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Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 27, no 3, 2022
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • ERP, RSN et Big data - François de Corbière p. 3-4 accès libre
  • Quel choix de système de gestion intégré en PME ? Étude multi-cas des combinaisons de critères de sélection - François Deltour, André Mourrain p. 5-53 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    La problématique de l'intégration des systèmes d'information est maintenant bien connue, même dans le cas spécifique des PME. L'article avance la connaissance des mécanismes d'adoption des systèmes de gestion intégrés (SGI) en se focalisant sur le moment de la sélection finale, qui peut se caractériser par l'arbitrage suivant : choisir un ERP ou bien choisir un système alternatif ? Cet arbitrage, auquel les PME font face, revient à choisir entre deux types de systèmes dont les capacités d'intégration diffèrent. Afin de comprendre les ressorts de ce choix, la recherche mobilise la méthode d'analyse qualitative comparée (QCA) appliquée à seize cas de PME. Suivant un principe d'équifinalité, cette méthode permet de mettre en évidence différentes combinaisons de critères guidant la sélection par la PME d'un ERP ou bien d'un système alternatif. Les configurations multi-critères identifiées soulignent le rôle central de la complexité comparée des systèmes, en tant que condition nécessaire, mais non suffisante au choix du SGI. Les autres critères (adéquation, compatibilité, coût et engagement de l'intégrateur), selon la manière dont ils sont combinés, vont également influencer le choix au moment de la sélection finale. Ces différentes configurations permettent de discuter les ambitions du projet souhaité par les PME, selon la capacité d'intégration retenue et l'objectif transformationnel visé au moment de la sélection. La recherche offre alors un éclairage renouvelé sur les mécanismes de choix en amont du projet, ces mécanismes ayant des répercussions directes sur la suite du projet dans sa phase d'implémentation.
    The issue of information systems integration is now well known, even in the specific case of SMEs. The article advances knowledge of the mechanisms of adoption of integrated management systems by focusing on the following trade-off: choose an ERP or choose an alternative system? This trade-off, which some SMEs face, means choosing between two types of systems with different integration capabilities. In order to understand the reasons for this choice, the research mobilizes the qualitative comparative analysis (QCA) method and applies it to sixteen SME cases. Following a principle of equifinality, this method highlights different combinations of criteria guiding the SME's selection of an ERP or an alternative system. The multi-criteria configurations identified underline the central role of the comparative complexity of the systems as a necessary, but not sufficient condition for ERP selection. The other criteria, depending on how they are combined, will also influence the choice at the time of the final selection. These different configurations make it possible to discuss the ambitions of the project desired by the SMEs, depending on the chosen integration capacity and the transformational objective targeted at the time of selection. The research contributes to a better understanding of the mechanisms of choice upstream of the project, as these mechanisms have direct implications for the implementation phase of the project.
  • Les réseaux sociaux numériques au sein des PME belges à l'international - Élodie Deprince, Emna Moalla p. 55-85 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Les médias sociaux sont devenus des outils incontournables pour les entreprises tant en interne qu'en externe. Ces outils sont souvent mobilisés pour communiquer, faciliter le transfert de connaissances, gagner en visibilité, collecter des informations, développer et maintenir les collaborations. Pourtant, la plupart des études traitant de l'utilisation des médias sociaux ont analysé le point de vue de l'individu et de façon moindre celui de l'entreprise. Cet article vient dès lors enrichir les travaux traitant de l'utilisation des médias sociaux par les entreprises. Plus précisément, il examine l'utilisation des réseaux sociaux numériques (RSN) dans le contexte du développement international des petites et moyennes entreprises (PME). Au travers des principales approches théoriques de l'internationalisation, nous identifions les critères d'internationalisation des PME et analysons leurs impacts sur l'utilisation des RSN. Nous mettons ainsi en évidence la relation entre les approches d'internationalisation et l'usage des RSN. De nature quantitative, l'étude empirique s'appuie sur une enquête menée auprès de 359 PME belges actives à l'international. Les résultats obtenus montrent que les RSN sont fortement mobilisés lors de l'expansion internationale des PME. Le jeune âge, la performance et la perception qu'a la PME de la distance déterminent la place des RSN dans la stratégie d'internationalisation de l'entreprise. Nos analyses indiquent également que les RSN sont utilisés aussi bien pour leurs avantages informationnels que relationnels.
    Social media have become essential tools for companies both internally and externally. These tools are often mobilized to communicate, facilitate knowledge transfer, gain visibility, collect information, develop, and maintain collaborations. However, most studies dealing with the use of social media have analyzed the individual perspective and, to a lesser extent, the firm perspective. This paper therefore enhances the research on the use of social media by companies. More specifically, it examines the use of social networking sites (SNS) in the international development of small and medium-sized enterprises (SMEs). Through the main internationalization theoretical approaches, we identify the criteria of SMEs internationalization and analyze their impact on the use of SNS. We thus highlight the relationship between internationalization approaches and the use of SNS. The quantitative study conducted in this research is based on a survey of 359 internationally active Belgian SMEs. The results showed that SNS are widely used during the international expansion of SMEs. The age, performance and the SME's perception of distance define the place of SNS in the internationalization strategy. Our analyses also indicate that SNS are used for both informational and relational benefits.
  • Management of Big data: An empirical investigation of the Too-Much-of-a-Good-Thing effect in medium and large firms - Claudio Vitari, Elisabetta Raguseo, Federico Pigni p. 87-122 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Les entreprises adoptent des solutions pour gérer les données massives, mais un ensemble de preuves suggère que, dans certains cas, les données massives pourraient créer plus de problèmes que d'avantages. Nous avançons l'hypothèse que le problème n'est peut-être pas les données massives en elles-mêmes mais une trop grande quantité de données massives. Nous apportons une réponse à la question de recherche suivante : quand les données massives conduisent-elles à la destruction de valeur ? Ce type d'effets fait écho à l'effet des excès des bonnes choses («Too-Much-of-a-Good-Thing» - TMGT) décrit en gestion. Cette théorie semble également significative et applicable en systèmes d'information. Nous contribuons à l'évaluation de cet effet TMGT lié aux données massives. Nous avons collecté des données auprès d'un échantillon d'entreprises, et nous avons établi un ensemble de modèles de régression pour tester la relation entre les données massives et la création de valeur, en considérant la taille de l'entreprise comme un modérateur. Les données confirment l'existence d'une courbe en forme de U inversé et l'existence d'une modération liée à la taille de l'entreprise. Ces résultats élargissent l'applicabilité de la théorie de l'effet TMGT et peuvent être utiles aux entreprises qui envisagent d'investir dans les données massives.
    Firms adopt Big data solutions, but a body of evidence suggests that Big data in some cases may create more problems than benefits. We hypothesize that the problem may not be Big data in itself but rather too much of it. These kinds of effects echo the Too-Much-of-a-Good-Thing (TMGT) effect in the field of management. This theory also seems meaningful and applicable in management information systems. We contribute to assessments of the TMGT effect related to Big data by providing an answer to the following question: When does the extension of Big data lead to value erosion? We collected data from a sample of medium and large firms and established a set of regression models to test the relationship between Big data and value creation, considering firm size as a moderator. The data confirm the existence of both an inverted U-shaped curve and firm size moderation. These results extend the applicability of the TMGT effect theory and are useful for firms exploring investments in Big data.