Titre | De la Grande Guerre aux révolutions, récits d'adolescents russes en exil | |
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Auteur | Catherine Gousseff | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 89, no spécial, janvier-mars 2006 Enfances en guerre | |
Rubrique / Thématique | Enfances en guerre |
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Page | 17 | |
Résumé |
Cet article propose une analyse thématique de récits d'adolescents russes exilés qui rapportent leurs souvenirs de la Révolution et de la guerre civile. Au sein d'un corpus d'environ cinq cents textes, rédigés en 1923 et 1924, a été privilégiée la part des récits dévolue au basculement de la Grande Guerre dans la guerre civile, au retournement de l'ennemi, aux images et aux scènes qui ont symbolisé le renversement de l'ordre aux yeux de la plus jeune des générations témoins des événements. Les auteurs de ces récits sont pour la plupart des fils et filles d'officiers engagés depuis 1914. Ils ont vécu leur enfance dans une société mobilisée, la guerre a constitué leur univers familier et leur référence à la « normalité ». Leur lecture du « temps des troubles », marquée par la situation d'un père, stigmatisé, dans la tourmente révolutionnaire, en tant que représentant de l'autorité honnie, porte l'empreinte décisive de l'effondrement de l'armée russe. Ces souvenirs d'« enfants de l'ennemi » retracent dès lors la fuite du foyer, l'errance à travers le pays, début du chemin de l'exil. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article proposes a thematic analysis of exiled Russian adolescents' accounts of their memories of the revolution and the civil war. In a body of about five hundred texts, written in 1923 and 1924, the greatest part of the stories were devoted to the sliding of the Great War into civil war, the reversal of the enemy, and the images and scenes that symbolized the overthrow of the power in the eyes of the youngest of the generations witness of the events. The authors of these accounts were mostly the sons and daughters of officers mobilized since 1914. They lived their childhood in a mobilized society with the war forming their familiar universe and their reference to “normality”. Their reading of this troubled period marked by the situation of a father stigmatized in the revolutionary upheaval as a representative of the shameful authority carried the decisive mark of the collapse of the Russian army. These memories of the “children of the enemy” correspond to leaving home, wandering throughout the country, and the beginning of exile. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_089_0017 |