Titre | Sihanouk diplomate | |
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Auteur | Jean Lacouture | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 44, no. 2, 1979 | |
Page | 251-261 | |
Résumé |
Sihanouk diplomate, par Jean Lacouture
Sihanouk fit son apprentissage de diplomate contre la colonisation française. Il parvint, après 1953, à faire accéder son pays à l'indépendance et surtout à affirmer son existence. Son but alors devint d'obtenir la garantie des frontières du Cambodge. L'élargissement de la guerre vietnamienne et la perméabilité des frontières qu'elle entraînait, rejeta Sihanouk dans le camp révolutionnaire. Il chercha à s'assurer l'appui de Pékin et de Paris. Qualifié de "pro-vietnamien" il est renversé en 1970. Ne trouvant d'appui effectif ni en France, ni en Union Soviétique, il se fait accueillir par la Chine. Dès lors, Sihanouk veut apparaître comme l'homme du recours, sans pour autant se compromettre avec les Chinois, ni rompre ses liens avec l'Occident. Lorsque la victoire des Khmers rouges devient inéluctable, il accepte de devenir la tête de proue du régime, mais en est vite l'otage. Après l'entrée des troupes vietnamiennes à Phnom Penh, il est condamné à combattre sur deux fronts, obligé de rechercher l'ennemi principal et l'allié privilégié. Sihanouk traverse alors des phases diplomatiques contradictoires. Son vrai choix est maintenant entre la survie biologique ou le témoignage moral et l'indépendance. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Sihanouk the diplomat, by Jean Lacouture
Sihanouk's diplomatic training began against French colonisation. After 1953, he succeeded in obtaining the independence of his country and, more particularly, in asserting its existence. His aim then was to obtain security guarantee for the Cambodian frontiers. The spread of the Vietnam war and the weakening of the frontiers it entailed, threw Sihanouk back into the revolutionary camp. He sought to obtain support from Peking and Paris. Described as "pro-Vietnamese" he is overthrown in 1970. Finding no support in France nor in USSR, he turned to China. From that moment onward, Sihanouk wants to appear as a redeemer, without compromising himself with the Chinese, nor breaking off relations with the West. When the red Khmers' victory seemed ineluctable, he agreed to become the figure-head of the regime, but quickly became its hostage. After the entrance of the Vietnamese troops into Phnom Penh, he is condemned to fight on two fronts, forced to seek a main enemy and a privileged ally. Sihanouk goes through a phase of diplomatic contradiction. His real choice now becomes biological survival or moral testimony of independence. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1979_num_44_2_5895 |