor and document the activity of Senegal's local Muslim leaders. In an attempt to bypass a Foucauldian view of photography, which reveals mechanisms of control and yet mutes the “Other,” this article also considers Mouride disciples' accounts of this image's history. Their analyses subvert monolithic interpretations of the portrait as an image of surveillance and render the instability of the photographic language, even when the colonizer is behind the camera.
    • Sur quelques images de chefs baoulé : La photographie en guerre (Côte d'Ivoire, 1893-1910) - Fabio Viti p. 349-371 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'analyse porte sur trois photographies de chefs n'gban (sous-groupe Baoulé, Côte d'Ivoire centrale). La première montre Appiah Akafou en 1894, libre, sûr de lui, à la posture fière et au sourire narquois. Les deux autres images montrent quatre chefs n'gban prisonniers, au moment de leur soumission, en juin 1910. Entre la première et les deux autres images, tout a changé. Et pourtant, ces hommes montrent, chacun à sa manière, une forme d'opposition, de contestation et de refus de leur état de prisonniers. Par cette capacité de subversion de leur sens (soumission/insoumission), ces images peuvent aujourd'hui faire l'objet d'une réappropriation anticoloniale et figurer dans de nombreux blogs et sites Internet. Cela n'empêche pas que l'observateur contemporain soit appelé à une complicité de fait avec l'auteur de ces images, dont il ne peut qu'assumer le point de vue, la satisfaction laissant peut-être la place au respect.


      ‪Abstract

      This analysis focuses on three photographs of N'gban chiefs (a Baoulé subgroup in central Côte d'Ivoire). The first shows Appiah Akafou in 1894, free, confident, in a proud posture and smiling smugly. The two other images show four prisoners, N'gban chiefs in June 1910 at the time of their submission. Between the first image and the two others, everything has changed. Yet these men show, each in his own way, a form of opposition, protest and refusal against their condition as prisoners. Through this capacity of subverting meaning (subordination/insubordination), these images today become the objects of anticolonial re-appropriation and figure prominently on numerous blogs and websites. This does not, however, prevent the contemporary observer from being called into a de facto complicity with the author of these images whose point of view s/he cannot help but assume, but one in which the viewer's enjoyment perhaps cedes here to a new respect for the subject of the photo.‪

    • Des femmes « évoluées » pour une nouvelle Nation (Côte d'Ivoire, 1964) - Louise Barré p. 373-398 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En Côte d'Ivoire, à l'occasion du vote du Code civil en octobre 1964, Fraternité, le journal du parti unique au pouvoir, illustre le changement familial par le portrait de deux femmes, la « femme d'hier » et « la femme d'aujourd'hui ». Cet article enquête sur les imaginaires mobilisés par ces représentations photographiques. Les femmes y sont traitées comme support d'une modernité technologique et d'une promesse consumériste. Cette domestication des corps selon un modèle scolaire colonial, hygiéniste et consommateur, contestable du fait du nombre infime de femmes qui pouvaient y prétendre, représente une tentative de promouvoir les normes visuelles d'un genre féminin répondant à une politique officielle. À l'heure où le nouveau Code civil imposait un modèle patriarcal sans précédent sur ce territoire, les rapports sociaux de sexes étaient banalisés par une représentation photographique qui flattait les aspirations à de meilleures conditions de vie. Cet article montre la fabrique d'une image officielle de la sphère privée, d'imaginaires normés de la bonne vie et de la citadinité. Enfin, il revient sur la manière dont ce modèle officiel a pu paraître acceptable et désirable dans le contexte des Indépendances.


