Contenu de l'article

Titre La psychanalyse à l'Index ? Sigmund Freud aux prises avec le Vatican (1921-1934)
Auteur Desmazières Agnès
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 102, avril-juin 2009 Varia
Rubrique / Thématique
Articles
Page 79-91
Résumé En 1934, Sigmund Freud renonce à publier Moïse et le monothéisme par crainte de voir la psychanalyse interdite en Autriche sous l'effet de pressions vaticanes. Qu?en est-il de la réalité de ces menaces ? Les interventions de la Civiltà cattolica, organe officieux du Saint-Siège, et de scientifiques catholiques de renom, tels le psychologue Agostino Gemelli et l'ethnologue Wilhelm Schmidt, révèlent l'existence, dans les milieux vaticanais, de points de vue contrastés sur la psychanalyse. L?athéisme de son fondateur et, plus encore, les dérives de la nouvelle discipline en matière de pédagogie sont sévèrement critiqués. Plusieurs auteurs catholiques rendent toutefois hommage à la contribution de la psychanalyse à une psychologie plus humaine et à une remise en cause d?une morale traditionnelle centrée sur l'obligation. Le Saint-Office lui-même, examinant l'ouvrage d?Edoardo Weiss, Elementi di psicoanalisi, évite de condamner formellement la psychanalyse pour ces raisons. Si un courant hostile à la psychanalyse est bien présent et agissant au Vatican, il ne semble toutefois pas avoir réussi à convaincre les plus hautes autorités de l'Église catholique à intervenir.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Fearing that psychoanalysis would be prohibited in Austria under the influence of the Vatican, Sigmund Freud suspended the publication of Moses and Monotheism in 1934. Was it a real threat? The interventions by the Civiltà cattolica, unofficial organ of the Holy See, on the one hand, and by well-known Catholic scientists, such as psychologist Agostino Gemelli or ethnologist Wilhelm Schmidt, on the other hand, revealed striking contrasts in how Vatican milieus viewed psychoanalysis. The atheism of its founder and, above all, the excesses of this new discipline in matter of pedagogy were severely criticized. Yet, several Catholic authors praised the contribution of psychoanalysis to a more human psychology and for challenging an outdated ethics based on obligation. For these reasons the Holy Office, which examined Edoardo Weiss?s book Elementi di psicoanalisis, did not officially condemn psychoanalysis. Although voices of opposition towards psychoanalysis were growing within the Vatican, it would seem that they failed to convince the highest church authorities to intervene.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_102_0079