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Titre L'homme, un document comme les autres
Auteur Olivier Ertzscheid
Mir@bel Revue Hermès (Cognition, Communication, Politique)
Numéro no 53, 2009 Traçabilité et réseaux
Rubrique / Thématique
Traçabilité et réseaux
 I. L'identité numérique dans les nouveaux cadres de communication
Page 33
Résumé Les réseaux sociaux posent aujourd'hui, au sens propre, la question documentaire appliquée au facteur humain. La gestion des identités numériques laisse entrevoir la constitution d'un pan-catalogue des individualités humaines, ouvert à l'indexation par les moteurs de recherche, et pose ainsi la question de la pertinence des profils humains. Ceux qui aujourd'hui indexent indistinctement des informations de nature publique, privée ou intime ont une connaissance très fine de « ce que dit de nous » la somme des documents dont nous sommes entièrement ou partiellement responsables. Il devient nécessaire de questionner le processus qui après avoir ouvert l'indexation à la marchandisation, après l'avoir parée de vertus « sociales », place aujourd'hui l'homme au centre même du cycle documentaire, non plus comme sujet acteur, mais comme un objet documentaire parmi d'autres. La question qui se pose est donc clairement celle du caractère indexable de l'être humain. Celle de savoir si l'homme est, ou non, un document comme les autres.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Human Beings as Documents
Social networking sites (SNS) offer possibilities for cataloguing human beings as if we were documents. The management of digitized identities is pointing towards the creation of a global catalogue of human individuality that can be trawled and indexed by search engines, raising the problem of the relevance of human profiling. These social networking sites and search engines index data regardless of whether it is public, private or intimate, and they contain minutely detailed information on “what is said about us” in a mass of documents for which we are wholly or partly responsible. It is becoming imperative to question the process that, having opened up indexes to commercial use and attributed a gloss of social virtue to the fact of doing so, has placed human beings at the core of the documentation cycle, not any longer as an active subject but as documentary objects amongst others. The question, clearly, is how far human beings can be indexed: in other words, whether a human being is merely a document like any other.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_053_0033