      ‪Abstract

      The Ivorian Civil code was voted in October 1964 to promote monogamy and an unprecedented patriarchal family model. Its laws were printed in the national newspaper Fraternité. Two photographs published on the same pages render the visual imagination behind those legislative changes. They take women as a primary object to represent “modernity”: a rural portraiture symbolizing the “past” is abruptly opposed to a housekeeping and consumerist woman. This article outlines how officials pictured desirable futures. The latter was brought forward despite the very low number of Ivorian women who could actually afford it and despite its bending of female gender norms in Ivory Coast.‪

    • The Dynamics of Context Reflections on the Changing Meanings of Sam Nzima's 16 June 1976 Photograph - Feizel Mamdoo p. 399-428 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪Résumé Cet article contribue à la discussion autour de l'image iconique prise par Sam Nzima des émeutes à Soweto la journée du 16 juin 1976. Ma situation, d'abord en tant que militant anti-apartheid et ensuite, à l'ère postapartheid, en tant que cinéaste engagé, a influencé ma relation à cette image et ses significations pour moi. Cet article puise dans mon expérience afin de souligner les contextes sociaux et politiques qui ont modulé les lectures et significations de la photographie prise par Nzima. Enfin, cet article contribue à mesurer l'importance de la photographie en et de l'Afrique du Sud.‪

      Abstract
      This article contributes to the discussion on Sam Nzima's iconic image of the 16 June 1976 uprisings in Soweto. My situation, first as an anti-apartheid activist, then as a filmmaker, post-apartheid, has influenced my relationship to this image and the meaning it has held for me. This article draws on my experience in order to emphasize the social and political contexts that have shaped the changing readings and meanings of the Nzima image. Finally, this paper serves to highlight the measure of the photograph in, and of, South Africa.
    • Exhuming Apartheid: Photography, Disappearance and Return - Kylie Thomas p. 429-454 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪résumé Cet article vise à penser la relation entre la photographie et l'exhumation ainsi que le potentiel qu'ont les photographies à éclaircir des histoires enfouies. Après la clôture de la Commission pour la vérité et la réconciliation (the South African Truth and Reconciliation Commission), on comptait encore des centaines de cas de meurtes irrésolus sous l'apartheid. L'équipe de recherche des personnes disparues (Missing Persons Task Team) fut créée afin d'enquêter et, par la suite, put localiser et exhumer les corps de nombreux militants. Cet article se penche sur le cas de Siphiwo Mtimkulu, un étudiant militant anti-apartheid, qui fut enlevé et assassiné en avril 1982 par la police, avec son camarade, Tobekile « Topsy » Madaka. Les restes de Mtimkulu et de Madka furent identifiés en 2007, dix ans après que les policiers qui les avaient tués mentirent à la Commission sur la manière dont ils avaient été torturés et tués. En dialoguant avec les photographies de Mtimkulu prises avant sa disparition et celles de sa mère (Joyce Mtimkulu), je soutiens que les restes physiques et photographiques acquièrent une résonance particulière depuis le massacre de Marikana de 2012 et les manifestations contre la persistance du colonialisme et de l'apartheid organisées par les jeunes Africains du Sud dans les universités à travers le pays en 2015-2016.‪


      Abstract

      This paper argues for thinking about the relation between photography and exhumation as well as the potential for photographs to bring buried histories into the light. After the close of the South African Truth and Reconciliation Commission, there were still hundreds of unresolved cases of people who had been killed under apartheid. The Missing Persons Task Team was established to investigate these cases and has subsequently located and exhumed the remains of many activists. This article examines the case of Siphiwo Mtimkulu, an anti-apartheid student activist who was abducted and murdered by the security police in April 1982, together with his comrade, Tobekile “Topsy” Madaka. The remains of Mtimkulu and Madaka were located in 2007, ten years after the security police who murdered them lied at the Truth Commission about the facts concerning how they were tortured and killed. Engaging with photographs of Mtimkulu taken before his disappearance and those of his mother Joyce Mtimkulu, I argue that both physical and photographic remains have a particular resonance in the wake of the Marikana massacre of 2012 and the protests against the persistence of colonialism and apartheid that young South Africans held at universities across the country in 2015-2016.
    • Performing the Historical Moment: Nadia Seboussi's Hidad - Sheila Petty p. 455-467 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪Résumé À travers son installation vidéo triptyque, Hidad (2015), Nadia Seboussi témoigne de la lutte menée par des femmes algériennes qui ont pris les armes (« femmes patriotes ») pendant la guerre civile, en appréhendant le massacre de Bentalha de 1997 comme catalyseur, à la fois pour ce mouvement et pour son installation vidéo Hidad. Hidad, qui signifie « deuil » en arabe, se réfère également à la restauration d'une photographie emblématique prise par le photographe de presse algérien Hocine Zaourar après le massacre de Bentalha. La restauration des images de presse est une pratique relativement courante dans l'art contemporain, mais ce qui est fascinant à propos du projet de Seboussi, c'est qu'elle a fermement ancré sa participation personnelle dans une mémoire partagée, laquelle a mené Seboussi à l'exil et à l'émigration. Hidad implique la mise en scène de la photographie, l'imposition d'un mouvement de la douleur vers la compassion. Hidad agit comme une forme de deuil du traumatisme, de la violence, du silence ainsi qu'un processus de commémoration qui reconstruit collectivement les souvenirs et les événements historiques.‪

