Contenu du sommaire : 3e Colloque de géomorphologie volcanique. Organisé en collaboration avec la Commission de Géomorphologie Volcanique du Comité National de Géographie et l'équipe de Recherche 54 associée au C.N.R.S.

Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français Mir@bel
Numéro no 426, 1975
Titre du numéro 3e Colloque de géomorphologie volcanique. Organisé en collaboration avec la Commission de Géomorphologie Volcanique du Comité National de Géographie et l'équipe de Recherche 54 associée au C.N.R.S.
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Vie de l'association - p. 165 accès libre
  • Les maar, critique d'opinions récentes - Pierre Bout p. 167-174 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. V. Lorenz attribue les maar de l'Eifel et du Velay à des éruptions phréatiques et croit pouvoir montrer que les maar se situent dans les vallées. Or, les vallées sont seulement celles qu'ont creusées les émissaires. Une tendance récente fait intervenir des base surge pour expliquer le dépôt. Mais les perturbations observées dans le litage des brèches de maar s'expliquent par des solifluctions et déformations de type périglaciaire ou autre. Il faut, pour expliquer les dispositions des lits et aussi les formes, tenir compte de la plus ou moins grande ancienneté de chaque maar et de son degré de dégradation.
    Abstract. - V. Lorenz tries to explain the Eifel and Velay maars by phreatic eruptions and to show that maars are located in valleys. In fact, the valleys are only due to erosion by the effluents escaping from the maars themselves. According to a recent tendency, base surge clouds account for the pyroclast rings around the maars. In fact, the perturbations observed in the bedding may be explained well enough by solifluction and cryoturbation. To understand both the type of bedding and the landforms, it is necessary to bear in mind that the age and stage of erosion are different from one maar to another.
  • La télédétection radar dans l'approche des accidents linéaires à propos des fractures du massif du Mont Dore (France) - Robert Brousse, S Paul p. 175-178 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - Une bande de terrain d'une dizaine de km de large, traversant d'Ouest en Est la partie médiane du massif du Mont-Dore (feuille de Bourg Lastic), est explorée d'après la visualisation photographique d'un enregistrement RADAR latéral aéroporté. Certains accidents linéaires apparaissent avec grande netteté sur ce document et correspondent, pour certains, à des fractures connues de l'édifice volcanique. Il est discuté de la valeur des autres structures linéaires télédétectées et, à cette issue, il est considéré que ce type de document RADAR latéral est de première valeur dans la recherche des grandes structures, à condition, toutefois, qu'il y ait deux axes orthogonaux d'enregistrement aérien.
    Abstract. - A strip of land about 12 km wide, across the middle part of the Mont Dore massif (1 : 50 000 sheet : Bourg-Lastic) has been studied through a photographic imagery from a side-looking airborn radar. Certain linear accidents appear distinctly on the document and may, in some cases, be located on well-known fractures of the volcano. The value of the other linear structures detected thanks to the RADAR are discussed. The conclusion is that that type of remote sensing document is of great value for the research of large scale atructures, provided two axis of aerial record are selected.
  • Formes de corrosion littorale dans les roches volcaniques aux moyennes et hautes latitudes dans l'Atlantique - André Guilcher, Jean-Claude Bodéré p. 179-185 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - En 1962, de telles formes de corrosion littorale (zone intertidale et des embruns) ont été caractérisées dans les régions intertropicales (Guilcher, Berthois et Battistini). De nouvelles observations aux Canaries, à Madère et en Islande constituent une extension aux moyennes et hautes latitudes. La plateforme à rempart externe, une des formes les plus originales, a été reconnue aux Canaries et à Madère. Elle est toutefois plus rare aux Canaries, et moins régulière à Madère, qu'à des latitudes plus basses comme celles du Cap Vert et à Madagascar. Madère possède des mares de corrosion bien caractéristiques, et liées à la cristallisation du sel. On y trouve aussi des réseaux d'alvéolisation, et quelques formes dans des structures cellulaires. En Islande, les formes de corrosion sont nettement moins représentées : on n'a vu que des lapiés littoraux du basalte en de rares endroits, de rares nids d'alvéoles, et des exploitations de structures cellulaires imparfaites. Malgré la discontinuité des observations, et notamment leur absence aux Açores, il semble, en première analyse, que la corrosion intertidale et des embruns affecte de moins en moins les roches volcaniques à mesure qu'on s'élève en latitude. Une baisse d'efficacité de la Salzsprengung, en relation avec la diminution de la température et de l'évaporation, pourrait en être la cause, ou une cause.
