Titre | La politique étrangère entre l'Elysée et Matignon | |
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Auteur | Samy Cohen | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 54, no. 3, 1989 | |
Page | 487-503 | |
Mots-clés (matière) | constitution politique étrangère pouvoir exécutif pouvoirs présidentiels | |
Résumé |
Dix-huit mois après le 8 mai 1988, la cohabitation disparaît du débat public. Pourtant l'histoire peut se répéter en 1993 et avec elle l'interrogation : qui du Président ou du premier ministre devra diriger la politique étrangère ? La Constitution ne fournit pas de réponse claire. La pratique des années 1986-1988 montre que la cohabitation a été une lutte pour l'hégémonie, entrecoupée de moments de réelle connivence. Elle a abouti à partager la politique étrangère en trois sphères d'influence qui doivent moins leur existence à la Constitution qu'au contexte intérieur et extérieur et à l'habileté de chacun des protagonistes à utiliser ses propres ressources politiques, administratives et diplomatiques. Dans une conjoncture politique avantageuse pour le gouvernement, celui-ci pourrait obliger le Président à choisir entre la résignation et la démission. A moins qu'intervienne d'ici là un aménagement de la Constitution qui écarterait ce danger. Etrangement, aucun des grands acteurs ne semble vouloir tirer les leçons du passé. Mai 1988 : toute trace de la cohabitation est effacée et la présidence reprend le contrôle de la politique étrangère. Plus entièrement que dans les années 1981-1986. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The Locus of Foreign Policy : Elysée or Matignon ?, by Samy Cohen
Eighteen months after 8th May 1988, the question of cohabitation dropped out of sight as a public issue, although history could well repeat itself in 1993 and the problem arise once more of who should have control of foreign policy — the President or the Prime Minister. The Constitution provides no clear answer. The experience of cohabitation from 1986-88 was struggle for hegemony interspersed with épisodes of genuine harmony. In the end, the foreign policy process dependend little on the Constitution but was shared three ways according to the internai or external context and on whoever was the most nimble-footed protagonist in political, administrative or diplomatie manoeuvring. If the climate were favourable to the government, it might be able to force the Président to choose between submission to its wïll or resignation, unless the Constitution is changed to avoid this risk. Strangely none of the prominent players seem at ail anxious to learn from past expérience. In May 1988, ail trace of cohabitation was effaced and the President took over control of foreign policy more fully than during the years 1981-86. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1989_num_54_3_3878 |