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Revue Revue de Géographie Alpine Mir@bel
Numéro vol. 39, no 3, 1951
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La région du Brenner - Jacqueline Beaujeu-Garnier p. 50 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — Après une brève introduction qui précise les données de la nature, l'auteur présente le trait géographique essentiel de cette région alpestre, c'est-à-dire la route, qui utilise le plus bas des grands cols alpins. La route actuelle et la voie ferrée sont étudiées en détail à la fois dans leur assiette et dans leur activité (statistiques ferroviaires récentes). Puis vient l'exposé de ce que l'on sait sur l'occupation du sol, très ancienne, sur l'évolution du peuplement et le tableau de la population actuelle, remarquable par son accroissement récent et, à l'échelle locale, par la complexité des cas particuliers; la densité est relativement élevée. L'habitat est installé à haute altitude (altitude moyenne de 1070 m. pour les lieux habités); le village d'Obergurgl atteint 1927 m. Les villages se sont établis soit sur des replats, soit sur les pentes; ils recherchent en général la meilleure exposition. La population est en partie groupée, en partie éparse. Les villages se repartissent entre trois types : linéaire, groupé, en ordre lâche. La pierre et le bois sont tous deux employés. Les bâtiments sont en général d'un seul tenant. L'économie est complexe. Les cultures tiennent peu de place, mais cette place varie sensiblement .selon les lieux; on produit surtout des pommes de terre, du seigle, de l'orge, de l'avoine, en quantités insuffisantes pour la consommation. L'élevage constitue une ressource essentielle; les prairies basses sont fauchées, les hautes pâturées; la propriété des alpages, les mouvements pastoraux ne sont pas uniformes, mais il s'agit plutôt d'un type de grande montagne. La viande rapporte plus que le lait. L'exploitation de la forêt est soigneusement réglée; elle fournit seulement un appoint. La propriété du sol est individuelle pour les champs et les prairies de fauche, collective pour les forêts et les alpages. Il reste peu de chose de l'ancien artisanat; l'industrie moderne, en général modeste et disséminée, possède un petit centre métallurgique (Fulpmes). Les mines se réduisent à l'exploitation du molybdène et des schistes houillers. Le tourisme, enfin, a pris une importance capitale après la première guerre mondiale. Les échanges se font surtout avec Innsbruck, tandis que la contrebande avec l'Italie joue un rôle considérable.
  • Note sur les Dolomites occidentales - Henri Onde p. 52 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — L'auteur étudie d'abord la région de Trente en envisageant surtout les accidents du modelé glaciaire. La diffluence de Terlago est à l'origine du développement inusité de l'amphithéâtre morainique du lac de Garde, de l'aspect du versant de la rive droite de l'Adige en amont de Trente, du verrou que la ville a utilisé, en même temps qu'elle complète un carrefour alpin de premier ordre. La vallée de l'Avisio, par laquelle on accède, de l'O., aux Dolomites, fait ensuite l'objet, d'une analyse géographique dont le but principal est de justifier sa division en trois sections bien distinctes : les vallées de Cembra, de Fiemme et de Fassa. La première est une gorge de raccordement que son altitude, encore basse, voue à une agriculture diversifiée. La vallée de Fiemme est remarquable par son allure monoclinale imposée par la lente montée de la plate-forme porphyrique de Lagorai vers la Cima d'Alta. Elle est la plus alpine des trois sections. Avec la vallée de Fassa on pénètre enfin en plein domaine dolomitique. L'auteur limite son exposé à une partie seulement des Dolomites occidentales, à la région centrale du secteur situé à l'O. du Cordevole et du Val Badia, où les massifs sont le plus exigus, le plus affectés aussi par les phénomènes éruptifs et où ils sont assez généralement privés de leur couronnement de dolomie principale. Les faciès sont extrêmement variés dans un même étage d'où une alternance d'îlots rocheux, calcaires ou dolomitiques, et de vallons, voire de plateaux, gazonnés sur les couches tendres du soubassement triasique, du remplissage sédimentaire et volcanique des bassins intercalaires. Un itinéraire autour de la Marmolada, cœur géographique et tectonique de la région, permet de saisir les contrastes opposant les deux versants, S et N, du massif, de faire connaissance avec les accidents de couverture d'un secteur qui a réagi comme un pli de fond aux poussées orogéniques. L'étude se termine par la description de la région du Passo del Pordoi, des groupes dolomitiques de Sella et du Sasso Lungo et par des considérations sur le caractère embryonnaire de la vie pastorale dans ces Dolomites occidentales, assimilables aux Grandes Alpes bien plus par leur altitude et leur architecture que par leur économie.
  • La neige au Canada - Paul Veyret p. 38 pages accès libre avec résumé
    Résumé.. — Le Service Météorologique du Canada publie unе documentation abondante (observations et moyennes) qui permet de se faire une idée assez précise du rôle de la neige dans la vie du pays. L'étude des chutes de neige (répartition régionale, nombre de jours, régimes saisonniers, variabilité mensuelle et annuelle, chutes exceptionnelles, neige et pluie, neigé et vent) fait apparaître deux régions de fort enneigement, les deux façades maritimes (sauf, au moins dans le Sud, les côtes elles-mêmes); les chiffres des plus élevés que l'on possède concernent les montagnes de l'Ouest. L'intérieur au Canada reçoit des quantités de neige moindres à cause de son éloignement par rapport à la mer ou du froid qui l'hiver le soumet à un régime anticyclonal, la neige sur le sol (épaisseur, durée, neige et glaciers) caractérise l'hiver canadien. L'épaisseur n'est pas rigoureusement proportionnelle aux chutes car dans les régions très froides du Nord elle correspond au total des chutes, tandis que dans le Sud le cœur de l'hiver n'ignore pas les fusions partielles par radoucissement ou pluie. La durée croit normalement du Sud vers le Nord. Par son abondance et sa durée, la. neige exerce sur la vie du Canada une influence directe et forte. La circulation en est affectée de façon, complexe, voire contradictoire, car si, elle facilite dans une large mesure les déplacements à travers les régions non équipées, en revanche elle gêne tellement la circulation automobile qu'on en est arrivé à entreprendre chaque hiver de vastes travaux de déneigement. L'agriculture souffre des neiges tardives ou précoces, en particulier pour la nourriture du bétail. Par contre, l'exploitation des forêts lui doit beaucoup : la main-d'œuvre des paysans sans travail, des facilités de glissage, la possibilité du flottage des bois coupés. La chasse aux animaux à fourrure réclame aussi la présence de la neige. Enfin, le développement du ski, surtout dans la partie, méridionale du Bouclier, où affluent les Américains, vaut à la neige d'être regardée comme " l'or blanc".
  • L'eucalyptus à Addis-Abeba et au Choa - E. Berlan p. 7 pages accès libre
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