Titre | Jacques Maritain et l'Action française | |
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Auteur | Philippe Bénéton | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 23e année, n°6, 1973 | |
Page | 1202-1238 | |
Résumé |
Jacques Maritain et l'Action française, par Philippe Bénéton
En janvier 1927, à la suite de la condamnation pontificale, Jacques Maritain rompt avec l'Action française dont il avait été depuis 1920 le "compagnon de route". Dans quelle mesure cette rupture de fait traduit-elle une rupture dans sa pensée ? Il apparaît à l'analyse que les liens entre Jacques Maritain et le mouvement nationaliste étaient fondés sur une large part d'illusions et d'équivoques. Jacques Maritain a donné l'image d'un philosophe engagé aux côtés de l'Action française alors qu'il entendait conserver son indépendance d'esprit, son adhésion au maurrassisme était limitée et ambiguë car, outre des différences de ton et d'optique entre les deux hommes sur des problèmes comme la démocratie ou le nationalisme, elle était suspendue à l'accord entre les directives spirituelles imposées par l'Eglise et l'intérêt national interprété par Charles Maurras. La crise de 1926-1927 a été surtout un révélateur.
[Revue française de science politique XXIII (6), décembre 1973, pp. 1202-1238.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Jacques Maritain and "Action Française", by Philippe Bénéton
In January 1927, following the papal condemnation, Jacques Maritain broke with "Action française" though he had been a "fellow traveller" since 1920. To what extent does this de facto break reflect a break in his thinking? Analysis shows that the links between Jacques Maritain and the nationalist movement were based to a large degree on illusion and misunderstanding. Jacques Maritain gave the impression of a philosopher engaged in the struggle alongside "Action française" whereas he meant to retain his independence of thought. His support for the ideas of Maurras was limited and ambiguous in that, apart from the differences in tone and viewpoint between the two men as regards problems such as democracy and nationalism, it depended on agreement between the spiritual directives issued by the Church and the national interest as understood by Charles Maurras. The 1926-1927 crisis served above all as a developer.
[Revue française de science politique XXIII (6), décembre 1973, pp. 1202-1238.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1973_num_23_6_393516 |