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Titre Détérioration sociale malgré l'aide internationale
Auteur Rousselot Hélène
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1065, janvier-février 2008 La Russie et les autres pays de la CEI en 2007
Rubrique / Thématique
Tadjikistan 2007
Page 160-169
Annexes Tableaux
Mots-clés (matière)agriculture aide internationale banque corruption économie souterraine endettement énergie fossile / hydrocarbure industrie sidérurgique opposition politique pauvreté politique énergétique réforme relations diplomatiques société civile
Mots-clés (géographie)Tadjikistan
Résumé Un an après la réélection de Emomali Rakhmon, le Tadjikistan a pris l'option d'une ouverture diplomatique et économique, notamment vers les pays d'Asie centrale et la Chine, pour mettre en valeur son potentiel hydraulique, diversifier son industrie, qui repose sur le coton et l'aluminium, mettre en place des infrastructures de transport, etc. La stratégie élaborée à l'horizon 2015 prévoit d'en faire un pays exportateur d'électricité, de textile et d'aluminium. Pour cela il a besoin d'aides et de financements internationaux, ceux accordés jusque-là, y compris par l'Union européenne, étant insuffisants. Selon la «Stratégie 2007-2009 de réduction de la pauvreté», le pays aurait besoin de 5 milliards de dollars pour ramener le taux de cette dernière de 57 % à 32 %. Une grande partie de la population survit en effet seulement grâce à l'économie parallèle, estimée à 60 % du PIB en 2007, et aux transferts des travailleurs émigrés au Kazakhstan et en Russie. Les ruraux (70 % de la population) durement frappés par la crise du coton en 2007 et un hiver très rigoureux, et de plus largement endettés, fournissent les principales cohortes de pauvres. D'après les classements internationaux, le pays figure parmi les plus corrompus. Pour lutter contre ce fléau et les autres que sont le trafic de drogues, le crime organisé, sans compter une forte évasion fiscale, une Agence a été créée, mais dont l'efficacité est mise en doute. L'opposition et la société civile en général sont sous contrôle ; une loi en préparation devrait encadrer plus strictement les associations et institutions religieuses, notamment islamiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Tajikistan Social Decline Despite International Aid One year after the re-election of Emomali Rakhmon, Tajikistan has opened up both diplomatically and economically, in particular towards Central Asia and China, in order to promote its hydraulic potential, diversify its cotton and aluminum-based industry, set up transportation infrastructures etc. The strategy is to make the country an electricity, textiles and aluminum exporter before 2015. For this, it requires international assistance and financing, as that granted to date, including from the European Union, is insufficient. According to the “2007-2009 Poverty Reduction Strategy”, the country requires 5 billion dollars to reduce the poverty rate from 57 % to 32 %. Most of the population survives through the parallel economy, estimated at 60 % of the GDP in 2007, and through the money transfers of migrant workers to Kazakhstan and in Russia. The rural population (70 % of the populace) has been hard struck by the 2007 cotton crisis and a very severe winter, and, as highly in debt, they form the largest mass of the poor. According to international classifications, the country is among the most corrupt. An agency, of dubitable effectiveness, was set up to fight this scourge and others, such as drug trafficking, organized crime, not to mention substantial tax avoidance. The opposition and the civilian society in general are under control : a law in preparation should provide a stricter framework for religious, particularly Islamic, associations and institutions.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_077_0160