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Titre Désillusions et désordres politiques
Auteur Ragaru Nadège
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1050, juillet-août 2005 Europe centrale et orientale 2004-2005
Rubrique / Thématique
Bulgarie 2004-2005
Page 34-54
Annexes Bibliographie, Chronologie, Tableaux
Mots-clés (géographie)Bulgarie France
Mots-clés (matière)croissance économique élections législatives gouvernement parti politique politique étrangère politique sociale réforme relations bilatérales résultats électoraux situation économique situation politique situation sociale vie politique
Résumé L'alternance intervenue en juin 2005 au profit du Parti socialiste, devant le Mouvement national Siméon II et son allié, le Mouvement des droits et libertés (DPS) représentant la minorité turque, jusque-là au pouvoir, aurait pu passer pour banale, si n'était l'émergence d'un parti inconnu, Ataka, symbole de toutes les frustrations, et qu'on pourrait qualifier «d'anti tout». La nouvelle coalition au pouvoir, quelle que soit sa composition, aura du mal à s'imposer, sachant par ailleurs que le DPS est désormais contesté, car accusé de défendre surtout des intérêts particuliers et non nationaux. Désaveu de la classe politique, accusée de corruption ? Refus des «demandes» européennes jugées excessives, alors même que l'UE connaît une crise institutionnelle et n'est pas exempte de dysfonctionnements ? Recherche d'un ressourcement national (après des années de transition, perçue souvent comme imposée de l'extérieur), derrière lequel se profile une forte hostilité à l'égard des minorités turques et roms ? Les Bulgares ne sont pas les seuls à émettre un vote protestataire, et pourtant, ils ont connu, en 2004-2005, une sorte d'embellie économique et sociale, laissant présager le maintien aux affaires du gouvernement de Siméon II : croissance de 5,5 %, hausse des salaires et des allocations sociales, excédent budgétaire, développement du crédit aux ménages, investissements étrangers, liés aux privatisations, et pourvoyeurs d'emplois... mais aussi objets de scandales, comme l'a montré le «Danonegate». La signature du traité d'adhésion à l'UE en avril 2005, n'a pas fait recette, le rêve européen s'estompe, l'heure est avant tout, selon les sondages, à la lutte contre le chômage et les inégalités sociales. Reste aussi à faire une réforme essentielle, celle de la justice.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Bulgaria Political Disappointments and Disorders The changeover which took place in June 2005 giving the Socialist Party the lead over the incumbent National Movement Simeon II and its ally, the Turkish minority's Movement for Rights and Freedoms (DPS), could have seemed a minor event, if not for the emergence of a previously-unknown party, the Ataka, the «against everything» symbol of all frustrations. No matter who takes part, the new coalition in power will find it difficult to make its voice heard, in particular as the DPS is discredited, accused of defending, above all, vested rather than national interests. Disavowal of a political class accused of corruption ? Objection to European «demands» thought to be excessive, after all, even the EU is experiencing an institutional crisis and is not devoid of dysfunction ? Appealing to national sentiments after years of transition, often considered to be imposed from abroad, an indication of strong hostility towards the Turkish and Rom minority ? The Bulgarians are not alone in casting a protest vote, even though they did enjoy some degree of economic and social improvement, presaging a continuation of the Simeon II government, with a 5.5 % growth, a rise in income and family allowances, a budget surplus, the development of personal loans, as well as foreign investments, linked to privatizations and creators of jobs... but also implicated in scandals, such as «Danonegate». The signature of the EU membership agreement in April 2005 has not met with much enthusiasm, the European dream is fading, as surveys show that the main preoccupations are the struggle against unemployment and social inequalities. Another reform is essential, that of the judicial system.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_054_0034