Titre | De vives tensions politiques et sociales | |
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Auteur | Ragaru Nadège, Slim Assen | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1050, juillet-août 2005 Europe centrale et orientale 2004-2005 | |
Rubrique / Thématique | Macédoine 2004-2005 |
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Page | 132-151 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | décentralisation élections municipales gouvernement minorité opinion publique pauvreté politique économique politique monétaire politique sociale pouvoir politique référendum relations bilatérales résultats électoraux situation économique situation politique situation sociale vie politique | |
Mots-clés (géographie) | France Macédoine | |
Résumé |
Les différents événements intervenus en Macédoine en 2004-2005, qui furent autant de tests
décisifs pour la viabilité des
accords d'Ohrid, révèlent combien la situation de cette ancienne
République de Yougoslavie (dont
l'intitulé officiel de «Macédoine»
a été reconnu par l'administration américaine le 4 novembre
2004 au grand dam de la Grèce)
demeure fragile. Signés en 2001,
ces accords ont pour objectif de
rééquilibrer les places et prérogatives respectives des différentes
communautés en présence, essentiellement la majorité slave et la
minorité albanaise. Qu'il s'agisse
du nouveau découpage municipal, enjeu d'un référendum, le
7 novembre 2004, finalement
boycotté par la majorité des électeurs, ou de la mise en œuvre de
la décentralisation ou encore des
élections locales dont le déroulement, en mars-avril 2005 a été
entaché de nombreuses irrégularités, la cohabitation entre ces
deux grandes composantes de la
population reste d'autant plus
délicate que la situation économique et sociale ne s'améliore
guère en dépit de ce que les principaux indicateurs peuvent laisser
entendre. Quant à la perspective
de l'intégration euro-atlantique,
concrétisée certes par la remise à
la Commission européenne du
questionnaire préludant à l'octroi
du statut de pays candidat, mais
assombrie par les rejets néerlandais et français du traité de constitution européenne, elle ne peut
répondre pour l'heure aux déséquilibres structurels de l'économie, qu'illustrent notamment un
déficit commercial et un taux de
chômage inquiétants. Face à une
opposition divisée, la coalition
au pouvoir depuis septembre
2002 (Alliance social-démocrate,
principale force politique, et
Union pour l'intégration démocratique, albanaise) n'en continue
pas moins de tenir la situation
bien en main au prix, certes, de
la démission du Premier ministre
intervenue en novembre 2004, le
ministre de la Défense, Vlado
Buckovski ayant alors remplacé
Hari Kostov. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Macedonia
Sharp Political
and Social Tensions
Different events which took
place in Macedonia in 2004-2005, in many ways decisive
tests for the viability of the
Ohrid agreements, reveal the
extent to which the situation in
this previous Yugoslav republic
(its official name, «Macedonia»
which was recognized by the
American administration on
November 4,2004, much to the
chagrin of Greece) remains delicate. Signed in 2001, these
agreements were intended to
readjust the respective positions
and prerogatives of the different
communities present, essentially
the Slavic majority and the
Albanian minority. Whether this
be new city divisions, the subject
of the November 7,2004 referendum which was ultimately
boycotted by the majority of
electors, implementation of decentralization, or local elections
which, in March-April 2005
were marked by numerous irregularities, cohabitation between
the two large components of the
population remains delicate, the
more so as the economic and
social situation is hardly improving despite what the main indicators would lead to believe. As
concerns possible Euro-Atlantic
integration, following the sub-mission of the questionnaire for
the granting of candidate status
to the European Community, on
which the Dutch and French
rejection of the European Constitutional Treaty cast a shadow,
she cannot presently remedy
structural imbalances in the economy, which, in particular,
shows a disquieting trade deficit
and unemployment rate. Confronting a divided opposition, the
coalition in power since
September 2002 (the Social-Democratic Alliance, the main
political force, and the Democratic Union for Integration,
Albanian), is still keeping the
situation under control, of course
at the price of the resignation of
prime minister, Hari Kostov,
in November 2004, who was
replaced by the defence minister,
Vlado Buckovski. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_054_0132 |