Titre | France : la mer se retire. Perspectives 2009-2010 pour l'économie française | |
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Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 109, avril 2009 Dossier : L'âge de la retraite | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Perspectives 2009-2010 - Prévisions |
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Page | 185-248 | |
Résumé |
Le fort recul de l'activité inscrit dans les comptes nationaux pour le quatrième trimestre 2008 (-1,1 %) devrait se prolonger au cours du premier semestre 2009, engageant l'économie française dans sa plus forte récession depuis celle du début des années 1930. Certes, dans le sillage de la fin d'année 2008, la consommation des ménages devrait résister encore un trimestre sous l'effet conjugué de la prime à la casse automobile et du reflux de l'inflation dû au ralentissement de l'augmentation des prix des matières premières alimentaires et énergétiques. Mais l'ampleur des répercussions des crises financières et immobilières sur l'économie réelle – et notamment sur le marché du travail – contractera le pouvoir d'achat des ménages dépourvus d'emplois et incitera les autres à épargner davantage, coupant alors le dernier moteur de croissance. Dans un contexte international fortement dégradé, cela hypothèque tout espoir de reprise en France cette année. Car comme les ménages, les entreprises devraient continuer à se désendetter, incitées par un durcissement des conditions d'accès au crédit, un endettement toujours élevé et des anticipations de profit toujours mal orientées. Le surplus de capacités de production se traduira par un report massif de leurs projets d'investissement ainsi que par un fort déstockage.
Au cours de l'année 2010, l'activité devrait croître de nouveau mais très faiblement, sur un rythme insuffisant pour parler de reprise. Au désendettement des agents privés, certes moins marqué qu'en 2009, viendrait s'ajouter l'amorce de celui des agents publics. Afin de limiter la dérive des finances publiques, l'impulsion budgétaire fortement expansionniste en 2009 serait neutre en 2010. Enfin, la probabilité d'un rebond technique apparaît faible l'année prochaine ; le mouvement de déstockage initié en fin d'année 2008 devrait perdurer tout au long de 2010.
En moyenne annuelle, l'économie française devrait connaître un recul de son activité de - 2,3 % en 2009 et de - 0,2 % en 2010, après une croissance de + 0,7 % en 2008. Le taux de chômage devrait repartir à la hausse et atteindre 9,8 % à la fin de 2009, puis 10,7 % fin 2010. De son côté, le déficit public devrait s'établir respectivement à 6,1 et 7,2 % du PIB en 2009 et 2010. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The banking and financial crisis which erupted in 2007 in the US has led to a synchronised downturn around the world. World output will fall by 1.5% in 2009, the most severe recession since the early 1930's. GDP will fall by 2.6% in the US, 3.3% in the euro area and 5.9% in Japan, while Chinese GDP will grow by 4.1% only. Inflation will remain subdued under low raw materials prices and persistent weak demand in most regions of the world. In the major industrial economies, banks will remain reluctant to lend despite strong monetary policy support. Fiscal policies will be expansionary in 2009 in most industrial economies but will come close to neutral in 2010 despite a still fragile private demand. World GDP will grow by a mere 1.5% in 2010. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_109_0185 |