Titre | Le corps souverain sous la Cinquième République : les funérailles télévisées du général de Gaulle et de François Mitterrand | |
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Auteur | Evelyne Cohen et André Rauch | |
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Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
Numéro | no 88, octobre-décembre 2005 Varia | |
Page | 77 | |
Résumé |
Obsèques, enterrements, inhumations ou funérailles posent la question du seuil, du passage, dans les représentations contemporaines de la vie et de la mort. Ces rituels renvoient aussi à nos représentations du corps, devenu dépouille du disparu. Au plus haut niveau de la société, en la personne du « Prince », qu'il soit souverain ou président, chef ou guide, la mort déclenche le deuil de tous les citoyens. Quel hommage ceux-ci rendent-ils à celui qui a « représenté » le corps social dans son ensemble ? Comment ce corps social se « sépare »-t-il, sans s'abîmer, de celui qui fut sa tête ? Questions d'anthropologie que soulèvent les funérailles du souverain. L'avènement en France de la télévision de masse dans les années 1960 et l'introduction du suffrage universel comme mode de scrutin pour élire le président de la République posent ces questions en des termes spécifiques à la France et à la Cinquième République. Comment les médias télévisés ont-ils pris part au deuil de la nation ? Comment ont-ils rendu la mort du chef de la nation accessible (c'est-à-dire à la fois intelligible et recevable) aux téléspectateurs et aux citoyens français ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Funerals, burials, and inhumations all pose the question of the threshold, the passage, in contemporary representations of life and death. These rituals also make us think of our representations of the body, the body of the deceased. At the highest level of society, in the person of the “Prince”, be he sovereign or president, chief or guide, death sets off the mourning of all the citizens. What homage do they give to the one who “represented” the social body as a whole ? How does this social body “separate” itself, without hurting itself, from the one who was its head ? Questions of anthropology that a state burial raises. The arrival of mass television in France in the 1960s and the introduction of universal suffrage as electoral mode to elect the president of the Republic pose these questions in specific terms to France and to the Fifth Republic. How did the televised media participate in the nation's mourning ? How was the head of the nation's death made accessible (that is, both intelligible and receivable) to the viewers and to French citizens ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_088_0077 |