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Titre Confusion politique et sans-faute économique
Auteur Blaha Jaroslav
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1062, juillet-août 2007 Europe centrale et orientale
Rubrique / Thématique
République tchèque 2006-2007
Page 71-84
Annexes Bibliographie, Chronologie, Tableaux
Mots-clés (matière)église catholique Etat gouvernement investissement étranger justice parti communiste politique étrangère pouvoir politique résultats électoraux situation économique vie politique
Mots-clés (géographie)République tchèque
Mots-clés (organismes)Union européenne - U.E.
Résumé Lors du scrutin législatif de juin 2006, les électeurs, lassés par une campagne émaillée de scandales, avaient fini par renvoyer dos à dos les formations classiques et permis aux Verts de devenir un parti parlementaire. Avec 100 députés dans chaque camp s'est ouverte une nouvelle période d'instabilité, dont le pays est coutumier depuis 1996. Mais cette fois-ci, grâce aux manœuvres du président Vaclav Klaus, elle aura duré plus de six mois. Après de multiples revirements, un gouvernement a été nommé en janvier 2007. La nouvelle coalition des conservateurs, des chrétiens-démocrates et des Verts, largement dominée par les premiers, pouvait donc passer au stade de la réalisation des réformes mûries dans l'opposition et concernant la politique budgétaire, la fiscalité, les systèmes des retraites et de santé. Parallèlement, plusieurs débats récurrents ont repris de la vigueur. Le premier concerne les relations entre l'Eglise catholique et l'Etat, le financement des cultes et les restitutions. Le deuxième porte sur l'utilisation des archives de la police politique de l'ancien régime. Enfin, un troisième concerne le projet d'installation d'une partie du bouclier antimissile américain dans le pays. La population et les dirigeants locaux y sont opposés, mais le gouvernement de Mirek Topolanek, très pro-américain, entend passer outre, au risque de mécontenter ses voisins et la Russie. Dans ses relations avec l'UE, l'euroscepticisme, incarné par le Président, a été renforcé par le rapprochement avec la droite polonaise au pouvoir. L'économie du pays pouvait difficilement faire mieux : une croissance forte, un chômage bas, un excédent commercial confortable et des capitaux étrangers toujours importants. L'appareil industriel tourne à plein régime et pas seulement dans l'automobile, secteur devenu une base de production en Europe et contribuant à hauteur de 84 % au total des exportations tchèques. Ce «beau rêve» n'est perturbé que par «un endettement injustifié de l'Etat» et les craintes quant aux effets des réformes qui se feront sentir à partir de 2008.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Czech Republic Political Confusion and Brilliant Economic Results During the June 2006 legislative elections, the voters, tired of a scandal-ridden campaign, ended up by turning their backs on traditional parties, permitting the Greens to become a parliamentary party. With 100 MPs in each camp, the country has entered into a new period of instability, as has often been the case since 1996. This time, however, thanks to the manoeuvres on the part of President Vaclav Klaus, it will have lasted over six months. The government was formed in January 2007 after a period of shifting allegiances. The new coalition consisting of the largely-dominant conservatives, as well as Christian Democrats and Greens could implement reforms elaborated while in the opposition, including budget policy, taxation, pension and health systems. At the same time, several recurrent debates resurfaced. The first concerns relations between the Catholic Church and the government, the financing of religious organizations, and restitutions. The second concerns the use of political police files from the old regime. Lastly, the third concerns the installation of American antimissile defence shield in the country. The local population and local leaders are opposed to this but the very pro-American government of Mirek Topolanek intends to ignore this, with the additional risk of annoying its neighbours and Russia. In EU relations, Euro-scepticism embodied by the President was reinforced by moving closer to the Polish right in power. The economy of the country couldn't be better : strong growth, low unemployment, a comfortable balance of trade surplus and continued substantial foreign assets. The industrial machine is in full swing, not only in the automotive sector, which is becoming a production base in Europe, amounting to 84 % of all Czech exports. The “Czech dream” is only disturbed by an “unjustifiable government debt” and fears over the repercussions from reforms which will be felt from 2008.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_074_0071