Contenu de l'article

Titre Le Syndicat des secrétaires de mairie instituteurs
Auteur André Bianconi
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 23e année, n°3, 1973 Les organisations catholiques et protestantes comme forces politiques de substitution
Page 570-581
Résumé Le syndicat des secrétaires de mairie instituteurs, par André Bianconi Fondée en 1911, la Fédération nationale des secrétaires de mairie instituteurs constituait un des moyens de l'influence des instituteurs dans la société française et une des raisons de leur importance politique sous la Troisième République pendant laquelle ils contribuèrent puissamment à installer le régime dans les campagnes. La Fédération, devenue syndicat en 1925, et dont les positions se rapprochaient peu à peu de celles de la CGT, entretenait déjà d'excellents rapports avec le Syndicat national des instituteurs et, comme lui, évolua du radicalisme au socialisme mais plus lentement. Divers facteurs contribuent aujourd'hui de plus en plus à amoindrir l'influence des instituteurs autant comme secrétaires de mairie que comme maîtres d'école : les progrès de la scolarisation réduisent leur prestige, ils demeurent moins longtemps dans le même poste et s'absentent plus facilement du village que leurs prédécesseurs. D'autre part les jeunes n'acceptent pas toujours volontiers des fonctions devenues de plus en plus astreignantes. Le nombre d'instituteurs secrétaires de mairie décroît régulièrement. Le syndicat lui aussi perd lentement ses effectifs et ses sept mille membres ne représentent plus que moins du cinquième des secrétaires de mairie. [Revue française de science politique XXIII (3), juin 1973, pp. 570-581.]
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The association of teachers/town-hall secretaries, by André Bianconi Established in 1911, the "Fédération nationale des secrétaires de mairie instituteurs" (National federation of teacher/town-hall secretaries) was one of the means whereby teachers could influence French society, and one of the reasons for their political importance under the Third Republic, during which they contributed a great deal to establishing the regime in the country-side. Having become a union in 1925, and with its policies gradually drawing closer to those of the CGT, the Federation already enjoyed excellent relations with the National Union of Teachers and was to move, like it only move slowly, from radicalism to socialism. Various factors are now responsible for making teachers less and less influential, both as town-hall secretaries and as school-masters: progress in education is lessening their prestige, they remain in a given position for a shorter period and absent themselves from their villages more easily than did their predecessors. Furthermore, young people do not always willingly accept responsabilities which have become more and more exacting. The number of teacher/town-hall secretaries is constantly falling. The union too is slowly losing its members, and the remaining seven thousand account for fewer than one fifth of all town-hall secretaries. [Revue française de science politique XXIII (3), juin 1973, pp. 570-581.]
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1973_num_23_3_393479