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Revue Revue économique Mir@bel
Numéro vol. 28, no. 2, 1977
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Estimations du revenu national dans les sociétés occidentales pré-industrielles et au XIXe siècle : propositions d'approches indirectes - Paul Bairoch p. 177-208 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'article propose et justifie deux nouvelles méthodes de calcul indirect du revenu national pour des pays à forte carence statistique. La première concerne le produit national brut en valeurs courantes. Une recherche basée sur les données rétrospectives de huit pays a permis de mettre en relief un ratio très stable reliant le salaire moyen quotidien d'un manœuvre masculin urbain au produit national par habitant. La seconde méthode concerne le produit réel, et est basée sur une relation linéaire significative entre le salaire défini ci-dessus exprimé en kg de céréales et le PNB par habitant en prix et dollars des Etats-Unis de 1960. Cette étude est précédée d'un historique des méthodes indirectes de calcul du PNB et suivie d'une annexe qui comporte notamment une synthèse des données sur les écarts entre les salaires des manœuvres urbains et ruraux aux XVIIIe et XIXe siècles.
    GNP per capita in 1960 US $ and prices. This study is preceded by a survey of research in the field of short eut methods of GNP estimates, and is followed by an annex which provides, among others, a survey of the urban-rural wage differencies in the XVIIIth and XIXth centuries.
  • Budget de l'Etat et redistribution des revenus : quelques aspects théoriques - Luc De Wulf p. 209-220 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cette étude, qui prend l'article du Dr B. Bobe (Revue économique, janvier 1975) comme point de départ, met en évidence certains aspects importants de la théorie de l'incidence budgétaire. Les trois points majeurs de cette étude sont : (a) la méthodologie de l'incidence budgétaire dont nous disposons à ce jour ressort d'une analyse partielle qui ne nous permet pas d'estimer l'incidence des dépenses et recettes globales du budget ; bien que limitant le genre d'analyse que le chercheur peut entreprendre, cette limitation n'empêche pas de soulever des questions importantes d'ordre politique ; (b) l'évaluation des bénéfices qui résultent de la production non marchande des administrations selon les coûts n'est correcte que pour certaines catégories de .dépenses et sous des hypothèses bien restrictives ; les modalités de prise de décision budgétaire ainsi que l'élasticité de la demande des biens publics doivent aussi être considérés ; (c) l'estimation de l'incidence des biens publics est spécialement compliquée ; l'idée que le revenu des bénéficiaires influence systématiquement le montant des bénéfices dont ils jouissent devait être incorporée dans toute estimation de l'incidence des dépenses publiques.
    Budget incidence : some theoretical aspects This paper takes the study of Dr B. Bobe (Revue Economique, January 1975) as a starting point to mise some important issues with respect to budget incidence studies. The three main points made are : (1) presently available incidence theory is of the partial analysis type and precludes the possibility of estimating the total incidence of either side of the budget ; while limiting the scope of the analysis this state of affairs does not prevent politically interesting questions to be addressed. (2) Benefit incidence studies that equate the benefits received with their cost of production give the rigth answers only for certain expenditure catégories and under a highly restrictive set of assumptions ; political décision making processes and the demand elasticity for public goods should explicity be introduced in the analysis. (a) Benefits obtained from public goods ars especially difficult to allocate ; a reference is made to recent studies that take the incarnes of the varions beneficiaries into account.
  • Commentaires sur l'article de L. De Wulf - Bernard Bobe p. 220-226 accès libre
  • Une présentation critique de rente ricardienne - Paul Vidonne p. 227-239 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La dynamique ricardienne est traditionnellement présentée comme reposant sur les rendements décroissants dans l'agriculture. Une liaison est alors instituée entre la quantité de terre mise en œuvre et la rente à laquelle elle donne lieu. L'analyse est ensuite généralisée à l'ensemble des productions confrontées à des raretés naturelles et en particulier aux productions minières. A la lumière de la formalisation récente de la théorie des prix de production, l'auteur montre qu'il est inexact que la rente dépende du seul volume de la production de la branche considérée : avec la croissance du salaire, la rente doit généralement passer par un minimum qui peut être nul. La démonstration est menée tout d'abord dans le cadre de « l'économie en blé » avant d'être généralisée au modèle en prix. Cette démonstration conduit à une remise en cause du critère de détermination de « l'enveloppe » des courbes-salaires, dans tout système de production soumis à la rareté des ressources.
    Ricardian's rent theory : a critical approach The ricardian theory is traditionally explained as being based on decreasing returns in agriculture, where the given rent is a function of the amount of cultivated land. This type of analyste has been generalised to include all products that are faced with scarcity and this is especially true in the case of mining products. Basing his research on the recent formalisation of the production price theory, the author shows that rent does not depend simply on the quantity of commodities produced in a given industry. What he wants to demonstrate is this : as wages increase rent must, generally, decrease to a minimum (even zero) before it increases again. Proof of this first demonstrated in the particular case of « corn profit theory » and is then generalised to the price model. The author is then led to question the criterion that fixes the « envelope » of the wage-curves, in every System involving scare resources.
