Titre | Serbie-et-Monténégro 2005-2006. La dernière année de l'Etat commun | |
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Auteur | Heimerl Daniela | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1056, juillet-août 2006 Europe centrale et orientale 2005-2006 | |
Page | 268-283 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | croissance économique Etat gouvernement indépendance nationale politique économique pouvoir politique relations bilatérales résultats électoraux situation économique situation politique statut vie politique | |
Mots-clés (géographie) | France Kosovo Monténégro Serbie | |
Mots-clés (organismes) | Union européenne - U.E. | |
Résumé |
La Serbie-et-Monténégro a reçu
en 2005 les éloges de la Banque
mondiale pour ses progrès en
matière de mise en place des
réformes économiques, alors
qu'en même temps une forte
hausse des investissements directs
étrangers et des réserves importantes en devises étrangères
réduisaient sa dépendance à
l'égard de l'aide extérieure. En
revanche, l'éclatement de la
Yougoslavie allait jouer les
prolongations : le Monténégro,
entité incluse dans une construction étatique, née en février 2003
de la volonté européenne, est
devenue indépendante par référendum le 21 mai 2006. Côté
Serbie, ce choix fit l'effet d'un
véritable choc pour le gouvernement minoritaire et le Premier
ministre, Vojislav Kostunica.
Pourtant, la Serbie devenait ainsi
en quelque sorte indépendante
elle aussi, ouvrant la voie, aux
dires de certains Serbes, à une
réflexion sur une autre structure
étatique et territoriale du pays.
Jusque-là, V. Kostunica a en
effet conduit la Serbie dans une
impasse, aussi bien en politique
intérieure qu'extérieure. La coalition hétérogène, dirigée par le
Parti démocratique (DSS), dont
le Premier ministre est le leader,
ne se maintient au pouvoir que
grâce aux prébendes, avantages
et privilèges généreusement
distribués et dont profitent avant
tout les membres du Parti socialiste, mais aussi d'autres petites
formations. Le Premier ministre
est ainsi dans l'incapacité de
rompre les tabous : sa promesse
de faire arrêter l'ancien général
Ratko Mladic, inculpé par le
TPIY, n'a toujours pas été tenue,
amenant l'UE à interrompre les
négociations sur l'Accord de
stabilisation et d'association, les
pourparlers ne pouvant reprendre
rapidement qu'une fois acquise
la pleine coopération des autorités. Quant au statut final du
Kosovo, «province» longtemps
intouchable pour la Serbie, il
devrait faire l'objet de négociations, dont le Secrétaire général de
l'Onu, Kofi Annan, a annoncé, en
octobre 2005, qu'il «recommandait» l'ouverture, et ce malgré un
rapport critique sur l'état de
droit. De février à juin 2006, pas
moins de six rencontres ont eu
lieu à Vienne, entre les représentants de Belgrade et des Kosovars,
sous les auspices des Nations
unies, qui n'ont fait que montrer
l'énorme fossé existant entre
leurs prétentions quant au devenir
de ce territoire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Serbia
and Montenegro
The Last Year in One
Country
In 2005, the World Bank praised
Serbia and Montenegro for its
progress on implementing economic reforms while concurrently a sharp increase in foreign
direct investments and substantial foreign currency reserves
reduced its dependence on external aid. On the other hand, the
break up of Yugoslavia continued : Montenegro, included in
the state created on European
demand in February 2003,
became independent through a
May 21,2006 referendum. This
was a veritable shock for the
minority government and Prime
Minister Vojislav Kostunica.
However, this also rendered
Serbia independent to some
extent, opening the way, according to some Serbs, to reflections on a different governmental and territorial structure
for the country. Until this time,
V. Kostunica had led Serbia into
an impasse in domestic as well
as foreign policy. The heterogeneous coalition, under the leadership of the Prime Minister's
Democratic Party of Serbia (DSS),
must rely on bribes, advantages
and privileges which profit the
members of the Socialist Party
of Serbia (SPS), in particular,
but other small groups as well.
The Prime Minister has no
power to end the taboos : he was
unable to act on his promise to
arrest the former General Ratko
Mladic, accused by the ICTY,
leading the EU to interrupt the
negotiations on a Stabilisation
and Association Agreement,
which will resume rapidly should
they obtain full cooperation
from the authorities. Negotiations should take place on the
final status of Kosovo, long
untouchable for Serbia, and the
UN General Secretary Kofi
Annan “recommended” opening
them in October 2005, despite an
unfavorable report on the human
rights situation. No less than six
meetings between Serbs and
Albanian representatives took
place in Vienna between February
and June 2006, under United
Nations auspices, producing
very little but demonstrating the
huge gap between them with
regard to the future of this area. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_064_0268 |