      Abstract


      Through artist Nadia Seboussi's three-channel video installation Hidad (2015), she bears witness and documents the struggle of Algerian women who took up arms (“Women Patriots”) during the civil war, taking the Bentalha Massacre of 1997 as the catalyst for the movement and Hidad. Hidad, which means “mourning” in Arabic, involves the remediation of an iconic press photo taken by Algerian press photographer Hocine Zaourar during the Bentalha Massacre. Remediation of press images is relatively common in contemporary art practice, but what is fascinating about Seboussi's project is that she has firmly anchored her personal participation in a shared memory, the outcome of which, for Seboussi, was exile and emigration. Hidad involves staged “performances” of the photo to impose movement from grief to compassion. Hidad thus acts as a form of shriving of trauma, violence and silence, a memorialization process that involves reconstructing memories and chronicling historical events collectively.
    • The Struggle Complex : Facebook, Visual Critique and the Tussle for Political Power in Nigeria - George Emeka Agbo p. 469-492 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪Résumé Le 20 novembre 2014, une violente bagarre éclata parmi les représentants de l'Assemblée nationale au Nigéria. La confrontation entre les partis, qui illustre la lutte des élites pour le pouvoir, n'est pas nécessairement sans précédent dans l'histoire politique depuis l'indépendance en 1960. Mais ce qui est fascinant dans ce cas particulier, est sa connexion avec la nouvelle culture sociale et visuelle impulsée par l'infrastructure numérique. Les vidéos et photographies de l'événement, ainsi que d'autres images dérivées de celles-ci, se diffusèrent en ligne, de manière « virale » en devenant des sites visibles d'échanges interpersonnels. J'ai suivi la production visuelle sur Facebook, la plateforme qui permettait de sonder l'interaction la plus vive autour de ces images. Dans cet article, j'utilise des outils analytiques de la sémiotique afin d'examiner une sélection d'images et leurs commentaires connexes. Je démontre que la photographie numérique et ses capacités de structuration, notamment par le montage des images, la diffusion et la construction de leur signification, permettent aux sujets de l'État nigérien de critiquer la lutte pour le pouvoir chez les fonctionnaires. Les luttes de pouvoir et leur critique produisent un complexe de lutte qui apporte un éclairage sur les conflits politiques plus étendus au Nigéria ainsi que sur le sentiment grandissant de désespoir vis-à-vis de la démocratie postcoloniale nigérienne. Cet argument permet de mieux comprendre comment la photographie numérique fait entrer des citoyens « ordinaires » dans les discussions politiques en Afrique et leur permet de contester le pouvoir d'État dominant. Je considère l'intersection des nouveaux médias et de la théorisation de la photographie comme lieu de politique et de relations interpersonnelles.‪

