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Titre L'Église catholique et la dictature corporatiste portugaise
Auteur Silas Cerqueira
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 23e année, n°3, 1973 Les organisations catholiques et protestantes comme forces politiques de substitution
Rubrique / Thématique
Les organisations catholiques et protestantes comme forces politiques de substitution
Page 473-513
Résumé L'Eglise catholique et la dictature corporatiste portugaise, par Silas Cerqueira Si l'Eglise portugaise a pu, pour partie, se substituer aux forces politiques, c'est en étant intimement liée à celles qui mirent en place la dictature. Formant leurs cadres, unifiant idéologiquement, encadrant et conditionnant les masses, l'Eglise a réduit les effets de la dispersion des forces contre-révolutionnaires et a pallié à leur incapacité à se constituer une assise populaire. Cette action de suppléance culmine avec l'organisation du culte de Fatima, à usage d'abord anti-républicain, puis, avec l'Etat Nouveau, avant comme après la guerre, pièce maîtresse d'un anticommunisme essentiel à usage interne et externe. Ainsi, quoique l'Eglise ait été maintenue "séparée" de l'Etat Nouveau, elle se trouve dans les faits en symbiose avec les couches sociales et l'appareil d'Etat qui évoquent et défendent leurs intérêts. Si aujourd'hui certains prêtres et militants catholiques s'élèvent contre le régime, ils le font contre la Hiérarchie et la majorité d'entre eux est attirée vers les forces d'opposition existantes. [Revue française de science politique XXIII (3), juin 1973, pp. 473-513.]
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Catholic Church and the corporatist dictatorship in Portugal, by Silas Cerqueira If the Church in Portugal has to some extent seemed able to replace the political forces, it is because it has close ties with those that brought the dictatorship to power. By training their leaders, giving them ideological unity, providing guidance for and conditioning the masses, the Church has lessened the consequences of the dispersion of the counter-revolutionary forces, and alleviated their inability to win popular support. This deputy role culminates with the organization of the Fatima cult, which was initially used for anti-republican purposes but then, with the New State, both before and after the war, became the cornerstone of a fundamental anti-communism both inside the country and abroad. Thus, although the Church has been kept "separate" from the New State, it has in fact a symbiotic relationship with the social strata and the machinery of state which evoke up and defend their interests. Although a number of priests and militant catholics are today rising up against the regime, they do so against the Hierarchy and the majority of them are attracted to existing opposition forces. [ Revue française de science politique XXIII (3), juin 1973, pp. 473-513.]
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1973_num_23_3_393475