Titre | Henry A. Kissinger et les négociations sur le Proche-Orient : de la « diplomatie de l'immobilisme » à la « diplomatie de la navette » | |
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Auteur | Coppolani Antoine | |
Revue | Relations internationales | |
Numéro | no 135, automne 2008 Les négociations internationales depuis 1945 - 1 | |
Page | 73-97 | |
Résumé |
Cet article traite de la question de la politique étrangère américaine durant ces deux années cruciales que furent 1973 et 1974. L'éclatement de la guerre d'Octobre, à la surprise des Américains comme des Israéliens, modifia profondément les données de l'équation proche-orientale. Elle brisa les blocages des années précédentes et aboutit à une réévaluation des priorités de la politique étrangère américaine. Alors que Kissinger avait, jusqu'alors, joué la carte de l'attentisme, voire de l'obstructionnisme, lorsque le dossier du Proche-Orient était le domaine réservé de son rival William Rogers, l'immobilisme fut remplacé, durant et après la guerre d'Octobre, par une intense activité diplomatique. Elle prit le nom, au début de l'année 1974, de « diplomatie de la navette », adossée à une méthodologie favorisant la recherche des progrès graduels au détriment d'un accord final, objectif jugé utopique ( « diplomatie des petits pas » ). C'est à cette époque qu'apparut l'expression « processus de paix », forgée, semble-t-il, par Harold Saunders, principal collaborateur de Kissinger pour le Proche-Orient au sein du Conseil national de sécurité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper deals with US foreign policy in the Middle East during the years 1973 and 1974. These two years were a turning point both for US foreign policy and the peace process. To the surprise of the US and Israel, the outbreak of the October War dramatically changed the outlook for peace. It broke the blockages of the previous years and led to a re-evaluation of priorities within American foreign policy. Due to the irreconcilable differences between the parties (the USA, the USSR, Israel, the Arab and European states), Henry A. Kissinger had so far conducted a so-called « standstill » or even obstructionist diplomacy in the wake of the failure of the peace plans of William Rogers, his predecessor. After the war, Kissinger embarked on the hectic pace of what was known from the beginning of 1974 as « shuttle diplomacy ». Taking advantage of the new balance of power, both military and psychological, he intended to impress on the parties the need to move forward « step by step » towards peace. « Step by step » meant that no final settlement was planned in advance. No one knew where the final step would lead. Kissinger's primary goal was to build a momentum rather than to reach out for a utopian final settlement. That is the reason why the very expression « peace process » was crafted at this time, seemingly by Harold Saunders, one of Kissinger's closest aides in the National Security Council. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_135_0073 |