Titre | Kirghizstan 2005. Une année terrible | |
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Auteur | Cagnat René | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1053, janvier-février 2006 La Russie et les autres pays de la CEI en 2005 | |
Page | 152-164 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | assassinat politique crise élections législatives Etat mafia politique étrangère pouvoir politique relations extérieures révolution situation économique vie politique violence | |
Mots-clés (géographie) | France Kirghizstan | |
Résumé |
La République kirghize a connu
en 2005 une année agitée, marquée en mars par la «révolution
des tulipes» née de la contestation des résultats des élections,
le président Akaiev ayant tenté
d'imposer une majorité à sa
dévotion au Parlement, perdant
ainsi son aura de père fondateur
de la nation. Si l'on a beaucoup
parlé de «machinations occidentales», l'initiative des événements
a bien été locale. Le mouvement
insurrectionnel, débouchera sur
la fuite, puis la démission
d'A. Akaiev et sera suivi de scènes
de pillages dans la capitale. La
faiblesse du gouvernement
provisoire laisse la voie libre au
crime organisé et on assiste en
outre à des revendications diverses
comme celles des mineurs ou
des paysans «squatters». Mais
on aura finalement évité la
guerre civile et le 10 juillet,
K. Bakiev est élu Président lors
d'un scrutin jugé satisfaisant par
les observateurs internationaux.
Ces désordres ont affecté l'économie et c'est dans l'industrie,
l'agriculture et le commerce
extérieur que la dégradation a été
la plus visible. Curieusement, on
n'a pas assisté à un véritable
effondrement, l'économie de
l'ombre parvenant à suppléer
aux défaillances de la sphère
officielle. Aussi le pays continue-t-il à bénéficier du soutien
des grandes puissances et des
organisations internationales, le
Club de Paris ayant restructuré
sa dette. Les investissements
étrangers se maintiennent et les
bazars débordent d'activité.
Reste à reconstruire l'Etat, paralysé par les luttes des clans (le
nouveau gouvernement n'a été
formé qu'en décembre 2005) et à
sortir, en politique étrangère, de
la quadrature du cercle qui
consiste pour ce pays enclavé à
donner des gages aux pays
démocratiques bailleurs de fonds
tout en ménageant ses voisins
immédiats. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Kyrgyzstan
Annus Horribilis
2005 was an eventful year for
Kyrgyzstan, marked by the
March «Tulip Revolution» in the
wake of contested election results,
after President Akaiev endeavoured to impose a majority at
his beck and call on parliament
which lost him his aura as the
nation's founding father. Even if
much was made about «Western
plotting», the initiative for the
events was local. The movement
of insurrection led to A. Akaiev's
escape and subsequent resignation followed by scenes of looting
in the capital. The weakness of
the provisional government left
the country open to organized
crime and various demands,
such as those from the miners
and the peasant «squatters».
Civil war was finally prevented
and K. Bakiev was elected president on July10 in an election
which satisfied international
observers. All of these upheavals
have affected the economy and
the decline was most visible in
industry, agriculture and foreign
trade. Unexpectedly, there was
no real collapse as the shadow
economy was able to compensate for the failures within the
official sphere. The country
continued to profit from the support of the great powers and
international organizations while
the Club of Paris restructured its
debt. Foreign investments
continue and the bazaars are
overflowing with activity. It
remains to rebuild the State,
paralysed by clan infighting (the
new government was only
formed in December 2005) and
for the country to extricate itself
from the quandary of appeasing
its close neighbours while manifesting its goodwill to its financial
backer, the democratic countries. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_061_0152 |