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Revue Revue économique Mir@bel
Numéro vol. 26, no. 2, 1975
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Eléments d'économie néo-ricardienne. I. Structure de production et règle de répartition - Antoine Delarue p. 177-197 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'objet de cet article est de dresser, dans le cadre du modèle à produit unique développé par Sraffa, un premier bilan de la problématique et des concepts néo-ricardiens. L'économie est caractérisée par une structure ou méthode de production et une règle de répartition qui, par postulat fondamental et à la différence de la théorie néo-classique, est supposée autonome par rapport à la structure utilisée. En période courte, c'est-à-dire à structure donnée, on reprend de façon formalisée l'analyse de Sraffa dégageant les concepts de taux de profit réalisable, de marchandise étalon et de produit fondamentaux, ainsi que les hypothèses de base introduites aux divers moments de la théorie. En période longue, les structures de production changent, notamment sous l'effet du progrès technique. Le problème de leur comparaison permet d'introduire le concept de performance d'une structure, qui apparaît lié à sa profitabilité et pertinent pour l'analyse des phénomènes de retour de technique. Enfin, la. mise en évidence du rôle moteur de la règle de répartition dans l'évolution des structures de production confirme l'intérêt du postulat fondamental de l'économie néo-ricardienne, ainsi que de la distinction méthodologique entre analyse de période courte et analyse de période longue utilisant des étalons de valeur différents.
    Elements of neo-Ricardian economics I. Production structure and distribution rule This paper attempts to present a first account of spécifie neo-ricardian concepts and approach which canbe formalized within the framework of Sraffa's single product industry model. The economy is characterized by a production structure or technique and a distribution rule. In sharp contrast to Neoclassical theory, the latter is assumed auto nomous from the former. In the short period, i.e for a given technique, a formalized presentation ofStraffa's analysis delineates the concepts of feasible profit rate, standard commodity and basic product, as well as the several basic assumptions which have to be introduced. The long period allows for changes in technique resulting in particular from technical progress. Based on the notion of performance, a partial ordering over the set of techniques is constructed, with which the efficiency of the price mechanism in guiding the selection of new processes is assessed. A discussion of te reswitching issue as related to the stability of the distribution rule validates in retrospect the approach, derived from the basic neo-ricardian postulate, which distinguishes between a short period and a long period analyses, using different standards of value.
  • L'expression du taux de profit dans « Le Capital » - Gérard Duménil p. 198-219 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les économistes, marxistes ou non marxistes, ont coutume de se référer au taux de profit tel qu'il est présenté dans Le Capital de Karl Marx, selon la formule pl/c+v. Au dénominateur de cette fraction est inscrite une grandeur qui a la nature d'un « flux », alors que le taux de profit devrait rapporter l'ensemble de la plus-value accaparée au cours de la période au « stock » moyen de capital accumulé. Cet article expose dans ses trois premières parties pourquoi cette formule se trouve au Livre III du Capital. Pour le saisir, il faut prendre en compte, à la fois, les aléas de la rédaction et de la publication de l'ouvrage, et l'extraordinaire rigueur de la méthode d'exposition de Marx, qui entérine la nature conceptuelle de la connaissance. La quatrième partie illustre l'importance de ce débat par référence à l'analyse du « taux de surplus » de Baran et Sweesy.
    Expression of the pate or profit in «Capital» The economists, whether they are marxists of not, use to refer to the tate of profit as it is stated in Karl Marx s book : « Capital » according to the formula s/c+v. At the denominator of this fraction is written a magnitude which has the constitution of a « flow » when the rate of profit should be the ratio of the whole surplus-value seized during the period to the average « stock » of accumulated capital. This article shows in its first three parts why this formula found in Book III of « Capital». In order to understand it, it is necessary to take into account both the risks of redaction and of publication of the book, and the extraordinary strictness of Marx's exposition method that confirms the conceptual nature of the knowledge. The fourth part illustrates the importance of this debate with reference to the analysis of the « rate of surplus » of Baran and Sweesy.
  • Etude de l'accumulation du capital humain en France - Michelle Riboud p. 220-244 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cette étude a pour but de tester un modèle de capital humain avec des données statistiques françaises (enquête FQP 1964, INSEE. L'échantillon utilisé comprend 8809 hommes). L'accent est porté sur deux types d'investissements en capital humain : les inves­tissements scolaires et professionnels. Leurs taux de rendement sont évalués et leur contribution à l'inégalité des salaires mesurée. Par ailleurs, pour établir le vrai rapport entre les investissements et leurs bénéfices, quelques facteurs d'environnement social (secteur d'emploi, région, origine sociale) sont pris en compte.