  • Equations du commerce international - Christian Bidard p. 240-251 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les équations (C) établissent des relations entre les élasticités de consommation et les importations de trois biens dans un cadre statique ; les équations (T) admettent au contraire l'existence du progrès technique, et reçoivent des inter­prétations économiques simples lorsque les biens considérés sont « indépendants » (théorèmes 2 et 3). Les difficultés et la portée d'une estimation de ces équations sont abordées en conclusion.
    Equations of international trade It is a question of establishing relationships between different variables concerning international trade, which could be used as a basis for a test of the neo-classical model. If neither the production possibility set nor the indiffference curves are known, we are lead to prove Slutsky type equations of symmetry. They are theoretically applicable to any two or three goods from the set of exchanged products ; this gives them a high degree of generality. Equations (C) establish relationships between the elasticities of consumption and the importations of three goods info a static System ; on the other hand, equations (T) allow the existence of technical progress and give simple economie interpretation when the goods under consideration are « independent ». The difficulties and the understanding of an estimation of these equations are dealt with in the conclusion.
  • Analyse comparative des deux « surplus » : surplus microéconomique, surplus de productivité globale des facteurs - Bernard Walliser p. 252-261 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    En dehors du concept de surplus au sens marxiste du terme, il existe deux notions de surplus classiquement utilisées par les économistes : le surplus micro­économique et le surplus de productivité globale des facteurs. Après un rappel de leurs définitions respectives, on les comparera du point de vues des variations considérées (infinitésimales ou finies), de la relation entre états comparés (alternatifs ou successifs), de l'unité de référence sur laquelle ils sont définis (collectivité globale ou entreprise), de la liaison entre leur formation et leur distribution (dans un sens ou l'autre), de leur origine conceptuelle (théorique ou comptable) et de leur utilisation concrète dans des études (a priori ou a posteriori). On peut en conclure que, si les deux surplus convergent quant à leur formalisation, des divergences subsistent au niveau de leur interprétation et surtout de leur emploi.
    A comparative analysis of the two surpluses Besides the marxist concept of surplus, two notions of surplus are widely used by economists : the microeconomic surplus and the surplus of global factor productivity. After recalling their respective definition, the concepts will be contrasted with respect to the magnitude of the considered variations (infinitesimal or finite), the relation between the states under comparison (alternative or successive), the level of aggregation at which they are defined (whole society or firni), the order of sequence between their creation and their distribution (one way or another), their conceptual source (theory or business accounts), their use for economic analysis (a priori or a posteriori). The conclusion is that the two surpluses converge toward a unique formalization, but discrepancies remain concerning their interpretation and mainly their practical use.
  • Définition et typologie de la sous-traitance - Bernard Chaillou p. 262-285 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    En fonction des buts poursuivis par les différentes personnes ou organismes, on constate que les définitions utilisées pour préciser le concept de sous-traitance, ne représentent pas toujours la même réalité physique. L'étude conduisant à la définition et à la typologie présentées par l'auteur a pour but : ― de préciser les conditions dans lesquelles un sous-traitant se substitue et se subordonne aux directives d'un donneur d'ordres ; ― de prendre en considération la même réalité physique en utilisant le même vocabulaire, quelle que soit la nature de l'entreprise, sa situation géographique, sa taille et le travail effectué ; ― de pouvoir analyser les flux de sous-traitance par entreprise et par secteur d'activité économique. Le terme sous-traitance est précisé à partir de l'analyse des phases du travail. Le marché potentiel, la participation ou non du donneur d'ordres au travail à réaliser, la nature des rapports entre les sous-traitants et le donneur d'ordres sont les éléments servant à l'établissement de la typologie présentée.
    ― to determine the conditions in wich a sub-contractor replaces the giver of orders and submits to this general instructions, ― to take into consideration the same physical reality in using the same vocabulary, whatever the nature of the firm, Us geographical situation, its size and the work done, — to analyse the sub-contracting flow per firm and aera of economical activity. The term sub-contracting is specified from the work stage analysis. The potential market, cooperation if any of the giver of orders in carying out the work, the nature of the relations between the sub-contractor and the giver of orders, are the subject-matters necessary for the typology presented to be drawn up.
  • La vérification du CAPM et la théorie des promenades aléatoires - Michel Mouillart p. 286-290 accès libre
  • Réponse aux commentaires de M Mouillart - Jean-Jacques Rosa p. 290-295 accès libre
  • Notes bibliographiques

  • Résumés des articles - p. 311-316 accès libre