    Abstract. - In 1962, similar forms of littoral corrosion (intertidal and spray zones) have been described in intertropical countries (Guilcher, Berthois, Battistini). New observations in the Canarian islands, Madeira and Iceland extend our knowledge to middle and high latitudes. An outward rampart on the shelf, higher than the shelf itself, is one of the most original features ; it has been noticed on the Canarian and Madeiran coast. It is however less frequent on the Canarian coast, less regular in shape at Madeira than at lower latitudes such as those of Cabo Verde and Madagascar. In Madeira, characteristic corrosion pools are to be found, related with the crystallization of salt. Other patterned pans are also present. In Iceland, corrosion features are much less frequent. Only coastal dints on basalt, honeycombed etchings and imperfect patterned pits have been found. It seems that the higher the latitude, the less effective intertidal and spray erosion is. Possibly, salt fretting (Salzsprengung) is less active as temperature and evaporation decrease.
  • Note sur les limons volcaniques des piémonts glaciaires chiliens méridionaux - Claude Laugénie, François Colmet-Daage, Eduardo Besoain, Mireille Delaune p. 187-193 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - Un ample manteau de limons couvre les piémonts glaciaires chiliens entre le 38° et le 41 ° de latitude. On y discerne plusieurs générations de dépôts par rapport aux trois glaciations quaternaires andines : Fresia, Colegual, Llanquihue. La coupe de Coipue, près de Villarica, est particulièrement étudiée. On y discerne 17 séries de cendres qui représentent le dernier inter-glaciaire (Sangamon) et la dernière époque glaciaire (Llanquihue, homologue de Wisconsin). Dans l'ensemble de la région, on distingue : des sols rouges argileux à métahalloysite et fire-clay sur les cendres prémindéliennes ; des sols à métahalloysite et allophane sur les cendres d'âge Sangamon ; enfin, des sols à allophane seule sur les cendres Llanquihue-Wisconsin et holocènes.
    Abstract. - Loams cover widely the glacial piedmonts of Chile between 38 and 41° South. Several generations of deposits are observed, through three quaternary Andean glaciations. The section at Coipue, near Villarica, is studied especially. 17 ash fall layers are to be counted, representing the last interglacial and glacial epoch (Llanquihue, equivalent of Wisconsin). On the whole of the country, three kinds of soils may be distinguished : red clayey soils, with métahalloysite and fire-clay, on pre-Mindel ashes ; meta- halloysitic and allophanic soils on Sangamon ashes ; allophanic soils on Llanquihue-Wisconsin and postglacial ashes.
  • Un massif volcanique acide complexe des hautes terres malgaches, l'Andranonatoa (Itasy) - Gérard Mottet p. 195-200 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - L'Andranonatoa est le massif le plus complexe de l'Itasy, du point de vue pétrographique, comme du point de vue morphologique. Sa superficie est de 3,5 km2 avec les coulées qui l'entourent. Sa hauteur relative atteint 400 m (altitude absolue 1605 m). Il s'est formé en 3 étapes, caractéristiques chacune d'un type de relief particulier. 1) Une extrusion à coulées latérales visqueuses, courtes et épaisses. 2) Fracturation du dôme et coulées fluides du flanc nord. C'est du fond de cet accident que sont sorties 4 coulées longues (jusqu'à 2 km) et fluides d'andésite. 3) Le sommet actuel est un petit cône trachytique postérieur. Sur le flanc est-sud-est s'échappe une petite coulée de trachyte et sur le flanc sud une très belle coulée d'ordanchite à grandes ondes convexes, canalisée dans des levées latérales très visibles. L'originalité de l'Andranonatoa vient non seulement de sa complexité mais du fait que le matériel acide du versant nord prend une morphologie de lave basique et le matériel basique du versant sud une morphologie de lave acide l Seul le dôme-coulée primitif offre une morphologie conforme aux observations courantes.
    Abstract. - Mount Andranonatoa is the most complex of all Itasy hills. It is 3,5 sq.km large (1 ,4 sq.mile), including its lava flows. Its relative altitude is 400 m (1 300 ft), rising at 1 605 m (about 5 200 ft) above sea level. It was formed in 3 stages, each of which being characteristic of a particular relief feature. 1) Extrusion, with viscous lateral short and thick lava flows. 2) Fracturing of the extruded dome and outflowing of fluid lava flows on the northern flank. From the fracture line, 4 long andesitic fluid flows poured out. 3) The present day summit is a small trachytic cone. On its ESE slope, a small trachytic flow escaped, whereas on its southern flank a well shaped ordanchite flow poured out, between two typical lateral levees, displaying large convex waves. The originality of Mount Andranonatoa proceeds not only from its complex structure, but also from the fact that the acidic material from the northern slope has the aspect of low silica content flows, the low silica content material on the southern side looking, on the contrary, as if it were acid lava. Only the extrusion dating from the first stage is conform to the classical descriptions.