    A study of human capital accumulation in France The aim of this study is to test a Human Capital model with French data (survey conducted in 1964 par the French National Instituée of Statistics. The sample used consists of 8 809 men aged between 15 and 67). Emphasis is put on two types of human capital investments : schooling and post-school investments (job investments). This study provides a measure of their rates of return and of their impact on the distribution of earnings. Additional variables (distinction between private and public sector, region and social back-ground) are introduced in to model and their economie role analysed.
  • Politique de la firme et système français de la participation aux résultats - Gilbert Koenig p. 245-279 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le système de la participation mis en oeuvre par l'ordonnance de 1967 n'est pas économiquement neutre malgré les précautions prises par le législateur pour éviter certains inconvénients de son instauration pour les entreprises. Il peut en effet influer sur les décisions courantes des entrepreneurs dans le domaine de la production et des prix en modifant les critères sur lequels elles se fondent : le critère du profit net après constitution de la réserve de participation peut se substituer au critère du profit net total. Les effets de ces changements de politique sur les finances de la firme s'ajoutent à ceux qu'exerce directement le système de la participation et qui varient selon que les fonds constitués restent ou non à la disposition de l'entreprise. Dans la mesure où la recherche du maximum de satisfaction des propriétaires non salariés de la firme constitue aussi l'objectif à long terme de l'entreprise, on peut s'attendre à des incidences du système de participation sur la définition de la stratégie d'expansion. Ces effets dépendent des facteurs pris en considération pour la détermination du taux de croissance de l'entreprise et du mode de financement de son développement.
    Policy of the firm and the French system of profit - sharing The System of profit-sharing introduced in France in August 1967 is not economically neutral in spite of precautions taken by the Government to avoid some of its inconveniences for the firms. This System can affect the production and price decisions if it leads the managers to seeck the maximization of net profit after constitution of the spécial profit-sharing reserve instead of the total net profit maximization. It influences also the financial situation of the firms through the allowed forms of payment : the profit-sharing funds may remain in the firms or may be paid to external institutions. The long~run policy of the firm can be altered if it is only based on the maximization of the « pure capitalists' » shareholder wealth and if it neglects the workers' shareholder wealth. These long-run effects depend on the factors influencing the growth rate of the firm and its financing. :
  • Pratique et signification de la sous-traitance dans l'industrie automobile en France - Bruno Vennin p. 280-306 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'examen concret de la nature des relations techniques et économiques qui se nouent dans un secteur, l'industrie automobile, fait apparaître derrière une notion unifiante, la « sous-traitance », une logique très forte et conquérante, celle des donneurs d'ordres et une très grande diversité de situations des sous-traitants face à leurs partenaires. L'effort de maîtrise de l'ensemble du procès de production et de la commercialisation effectué par les constructeurs automobiles les conduit à une gestion sectorielle de l'appareil de production dans laquelle les sous-traitants sont des unités intégrées ou intégrables. Rejetant les notions de sous-traitance « concurrente » ou « complémentaire », l'auteur propose une grille de lecture des positions des sous-traitants en fonction de leur degré d'engagement dans le secteur automobile et de leur aptitude à maîtriser la technique, la production et le marché. Il note l'absence de continuité structurelle et de passage d'une catégorie à l'autre. Enfin cette recherche ouvre le champ à des réflexions sur la restructuration des rapports sociaux de production dans la société industrielle développée.
    Practice and meaning of subcontracting in car industry in France The concrete survey of the nature of the technical and economical relations that become entangled in a sector, the car industry, shows ont behind an unifying notion, « subcontracting », a very strong and agressive logic, the one of « order-givers » and a wide range of positions of subcontractors faced with their partners. The effort for mastering the whole process of production, and merchandizing, carried ouf by the car manufacturers leads them unto a sectorial management of the production system in which subcontractors are integrated or integrable units. Putting aside the notions of « competing » or « complementary » subcontracting, the author proposes a reading code of the situations of subcontractors according to their degree of involvement in the car production system and of their. ability to master the technique, the production and the market. He points out the lack of structural continuity and of transfer from .one category into another. At last this research opens up the field to reelections on the rearrangement of the social relations of production in an industrially developped society.
  • L'égalitarisme absolu et l'égoïsme absolu : deux exemples de préordres non continus - Michel Moreaux p. 307-308 accès libre
  • Réponse à la note de M. Moreaux - Christian Morrisson, Pierre Cazenave p. 309-310 accès libre
  • Notes bibliographiques

  • Résumés des articles - p. 328-332 accès libre