Titre | Introduction | |
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Auteur | Laetitia Bucaille | |
Revue | Revue internationale des sciences sociales | |
Numéro | no 189, septembre 2006 Recompositions identitaires dans les sociétés post-conflictuelles : ex-combattants, héros et exil | |
Rubrique / Thématique | Document : Rapport synthétique sur le thème de l'articulation entre politiques et sciences sociales |
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Page | 459 | |
Résumé |
À l'image d'une majorité de Blancs sud-africains, les militaires et les policiers qui ont servi sous l'apartheid admettent que la démocratie non raciale est un système plus légitime que le système d'apartheid. Comment rendre compte de sa participation à la guerre ou à la répression lorsqu'on cherche à se désolidariser d'un régime décrit comme injuste et oppressant pour les Noirs ? En cherchant à se démarquer du système, les anciens militaires tentent d'évacuer toute question quant à leur responsabilité individuelle. Du fait de cette distanciation, l'énonciation d'une identité collective est malaisée. Pour autant, militaires et policiers ne renoncent pas à tirer une fierté des combats qu'ils ont menés. Afin de conserver l'estime d'eux-mêmes, ils tentent de concilier des positions contradictoires, plaidant non coupable quant à l'apartheid et s'attribuant du mérite pour avoir participé à la guerre entreprise par les responsables du régime. Le tour de force consiste à assumer un conflit auquel on a participé tout en le dissociant de sa portée idéologique. Aussi, le discours est profondément ambivalent, il allie des analyses conservatrices, ou même réactionnaires, à une acceptation du nouveau système et à une adhésion aux valeurs véhiculées par la nouvelle démocratie, voire à une appropriation du miracle sud-africain. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISS_189_0459 |