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Titre En marge des combats douteux
Auteur Raymond Aron
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 44, no. 2, 1979
Page 193-203
Résumé En marge des combats douteux, par Raymond Aron Le retrait des Occidentaux de la Péninsule indochinoise a fait des Vietnamiens, des Cambodgiens, des Laotiens, l'objet de la rivalité entre les deux Grands du marxisme-léninisme, au lieu de celle du conflit Est-Ouest. La rivalité Est-Ouest obéissait à des règles tacites, plus ou moins respectées. Celle du non franchissement des frontières par des armées régulières n'est plus aujourd'hui respectée. Les événements de la politique indochinoise marquent une nouvelle phase de la politique mondiale et revêtent un autre style de relations interétatiques. Face à l'imbroglio indochinois, les Etats-Unis et les Européens restent spectateurs, mais s'ils ne jouent plus de rôle dans cette partie du monde, ils ne peuvent ignorer la part qu'ils ont prise dans ses malheurs. La politique américaine au Vietnam n'était pas en tant que telle immorale, mais l'unité du peuple américain a manqué pour aller jusqu'au bout. Il est difficile de dire dans quelle mesure les interventions paraissent plus ou moins odieuses que la passivité.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais On the fringe of dubious combats, by Raymond Aron With the retreat of the West from the Indo-chinese Peninsula, the Vietnamese, the Cambodians, the Laoans have become the object of rivalry between the two great powers of Marxism-Leninism, instead of an East-West conflict. The East-West rivalry obeyed certain tacit rules more or less respected; but today, the transgressing of frontiers by regular armies is no longer respected. The events of Indo-Chinese politics mark a new phase in world politics and adopt a new style of inter-state relations. In the face of the Indo-Chinese imbroglio, the United States and France remain spectators; but if they no longer play a role in this part of the world, they cannot ignore the part they played in its misfortunes. American policy in the Vietnam was not in itself immoral, but the American nation lacked the unity necessary to continue right through to the finish. It is difficult to say how far intervention appears more or less odious than passivity.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1979_num_44_2_5891