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Revue Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT Mir@bel
Numéro tome 107, no 1, janvier-mars 2023
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    • Alexander vel De animalibus : Philon d'Alexandrie et le débat antique sur le statut des animaux - Francesca Simeoni p. 3-34 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La tâche de cette contribution est de situer le traité de Philon d'Alexandrie Alexander vel De ratione quam habere etiam bruta animalia dans le panorama des options philosophiques antiques concernant le statut des animaux et d'interpréter les thèses spécifiques de l'auteur. Dans un premier temps, les positions de Philon et d'Alexandre, les protagonistes du traité, seront brièvement examinées. Ensuite, nous tenterons de retracer leur contexte philosophique : les thèses de Philon, qui exclut les animaux de la rationalité et de la pertinence éthique, semblent faire écho aux positions stoïciennes et se démarquer de la tradition aristotélicienne et platonicienne, cette dernière étant assumée par Alexandre. Dans la dernière partie, l'analyse de cette hypothèse sera étendue à d'autres aspects du corpus philonien, liés surtout aux instances bibliques. Le but est de vérifier si, en dernière analyse, Philon peut être associé au stoïcisme impérial en ce qui concerne la domination homme-animal et au-delà.
      The task of this contribution is to situate the treatise of Philo of Alexandria Alexander vel De ratione quam habere etiam bruta animalia in the panorama of ancient philosophical options concerning the status of animals and to interpret the specific theses of the author. First, the positions of Philo and Alexander, the protagonists of the treatise, will be briefly examined. Then, we will attempt to retrace their philosophical context: the theses of Philo, which exclude animals from rationality and ethical relevance, seem to echo Stoic positions and set themselves apart from the Aristotelian and Platonic tradition, the latter being assumed by Alexander. In the last part, the analysis of this hypothesis will be extended to other aspects of the Philonian corpus, linked above all to biblical issues. The aim is to verify whether, in the final analysis, Philo can be associated with imperial stoicism with regard to human-animal domination and beyond.
    • « Deus est in luce » : Essai d'interprétation d'une affirmation biblique, patristique et médiévale - Charlotte Solignac p. 35-67 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'hapax lu chez Bonaventure «  Deus est in luce » se révèle avoir une racine scripturaire qui est la première épître de Jean. Cette affirmation a été peu commentée par les Pères et les docteurs de l'Église, et encore moins questionnée et résolue de façon systématique. Nous proposons de rappeler les principales mentions patristiques et médiévales de l'idée d'un Dieu inhérent à la lumière afin de montrer que sa signification est souvent superficielle et disparate. En effet, cette espèce de « photothéisme », « Dieu est dans la lumière », est-elle une affirmation de nature panthéistique ? Comment concilier une telle affirmation avec le refus chrétien du panthéisme ? Les arguments médiévaux réfutant le panthéisme étant insuffisants pour établir le sens valide de l'affirmation johannique, il faut élucider cet hapax par les développements sur l'ubiquité divine et l'inhérence de Dieu dans les choses, à savoir son être in re, pour tenter d'en déceler quelques sens valides.
      The hapax found in Bonaventure “ Deus est in luce” shows itself to have a scriptural root which is the first epistle of John. This assertion has received little commentary by the Fathers and Doctors of the Church, and still less has it been questioned and resolved in a systematic way. We propose to recall the main patristic and medieval discussions of the idea of a God inherent in light in order to show that its meaning there is often superficial and disparate. Indeed, one may wonder whether this sort of “phototheism”, “God is in the light”, is an affirmation of a pantheistic nature, and how such an affirmation could be reconciled with the Christian rejection of pantheism. The medieval arguments refuting pantheism being insufficient to establish the valid meaning of the Johannine affirmation, it is necessary to elucidate this hapax by the developments on the divine ubiquity and the inherence of God in things, namely his being in re, to attempt to identify some valid meanings.
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