      Abstract
      On 20 November 2014, a violent melee broke out among the parliamentarians on the premises of the National Assembly in Nigeria. It was an inter-party confrontation that demonstrated the elites' struggle for power, not necessarily unprecedented in the country's post-independence political history since 1960. What is fascinating about this particular case is its connection with a new social and visual culture driven by digital infrastructure. The videos and still photographs of the encounter, and other images derived from these, went viral online and became visible sites of interpersonal exchange. I tracked the visual production on Facebook, the platform that allowed the most compelling form of interaction around the images. In this essay, I deploy semiotic analytical tools to examine a selection of the images and their accompanying comments. I demonstrate that digital photography and its structures of image editing, circulation, and construction of meaning allow the subjects of Nigerian government to criticise the struggle for power among state functionaries. The power tussle and its critique produce a struggle complex that casts light on the broader political conflict in Nigeria and the growing sense of despair towards the failed Nigerian postcolonial democracy. This argument enhances our understanding of how digital photography brings “ordinary” citizens to the centre of discussions of African political issues and enables them to challenge the dominant state power. I consider the intersection of new media and the theorisation of photography as a site of politics and interpersonal relations.
  • notes et documents

    • Countering Political Narratives through Nairaland Meme Pictures - Deborah N. Dike p. 493-512 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ‪Contrer les discours politiques à travers des images « mèmes » sur Nairaland. — Les images mèmes ont servi à contester l'impunité, l'animosité et l'incompétence des hommes politiques nigériens. Cet article analyse ces images « mèmes » (memes) utilisées sur le fil « politique » du forum Nairaland.com, une communauté en ligne engagée sur les questions sociales au Nigéria. Pendant les élections de 2015, le People's Democratic Party (PDP) et le All Progressives Congress (APC) ainsi que leurs candidats respectifs, Goodluck Jonathan (GEJ) et Muammadu Buhair (GMB), se débattaient pour la présidence, tous deux prétendant être le plus apte à effectuer des changements positifs dans l'espace sociopolitique. Ce discours a été repris dans des discussions sur Nairaland et par le biais d'images mèmes. Ces dernières ont mimé, ridiculisé, et accusé les deux candidats de corruption et d'incompétence. Vingt-et-une images mèmes ont été sélectionnées, par l'observation (non participante) de vingt discussions sur le fil politique de Nairaland, pendant la période de la campagne électorale entre octobre 2014 et janvier 2015. Ces images sont étudiées selon le cadre de l'analyse du discours critique (Critical Discourse Analysis, CDA) afin d'examiner les processus de contestation du pouvoir inscrits dans ces images. En démontrant comment ces images mèmes deviennent les représentants visuels (et graphiques) des différents niveaux d'animosité politique et de l'inaptitude des hommes politiques nigériens, cet article révèle la valeur de contestation des images mèmes sur Nairaland qui résiste aux iniquités sociopolitiques ayant caractérisé la campagne présidentielle au Nigéria.‪

      Abstract
    • Des photographies de Vazaha en révolte : Une autre facette de l'insurrection de mars 1947 à Madagascar - Helihanta Rajaonarison p. 513-534 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Des photographies produites par le Service de propagande et de l'information de l'administration de la colonisation, conservées par l'actuelle agence nationale Taratra prises aux lendemains de l'insurrection malgache des 29-30 mars 1947 représentent des images d'Européens en révolte contre l'administration centrale à Madagascar. La nuit du 29 au 30 mars, des Malgaches armés ont attaqué camps militaires, bureaux administratifs et propriétés de colons. Pris au dépourvu, ces derniers, se sentant menacés, paniqués et en colère, se rassemblent devant la Résidence de France, cœur du pouvoir central, pour réclamer l'état de siège général et le départ du haut-commissaire. Les images de cette manifestation témoignent d'un malaise du côté des Vazaha, les dominants blancs de l'époque.


      ‪Abstract

      Photographs by the Information and Propaganda Service of the colonial administration, conserved today at the Taratra National Agency, were taken after the Malagasy insurrection of 29-30 March on 1947. These represent images of angry Europeans in revolt against the central administration in Madagascar. During the night of 29-30 March, armed Malagasy people attacked military barracks, administration offices and private colonial properties. Surprised, panic-stricken settlers gathered together in front of the gate of the French Residency, headquarters of the central authority, in order to demand an island-wide general state of siege and the departure of the High Commissioner. These images give evidence of internal uneasiness amongst the Vazaha, the predominating whites during this period.‪

  • Analyses et comptes rendus