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Titre Réflexions sur la nature de la crise internationale
Auteur Maurice Couve de Murville
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 45, no. 3, 1980
Page 599-608
Résumé Réflexions sur la nature de la crise internationale, par Maurice Couve de Murville La crise internationale actuelle est, après le blocus de Berlin en 1948, et la crise de Berlin-Cuba en 1958-1962, la crise la plus profonde de l'après-guerre. L'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques a été le révélateur d'une crise qui existait en filigrane depuis 1979. L'affaire des SS 20 traduit la conviction occidentale que l'équilibre des forces est rompu au bénéfice de l'Union soviétique, qui combine armement à outrance et activisme interventionniste, un peu partout dans le monde. Deux issues à la crise paraissent invraisemblables : un conflit nucléaire direct entre Russes et Américains, un retour pur et simple au passé lointain de la guerre froide. La situation n'en est pas moins bloquée du fait de la campagne présidentielle américaine et du risque d'enlisement soviétique en Afghanistan. Il appartient désormais à Moscou de rendre possible la réouverture effective du dialogue. On parlera alors plus des engins nucléaires et moins de l'Afghanistan.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Reflections on the Nature of the International Crisis, by Maurice Couve de Murville The present international crisis is the most serious since the War, with the exception of the Berlin blockade in 1948 and the Berlin-Cuba crisis from 1958-1962. The Soviet invasion of Afghanistan revealed a crisis which existed just beneath the surface since 1979. The SS 20 affair shows the Western conviction that there is a force imbalance in favour of the Soviet Union, which combines excessive armement with interventionist activism, worldwide. Two unlikely outcomes of this crisis: direct nuclear conflict between the Russians and Americans or the Cold War of the distant past. The situation is all the more deadlocked by the American presidential campaign and the risk of the Soviets getting bogged down in Afghanistan. Moscow must henceforth make it possible for an effective dialogue to be reopened; a dialogue dealing more with nuclear missiles than with Afghanistan.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1980_num_45_3_3020