Contenu de l'article

Titre Hongrie 2005-2006. Vers un nouveau train de réformes et la rigueur financière
Auteur Petrovic Liliane
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1056, juillet-août 2006 Europe centrale et orientale 2005-2006
Page 58-74
Annexes Bibliographie, Chronologie, Tableaux
Mots-clés (matière)campagne électorale croissance économique emploi Etat exportation gouvernement inflation monnaie politique budgétaire politique économique réforme relations bilatérales résultats électoraux situation économique vie politique
Mots-clés (géographie)France Hongrie
Résumé Le Parti socialiste et son petit mais offensif allié libéral ont été reconduits au pouvoir en avril 2006 − avec un meilleur score qu'en 2002 − ce qui fait figure d'exception en Hongrie, après 16 ans d'alternance. Les divisions de l'opposition ont certes compté, de même que les souvenirs laissés, car les électeurs ont plus dit «non» à la droite que «oui» à la gauche. Mais ce vote trouve aussi une explication dans les baisses d'impôts et de taxes en 2005, les hausses de salaires, ainsi que dans le report de mesures impopulaires, sur fond de relative bonne croissance (3,5-4 %). Mais dans le même temps, les fondamentaux viraient de plus en plus au rouge. Le charisme de Ferenc Gyurcsany, Premier ministre de 44 ans reconduit, possédant une image et un discours très différents de ceux de la «vieille garde» socialiste, ne sera sans doute pas de trop pour amorcer le virage sévère vers la rigueur, annoncé le 10 juin 2006, le lendemain même de son entrée en fonction : le programme «Nouvel équilibre» doit être la première contribution à l'inéluctable réduction du déficit budgétaire, avec notamment la hausse des impôts et la réduction des effectifs du secteur public. En 2005, il s'est situé à 6,1 % du PIB, soit le plus élevé dans l'UE-25, et pourrait atteindre 8 % en 2006. La cible a été fixée à 3 % pour 2008 par la Commission européenne, condition sine qua non pour entrer dans la zone euro en 2010-2011. Tout en reconnaissant la nécessité de profondes réformes (Etat, fiscalité, sécurité sociale, santé, éducation...), le Premier ministre refuse néanmoins d'utiliser les méthodes drastiques souhaitées par les «marchés», le FMI, l'UE ou même par... le gouverneur de la Banque centrale de Hongrie, qui redoute surtout l'évolution à la hausse de l'inflation et l'affaiblissement du forint. Avec un gouvernement resserré de «fidèles», tant socialistes que libéraux, et la création de trois organes sous son autorité directe, sortes de super-ministères, F. Gyurcsany va donc devoir mener une politique à l'opposé de celle qu'il défendait auparavant.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Hungary Towards New Reforms and Financial Austerity The socialist Party and its small but active liberal ally were returned to power in April 2006, with a better score than in 2002 – an exception in Hungary which has experienced 16 years of alternating governments. Divisions within the opposition were a factor along with previous experience as voters mostly said “no” to the right as opposed to “yes” to the left. This vote can also be explained by the 2005 tax reduction, pay hikes and the postponement of “unpopular” measures, against a backdrop of relatively positive growth (3.5 % to 4 %). At the same time, the fundamentals moved increasingly into the red. The charisma of Ferenc Gyurscany, the re-elected 44 year-old Prime Minister, whose image and discourse differ greatly from that of the socialist “old guard,” can only be advantageous as he announced a turn towards austerity on June 10,2006, the day after his taking office. The “New Balance” program will be the first step towards the obligatory reduction of the budget deficit, including, in particular, an increase in taxes and public sector job reductions. The deficit amounted to 6.1 % of the GDPin 2005, the highest in the EU-25, and it could reach 8 % in 2006. The European Commission has set the 2008 target at 3 %, requisite for entering the Euro zone in 2010-2011. While recognizing the need for in-depth reforms (government, taxation, social security, health, education, etc.), the Prime Minister nevertheless refuses to initiate the drastic methods demanded by the “markets”, the IMF, the EU or even... the governor of the Central Bank of Hungary, who, in particular, fears a rise in inflation and the weakening of the forint. With a government reduced to socialist as well as liberal “loyalists”, and the creation of three organizations, sorts of super ministries, under his direct authority, F. Gyurcsany will be obliged to follow a policy contrary to the one that he previously propounded.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_064_0058