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Titre Les références théorico-doctrinales de la droite radicale en Italie
Auteur Franco Ferraresi
Mir@bel Revue Mots. Les langages du politique
Numéro no 12, mars 1986 Numéro spécial. Droite, nouvelle droite, extrême droite. Discours et idéologie en France et en Italie
Page 7-27
Résumé LES RÉFÉRENCES THÉORICO-DOCTRINALES DE LA DROITE RADICALE EN ITALIE La « droite radicale » italienne se veut héritière du fascisme, qu'elle magnifie soit dans son caractère « révolutionnaire », soit comme « 3e voie », soit pour ses aspects traditionnels. J. Evola représente bien cette dernière tendance ; l'Etat idéal, pour lui, est organique, hiérarchique, gouverné par une élite modelée sur le type des Ordres du Moyen Age. Les SS nazis sont admirés, alors que toute concession populiste est critiquée. Elitisme sceptique de l'« anarchisme de droite », transmis par Romualdi puis Freda. La capacité du fascisme italien à engendrer des mythes étant décevante, la droite radicale trouve ses modèles dans le national-socialisme germanique ou d'autres fascismes a- typiques (Phalange, Garde de fer) : mythe du guerrier dans lequel elle s'enfonce, marginalisée. Freda va jusqu'à prôner l'alliance avec l'extrême gauche dans la lutte armée antibourgeoise, fruit paradoxal d'une apolitia vécue comme refus exaspéré du Système. Logique, à ce stade, le spontanéisme armé (cf. Quex). L'action pour l'action, la guerre en soi, inspire les disciples d'Evola, nouveaux légionnaires d'une guerre sainte ressourcée aux mythes aryens. Mots-clés : droite radicale, fascisme, Italie, sociopolitique.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais THEORETICAL AND DOCTRINAL REFERENCES OF THE RADICAL RIGHT IN ITALY The Radical Right in post-war Italy was born as the direct heir to Fascism, of which especially the revolutionary aspect was extolled, or, alternatively, its posturing as a " Third Way » between capitalism and communism. J. Evola, the most important intellectual influence on post-war groups, represents another viewpoint, the traditionalist one : for him the ideal state is organic, hierarchical, ruled by an elite patterned after the medieval Orders, a contemporary form of which is seen in the Nazi SS. Radical rejection of the modem world, anti-equalitarianism, right-wing anarchism are the teachings transmitted by such " disciples " as A. Romualdi and F. Freda. Contemporary radical-right groups, in their search for founding myths do not look so much to Italian Fascism (whose myth-building power was weak). They turn instead to German Nazism and a-typical Fascisms, such as the Spanish Falange and, above all, the Rumanian Iron Guard. The " political soldier " and the warrior are the models such group embrace in the last stages of their nihilist credo. F. Freda goes to the point of advocating an alliance with the extreme left in anti-bourgeois (armed) struggle ; it is the paradoxal result of a reading of a politia as violent rejection of the system. Armed spontaneism (cf. Quex) at this point, becomes a logical consequence. Action for its own sake, combat as an existential value in itself, inspire Evola's epigones, new legionaires of a holy war revived through the Aryan myths. Key-words : radical right, fascism, Italy, socio-politics.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1986_num_12_1_1221