  • Un piémont volcano-sédimentaire : celui du Nord-Est de la Basse Terre (Guadeloupe) - Michel Petit p. 201-210 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - La retombée nord-orientale de la chaîne volcanique de Guadeloupe dessine un grand arc de terres basses, en pente légère de l'ordre de 2 % vers l'Est. Découpé en lanières de plateau par un réseau hydrographique en éventail, encaissé jusqu'à une centaine de mètres, ce glacis constitue le trait d'union entre le « Basse-Terre » (la Guadeloupe proprement dite) volcanique et la Grande-Terre essentiellement calcaire. Il a été considéré jusqu'à nos jours comme un vieux substratum volcanique anté-miocène sur lequel se serait construite la chaîne volcanique. Nous allons voir qu'il faut le considérer comme un tablier de pyroclastites et d'alluvions diverses contemporain de l'éruption de la chaîne. Les matériaux varient suivant les secteurs. La surface topographique n'est pas structurale, mais il s'agit d'un glacis d'érosion probablement d'origine morphoclimatique à rapporter à une période sèche. Dans la Grande Terre, une activité volcanique miocène ou pliocène a également laissé des traces dans la sédimentation de dominante calcaire.
    Abstract. - The North-eastern foot of the volcanic range of Guadeloupe is a large crescent of lowlands, sloping gently (about 1 in 50) eastward. Carved into plateau-like ridges by a fan-like stream pattern, it links the volcanic « Basse Terre » and the calcareous « Grande Terre » (the two halves of Guadeloupe). It has been considered, until now, as an old pre-miocene volcanic foundation, on which the volcanic chain was supposed to rest. The author shows that is must be considered as constituted of aggraded pyroclasts and alluvia, contemporaneous with the eruption of the main volcanic range. The material varies from a sector to another. The topography is by no means a structural surface but an erosional glacis, probably of morphoclimatic origin, from a dry quaternary period. In Grande Terre, a miocène or pliocene volcanic activity has left intercalated evidence in the sedimentary chiefly calcareous series.
  • Problème du rajeunissement des sols issus de l'altération de roches volcaniques par des éruptions récentes de cendres, aux Nouvelles-Hébrides et aux îles Canaries - Patrick Quantin, E Fernandez-Caldas, F Guttierrez-Jerez, ML Tejedor, Georgette Delibrias p. 211-217 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - Deux sols, l'un situé à Aoba (Nouvelles Hébrides), l'autre à Tenerife (Iles Canaries), dont le rajeunissement par un recouvrement de cendres volcaniques a été daté en âge absolu (par 14 C), montrent qu'en milieu tropical ou subtropical humide, le rajeunissement conduit à des formations pédologiques relativement moins évoluées que la normale. Dans le cas d'Aoba, il s'agit d'andosols saturés datant de mille ans environ ; dans celui de Tenerife, ce sont des sols bruns andiques âgés de moins de 9000 ans, recouvrant des paléosols tropicaux. Il est remarquable à Aoba, qu'un millier d'années a suffi, en milieu tropical humide pour l'apparition d'halloysite, alors qu'Aomine et Miyauchi (1963) estimaient qu'un laps de temps de 8000 ans était nécessaire dans le cas des andosols du Japon.
    Abstract. - Two soils, one from Aoba (New Hebrides), the other from Tenerife (Canarian Islands), the rejuvenation of which by a fall of volcanic ashes has been dated (by 14 C), show that, in a humid tropical or subtropical environment, the recent rejuvenation leads to pedological forms relatively less maturated than the normal soils type. In Aoba, they are one thousand years old, saturated and slighty evoluted andosols, in Tenerife appear andic brown earths that are less than 9000 years old and bury tropical paleosols. It is noteworthy in Aoba, that only one thousand years has been enough to form halloysite, whereas Aomine and Miyauchi (1963) estimated tah 8000 years have been necessary in the case of the Japanese andosols.
  • Sur la découverte d'une nouvelle région de volcanisme quaternaire à Madagascar - Georges Rossi p. 219-220 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Résumé. - L'A. a observé au Nord de Majunga des basaltes et des cônes quaternaires non altérés, bien différents des basaltes crétacés qui les supportent.
    Abstract. - Northward from Majunga the A. has found unweathered quaternary cones and lavas, clearly different from the underlying cretaceous basalts.