Titre | La politique extérieure de l'URSS : la logique du système | |
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Auteur | Annie Kriegel | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 45, no. 2, 1980 | |
Rubrique / Thématique | La politique extérieure de l'URSS, deux approches |
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Page | 353-362 | |
Résumé |
La politique extérieure de l'URSS : la logique du système, par Annie Kriegel
Le système communiste mondial n'est ni un complot, ni un empire, ni une idéologie, ni un pragmatisme. C'est une logique, la logique d'une stratégie de conquête de pouvoir, dont l'analyste le plus remarquable est Zinoviev, un logicien. Ce système comprend trois sous-systèmes : les partis dont le principe de fonctionnement est celui de l'internationalisme prolétarien qu'on appelle depuis 1976 internationalisme socialiste ; les partis-Etats, avec pour principe de fonctionnement la solidarité socialiste ; les alliances : l'alliance de la classe ouvrière exprimée par le mouvement syndical mondial, l'alliance des partisans de la paix exprimée par le mouvement mondial de la paix, et la plus importante l'alliance avec les mouvements de libération nationale et coloniale. Les avantages du système sont d'abord sa capacité exceptionnelle de durée qui distingue le communisme du fascisme. Disposant de la durée il lui est possible de recommencer, même après des expériences manquees. Sa capacité de faire face aux crises exogènes comme la Deuxième Guerre mondiale ou endogènes comme Trotsky, Tito et Mao, constitue un deuxième avantage. La crise majeure à laquelle le système communiste mondial a eu à faire face fut la tentation ou la tentative de sortir de la logique du système. Ce fut la période Khrouchtchev, le prix en fut la rupture sino-soviétique. Enfin ce système, d'une complexité croissante, dispose de ressources qui permettent au système communiste mondial de fonctionner comme un orchestre disposant d'un clavier étendu. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The foreign policy of the USSR : the logic of the system, by Annie Kriegel
The international communist system is not a conspiracy, nor an empire, nor an ideology nor a pragmatism. It is a system of logic, the logic of a strategy for the conquest of power, remarkably analysed by the logician Zinoviev. This system comprises three sub-systems: parties whose operating principle is that of proletarian internationalism which is called, since 1976, socialist internationalism; State-parties whose operating principle is socialist solidarity; alliances, the alliance of the working class through the international trade-union movement, the alliance of peace supporters through the international peace movement and, most important, the alliance with national and colonial liberation movements. The advantages of the system are, first of all, its exceptional endurance which distinguishes communism from fascism. With this endurance, it can start again, even after experiencing defeat. Its capacity for facing up to exogenous crises, such as the Second World War, or endogenous crises, such as Trotsky, Tito and Mao, constitute a second advantage. The major crisis which the international communist system had to face was the temptation or the attempt to break away from the logic of its system. This was the Khruchtchev period. The price paid was the Sino-Soviet rupture. Finally, this system with its growing complexity, has at its disposal resources which enable the international communist system to function as an orchestra with a very wide scale. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1980_num_45_2_2975 |