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L'Afar, situé au Nord-Est de l'Afrique, est actuellement désertique. Il a subi, au cours de l'Holocène, deux phases lacustres de grande ampleur (dont les maximums sont datés respectivement de 9.400 à 8.400 ans B.P. et de 7.000 à 6.000 ans B.P.) et une transgression d'ampleur modérée (2.500-1 .000 ans B.P.). Les fluctuations de niveau des divers poléolacs sont retracées à partir de l'étude des anciens littoraux ; les paléoenvironnements successifs sont reconstruits à partir des faciès sédimentaires et des flores de Diatomées. L'évolution des lacs de l'Afar est comparée à celle de quelques autres lacs d'Afrique intertropicale.

Dans plusieurs régions du Sahara (Hoggar, Tibesti, Tchad, Nubie), un ou deux systèmes de terrasses se développent pendant la période holocène. Les caractères sédimentologiques de ces terrasses s'expliquent très bien en fonction des données récentes sur les oscillations climatiques de ces régions à l'Holocène. Sur les grands cours d'eau\, on constate des évolutions très différentes par exemple entre le Sénégal et le Nil bleu. Enfin, les rivières débouchant dans un lac ayant subi de grandes oscillations holocènes ont construit des épandages complexes assez différents des deltas lacustres habituels.

La terrasse holocène d'Olympie, sablo-limoneuse, a de nombreux équivalents autour de la Méditerranée et sa construction part de l'Empire Romain pour s'accélérer au Moyen-Age (huitième-quatorzième/quinzième siècles). Ce seul épisode de remblaiement post-wurmien, en phase avec une ablation ménagée sur les versants de roche friable, peut s'expliquer par une combinaison complexe (variant de ce fait selon les climats régionaux et le continuum historique local ?) associant des facteurs climatiques - petites fluctuations sèches agissant sur la tenue du tapis herbacé - et anthropiques - décapage néolithique des sols minces de l'optimum atlantique, puis surpâturage des sous-bois et arboriculture/viticulture collinéenne -. L'âge de la terrasse suggère des relais entre causes de déséquilibre, les raccords de quelques siècles illustrant peut-être l'inertie géomorphologique (transfert des déséquilibres des versants aux lits). La dissection coïncide avec le Petit Age Glaciaire (1500- 1850, ici fluctuation « humide ») mais la part des modes de culture et d'élevage à partir de la Renaissance reste objet de spéculation.

Les modifications climatiques de la fin du Quaternaire et de l'Holocène ne paraissent pas avoir la même signification dans les Andes tropicales de part et d'autre de l'Equateur. Au Nord, après une dernière phase froide et sèche du Quaternaire, une séquence « interstade chaud et humide - Tardiglaciaire plus froid et sec » précède les trois stades de l'Holocène. Ces stades sont caractérisés dans le bassin de Fuquene à 2 800 m (Van der Hammen) par l'extension de la chênaie (stade I), l'arrivée de « Cecropia » dans la forêt humide d'altitude (stade II), l'éclaircissement de la chênaie (stade III à partir de 3.000 B.P.) correspondant aux défrichements agricoles. L'Holocène se marque ici par une relative stabilité thermique et pluviométrique coupé de brefs épisodes plus froids (Andes vénézuéliennes). Dans les Andes du Sud de l'Équateur le probable balancement des masses d'air et les effets continentaux créent un jeu différent : dans un Holocène dans son ensemble assez stable qui succède à des dernières phases quaternaires plus humides et fraîches, le rétablissement des contrastes saisonniers marque les étiages glaciaires. Mais il convient de nuancer le schéma en fonction des situations régionales : à des moments de sécheresse sur l'altiplano peruvo-bolivien correspondent des pluies supérieures aux moyennes sur les Andes équatoriales. Des variations climatiques, même limitées, ont pu avoir des conséquences importantes sur l'occupation de l'espace andin en raison de positions écologiques marginales.

L'étude des marges proglaciaires a permis de retrouver des troncs d'arbres et autres vestiges végétaux dont la datation par le C 14 donne une image assez révélatrice de l'histoire de l'Holocène en haute mon- tangne. L'histoire du post-Wurm ainsi étudiée apparaît organisée autour de trois faits majeurs : 1. La période d'Allerôd, qui sanctionne le premier grand réchauffement post-wurmien a vu les glaciers reculer de façon très rapide, les fronts glaciaires remontant de près d'un millier de mètres en dénivellation entre 12.000 et 9.000 ans B.P. ; 2. Depuis le Boréal, les glaciers ont oscillé sur un espace relativement restreint, celui des marges proglaciaires actuelles permettant à leurs altitudes (1 500-1 300 m) une présence quasi continue des espèces arborées ; 3. Les trois derniers millénaires ont été marqués par deux crues majeures : l'une de courte durée de 1400 à 1300 av. J.C.) l'autre plus longue (de 1500 à 1850).

L'étude zoogéographique d'une région plus grande qu'un département de taille moyenne pose des problèmes méthodologiques. Le premier stade est celui de l'enquête en vue d'un inventaire des principales espèces et de leurs biotopes, et d'une esquisse des groupements. On peut y parvenir à l'aide de questionnaires (envoyés par exemple aux sociétés de chasse et de pêche), de sondages, de récoltes et de comptages. Le deuxième stade est l'élaboration des sources comportant une critique des données et leur représentation graphique et cartographique (cartes de densité dont certaines par communes, cartes des espèces rares, coupes biocénotiques etc.). La troisième étape est l'exploitation de ces documents. Leur principal intérêt est de faciliter la hiérarchisation des zones écologiques en fonction de leur potentiel biologique, de contribuer à la définition de types de paysages en fonction de leur dynamique, et de permettre une meilleure protection des secteurs menacés.

En Sologne voisinent des exploitations disparates tant par leurs tailles et le statut des exploitants que par la variété des orientations choisies et des résultats obtenus. Un nombre élevé d'exploitants pratique une ou plusieurs activités en dehors de l'agriculture. Cette situation s'explique par le recul de l'agriculture devant la chasse et par des disparités dans la disponibilité en capitaux. Le problème des exploitations n'est qu'un des éléments d'un problème régional, posé par le déséquilibre socio-économique qui a commencé à se manifester entre les deux guerres et qui est aujourd'hui vivement ressenti par les Solognots.

Une géographie des revenus serait souhaitable pour l'étude des activités économiques des pays développés. Par l'intermédiaire de la T.V.A. à laquelle se sont assujettis de nombreux agriculteurs de Touraine, on peut constater que ceux-ci sont plus jeunes, avec des exploitations plus vastes, mais que la polyculture avec élevage laitier n'est pas rentable.

L'épaisseur notable de calcaire falunien (quelque 20 m) constituant le bassin helvétien de Doué-la-Fontaine (ar. Saumur), ne résulterait pas d'une disposition tectonique relativement affaissée par failles - donc protégée contre l'érosion - mais, à l'opposé, du comblement par des formations marines d'une ancienne dépression fluviatile dépendant de l'auréole cénomanienne de l'Anjou méridional.