Contenu du sommaire : La rationalisation des choix budgétaires

L'experience française des budgets de programme Cet article a pour objet de faire le point sur l'expérience française des budgets de programmes, développée dans le cadre de la rationalisation des choix budgétaires depuis 1968. Dans la première partie, l'auteur développe, à partir de l'analyse de toute activité administrative en termes de fonction de production, les principes généraux du nouveau système budgétaire et en propose une formalisation en système d'opé­rateurs de programmation. La seconde partie traite de la démarche générale d'élaboration d'une structure de programmes, par l'analyse des finalités et des activités de l'organisation concernée, et du processus de mise en œuvre des budgets de programmes. La troisième partie comprend, au-delà de l'évaluation des résultats obtenus et des principales difficultés rencontrées, la formulation d'un diagnostic global sur l'expérience française. Cette étude conduit à s'interroger sur les conditions de l'implantation ultime du nouveau système budgétaire en France et sur ses rapports avec la planification et l'exécution des décisions publiques.

Affectation des ressources et systeme de conscription en France L'analyse des caractéristiques essentielles du système français de la conscription permet de mettre en évidence les effets économiques de ce mode de recrutement pour le secteur militaire. C'est ainsi que son caractère obligatoire aboutit à des difficultés d'ajustement entre des ressources croissantes et des besoins décroissants. Sa durée relativement courte influence le rendement de l'armée soit en matière de formation des recrues, soit dans le domaine d'utilisation du personnel instruit. Enfin, la faiblesse de la rémunération des recrues ne constitue pas .nécessairement un avantage économique pour le secteur militaire. Le système de la conscription a également des incidences économiques sur le secteur civil. En effet, en réalisant un prélèvement sur la population active, il peut constributer à éponger le chômage et à améliorer la formation professionnelle. Mais il peut aussi être la source d'un désajustement entre l'offre et la demande d'emplois civils. Cet effet se répercutera sur le niveau du produit national. Celui-ci sera non seulement inférieur à ce qu'il serait en l'absence d'un secteur militaire mais aussi à ce qu'il serait dans le cas d'un système volontaire de recrutement. Enfin, la faiblesse de la rémunération actuelle des recrues a des incidences sur la demande de consommation et sur la répartition des revenus.

Sur quelques concepts marxistes Analyse interne de l'axiomatique et des modèles marxistes en dehors de tout esprit polémique, pour préciser le sens des concepts et permettre la comparaison avec les processus réels du capitalisme. Une confusion apparaît, dans le modèle marxiste usuel, entre taux de profit et marge bénéficiaire, qui rend contestable la démonstration classique de la baisse tendancielle du taux de profit. L'égalisation des taux de profit par l'effet de la concurrence entre capitalistes est un phénomène réel ; la déduction qui en est faite à partir de l'axiomatique en question introduit des mécanismes paradoxaux et parfois contradictoires. L'étude comparative du profit d'entreprise et du profit global, au moyen des instruments de la valeur ajoutée et de la P.I.B., permet d'éclairer le concept d'exploitation, de distinguer exploitation qualitative et exploitation quantitative, et de fournir des critères de jugement objectifs.

A propos de la notion d'économie publique La théorie marxiste du capitalisme monopolistique d'Etat permet de formuler des hypothèses fructueuses concernant l'explication de l'ensemble des faits quali­fiés d'économie publique. Le but de cet article est d'en donner un aperçu. L'activité publique ne se définit pas simplement par référence à un sujet, l'Etat. Dans le capitalisme contemporain, elle est caractérisée par l'absence de profit comme moyen, comme but et comme résultats immédiats, et par son effet de relèvement du taux de profit du capital social mis en valeur dans des grands groupes monopolistiques privés. L'article développe, à partir de là, une critique des théories non marxistes de l'économie publique, essayant de cerner leurs aspects positifs et les difficultés sur lesquelles elles achoppent.