Contenu du sommaire : Colloque sur les méthodes de la géographie humaine en pays sous-développés

Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français Mir@bel
Numéro no 361, 1968
Titre du numéro Colloque sur les méthodes de la géographie humaine en pays sous-développés
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Vie de l'association - p. 57 accès libre
  • Méthodes de recherche en Afrique noire - Jean Cabot p. 58-63 accès libre avec résumé
    Résumé. Toute recherche de géographie humaine en Afrique noire doit inclure un large contact avec le monde paysan qui assure encore 80 % de l'activité des pays. Ce contact seul peut permettre la mesure des distorsions existant entre le relatif développement des centres urbains déjà entrés dans l'économie d'échanges et la stagnation des campagnes peu ou mal insérées dans cette économie en raison du poids des structures archaïques d'une économie d'auto-subsistance. Les conditions matérielles de recherche varient selon les organismes animateurs (C.N.R.S., O.R.S.T.O.M., Centres nationaux). Les méthodes traditionnelles de documentation doivent s'augmenter ici du recours à la tradition orale, au contact direct avec usage de la langue locale si possible. Dans un domaine où le poids des conditions physiques est important l'étude régionale paraît souhaitable. La difficulté réside surtout dans la délimitation de régions homogènes du point de vue humain qui ne soient ni à la taille du continent ni à celle du groupe ethnique.
  • Les paysans cambodgiens : conditions d'une recherche - Jean Delvert p. 64-68 accès libre avec résumé
    Résumé. La bibliographie sur la géographie cambodgienne est peu abondante, ancienne, les manuscrits administratifs ont souffert de la deuxième guerre mondiale. La toponymie des cartes topographiques est déficiente (techniciens de langue vietnamienne), les cadastres sont rares. Les statistiques de superficie agricole étaient vers 1950 erronées à 80 % ; celles de la population ont nécessité des recoupements, parfois entre six sources différentes (écarts atteignant 50 %). Plus de 500 questionnaires simples, remplis par tes instituteurs dans les communes, ont donné une description générale de la vie rurale ; le dépouillement complémentaire d'un questionnaire détaillé de l'I.N.S.E.E. portant sur 6 communes s'est révélé peu profitable ; puis l'enquête directe, dans les communautés où les réponses au questionnaire avaient été fructueuses, permit d'approfondir ; enfin l'auteur a dirigé la rédaction de monographies sur le niveau de vie et l'endettement, réalisées pat des élèves-administrateurs d'origine rurale.
  • Carte et statistique au Mexique central - Claude Bataillon p. 69-75 accès libre avec résumé
    Résumé. Parmi les pays latino-américains, le Mexique est un de ceux qui disposent de la documentation cartographique et statistique la plus complète. Elle est cependant très souvent inadéquate. La carte topographique d'abord révèle une toponymie incertaine et elle manque d'indications sur les limites administratives municipales. Les cadastres (planes de conjunto) ont souvent une toponymie plus exacte et fournissent l'indication des types de propriété. L'utilisation cartographique des statistiques souffre des grandes différences de dimensions entre les états fédératifs et surtout entre les municipes, même au sein de régions assez petites. Si les chiffres de population (total, sexe, âge) sont assez exacts, les renseignements sur le mode de vie (alimentation, habitat, tangue, etc.) ne sont utilisables qu'après enquête locale. Les chiffres de population active et de production sont profondément altérés parce qu'ils totalisent sans distinction le secteur moderne, relativement bien connu, et le secteur marginal à peu près insaisissable.
  • Note sur le rapport « Carte et statistique au Mexique central » - Jean Revel-Mouroz p. 76-78 accès libre
  • Note sur le rapport de M. C. Bataillon - Jean Tricart p. 79-82 accès libre
  • La géographie du sous-développement vue de la Méditerranée - Renée Rochefort p. 83-89 accès libre avec résumé
    Résumé. En Méditerranée, le sous-développement ne saurait être défini comme un retard : il y a eu régression ; d'autre part dans certains pays il ne concerne qu'une région : il y a alors migration des excédents démographiques, puis noyaux locaux de croissance ; enfin les niveaux de sous-développement opposent en gros les deux rives de la Méditerranée. Le phénomène relève à la fois de causes externes (ponctions de type colonial) et internes (développement du latifundium, absence d'élites économiques, repli politique vers la famille ou la clientèle) ; il se manifeste par le dualisme économique, par l'inadaptation aux techniques de masse, par la faible efficacité des élites politiques. Pour étudier le sous-développement méditerranéen, le géographe doit dresser le bilan des gaspillages, analyser la main-d'œuvre, la rentabilité et la commercialisation dans les secteurs de réforme agraire, repérer l'isolement des industries de pointe ou la rentabilité des industries de biens de consommation, déceler les fraudes urbaines (sous-emploi et bureaucratie), évaluer les rapports ville-campagne.
  • Commentaire écrit

  • Essence du sous-développement. Note sur le rapport de M R. Rochefort - Jean Tricart p. 95-96 accès libre
  • Commentaire de M. M. Drain - Michel Drain p. 97-99 accès libre
  • Commentaire de M. P. Gourou - Pierre Gourou p. 100 accès libre
  • Discussion générale - p. 101-109 accès libre